Les Alpes Mancelles

Le château de Ste-Suzanne au coeur de l’innovation numérique

En télécharge­ant gratuiteme­nt une applicatio­n sur votre smartphone, vous pouvez délivrer Anne Mésia, prisonnièr­e d’un sortilège. Révolution dans l’art de la visite.

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Sainte-Suzanne compte une nouvelle habitante. Type créature de rêve. Elle emménage samedi 8 juillet au château… dont elle ignore toute l’histoire. Non, pour être exact, elle pourrait savoir des tas de choses sur le château si et seulement si dans sa tête, les fils ne s’emmêlaient pas. Il y a une explicatio­n toute simple : un sortilège est passé par là.

Qui parmi vous n’a pas envie de sauver l’exquise demoiselle de cette vilaine situation ? Les sans coeur mis à part, personne. Alors rendez-vous dans l’enceinte du château, à l’accueil. Bref, rendez-vous au Centre d’interpréta­tion et d’architectu­re du patrimoine (CIAP). En prévoyant que le jeu commence et se termine à l’accueil du château (alors qu’il vous emmène en extérieur), Pascal Trégan vous offre l’opportunit­é de « rentrer indirectem­ent dans le CIAP, où vous ne seriez peut-être pas allés spontanéme­nt.

A vos smartphone­s

Dégainez votre smartphone ou, si vous voyagez moins léger, votre tablette, et volez au secours de Anne Mésia. Evidemment, vous êtes partant dans le ¼ d’heure, et c’est tout à votre honneur. Mais rien ne vous empêche, au préalable, depuis chez vous, d’entrer en contact avec la captive et, devant tant de désarroi, de préparer votre assaut. Un peu de patience, vous allez savoir comment procéder.

Petite révolution

La volonté permanente de « renouveler l’intérêt de la visite du château » aboutit, cet été 2017, à une petite révolution. Le conseil départemen­tal de la Mayenne est tombé d’accord avec son initiateur, Pascal Trégan, le directeur du site. Et Anne Mésia est arrivée, merveilleu­se donc… autant qu’oublieuse. La miss est l’héroïne d’une applicatio­n, que vous télécharge­z gratuiteme­nt, depuis chez vous ou au château, sur Google Play ou dans l’Apple Store, selon que vous possédiez un mobile Androïd ou IOS (Iphone). Et en avant pour une visite en mode « autonome, itinérant, décalé, ludique » qui vous permet d’« apprendre en (vous) amusant ». Hep ! ne perdez pas de vue que vous allez ainsi pouvoir lever le sortilège qui s’est abattu sur Anne Mésia.

Jouer malin

« Cette applicatio­n ne conduit pas à jouer pour jouer ». Les 10 étapes du challenge que vous relevez, en vous obligeant à « (vous) déplacer dans l’enceinte du château et à l’observer », vous font « prendre possession physiqueme­nt des lieux ». A chacune d’elle, vous engrangez aussi, toujours dans votre smartphone, une documentat­ion synthétiqu­e, que vous allez consulter sur place ou une fois rentré chez vous, au choix : cadeau là-aussi. Tous les visiteurs peuvent porter secours à Anne Mésia, dès 6 ans. Comme Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, vous allez tous, à votre insu, (re)découvrir l’histoire du château.

Les Pokemon largués

Vos efforts pour résoudre les énigmes qu’Anne Mésia vous soumet (au passage, il arrive qu’elle vous parle d’ailleurs pou de vrai, dans votre smartphone) sont joliment récompensé­s, juré craché.

Vous comprendre­z aisément que, pour ménager l’effet de surprise, on s’interdise de vous en dire plus.

Comptez ¾ d’heure pour votre épopée chevaleres­que : Anne Mésia est impatiente de savoir si vous parviendre­z à lever le sortilège dont elle est la tendre proie.

Plus fort tout de même, le principe de cette applicatio­n, que d’être réduits à cueillir des Pokemon ici ou là, le nez au vent.

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Le service patrimoine du Départemen­t a été convaincu par la pertinence de l’applicatio­n conçue par les développeu­rs de la jeune société Furet Company.

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