William Fosse prend les manettes
William Fosse est le nouveau président de la radio associative Fréquence Sillé. Retour sur une aventure qui a commencé… par Le Bon Coin.
1. Quand et comment a commencé votre aventure avec Fréquence Sillé ?
Il y a 4 ans, je travaillais dans une maison d’édition musicale dans le XVIe et mon épouse était assistante maternelle à la mairie de Paris. Nous habitions Montigny-les-Cormeilles, dans le Val d’Oise. La capitale et la région parisienne, nous en avons eu assez. Nous avons cherché une maison à la campagne. D’autant que j’ai mon home studio et que mon épouse avait conjointement à son métier une activité de photographe. Sur le Bon Coin, nous avons repéré une maison avec 5 chambres. Elle était située à Sillé-le-Guillaume. Nous sommes venus visiter le tout. Coco-plage, le château, la maison, pour nous, c’était parfait. Et tout d’un coup, je me suis écrié wouah ! ils ont une radio ! Je suis allé voir Eric Lucas pour lui proposer mon aide en voix off.
2. Vous plaisez-vous à Sillé ? Comment avez-vous fait votre trou à Fréquence Sillé ?
Oui, je me plais ! Au-delà du paysage, j’ai découvert le milieu associatif. J’ai intégré l’association de parents d’élèves de l’école primaire publique Entrons dans la danse. Dès en arrivant, pour m’améliorer en voix off, j’ai voulu faire du théâtre. J’ai donc créé l’association des Arts scéniques de Sillé. Au bout de 2 ans, j’ai commencé à faire des émissions. La première a été Fréquence Live, où j’interviewe un groupe local. Au micro, je ressens une grande fierté, je suis heureux. Je voudrais que les gens se rendent compte de la chance qu’ils ont d’avoir une radio. Et, en plus, installée dans une cité scolaire. C’est un bel outil démocratique. J’aime donner la parole aux associations ; aux élus… pas trop. Je pourrais faire 15h de radio d’affilée. Je pense radio. Dans une radio associative, on a le temps de laisser parler les gens.
3. Quelle vont être vos priorités, votre ton ?
D’abord, je veux dire que je suis fier de succéder à Eric Lucas, le créateur de la radio… et je suis heureux qu’il ne soit pas loin pour m’épauler. Fréquence Sillé, c’est déjà une entreprise à gérer et elle compte 7 employés. Ma priorité est de poursuivre ce qui est fait avec les collégiens et les lycéens. La radio les fait évoluer. Certains dépassent leur timidité par exemple. Donc je veux que l’enseignement radio soit perdure. Je vais aussi veiller à ce les subventions, qui sont à la baisse, se maintiennent. Sur ce plan financier, je vais aller chercher de l’argent à l’extérieur. Depuis 6 mois, on peut faire entrer de la pub locale ou nationale dans une radio associative. Attention, il n’y aura pas de spot tous les ¼ d’heure. Et moi, je voudrais que ce soit des pubs locales qui rentrent. Par ailleurs, on a déjà renforcé le cahier de formations, qu’on peut consulter sur notre site*. Désormais, je me charge d’une formation en voix off.
La couleur musicale de Fréquence Sillé, c’est pop rock. Sa vocation est la proximité : il s’agit de donner la parole aux acteurs du territoire. Nous allons essayer d’aller plus sur le terrain, comme nous venons de le faire à Vivoin pour le Festival Kikloche. A partir du 3 juillet et jusqu’au 28, nous serons à Coco-plage. Fin août, nous irons au comice de MontSaint-Jean.
Si l’on peut couvrir un événement chaque mois, c’est pas mal. Et, surtout, si des bénévoles veulent assurer une émission ou une chronique, pas de problème, qu’ils me contactent**, nous sommes ouverts à tout projet !