Les Alpes Mancelles

Les travaux réalisés ravivent la luminosité de l’édifice

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Il y avait grande menace. Des pièces de l’appareilla­ge de pierre du vitrail s’effondraie­nt. Il avait fallu sécuriser les lieux en urgence. Des travaux furent engagés. « C’est un moment de partage pour tous. Á notre arrivée en 2014, nous avons trouvé la basilique quelque peu délaissée. Ce fut une de nos priorités, car elle est le centre, le point d’accroche de la ville. Il était urgent d’entamer les travaux sur ce chef-d’oeuvre », a indiqué Joël Balandraud, le maire, lors de l’inaugurati­on de la fin des travaux. Les différents acteurs de se sont retrouvés sur la place et dans la nef à cette occasion, admirant le travail accompli, plongés dans une luminosité de couleurs.

Le coût des travaux se chiffre à 340 000 € cofinancés par l’État, la région et la commune. Tous les intervenan­ts, d’une voie unanime, se sont accordés sur un point à l’exemple de la sous-préfète Marie Thalabard Guillot : « Quelles que soient les conviction­s religieuse­s des uns et des autres, la conservati­on de cette basilique répond à de nombreux enjeux » : le patrimoine transmissi­on génération­nelle, l’attractivi­té du territoire, le levier de développem­ent culturel… « Mais aussi, un marqueur de la laïcité. »

Paroles d’entreprene­urs

François Jeanneau, architecte cabinet Architrav : « Les appareilla­ges de pierre enserrant les vitraux de la verrière de Maurice Rocher, installée en 1951, menaçaient la sécurité des usagers. Des morceaux s’étant détachés, il avait fallu sécuriser les lieux. La restaurati­on s’imposait. Le diagnostic que nous avons établi s’avéra dramatique. Il fallait tout démonter ! Un second problème est venu en complément : la création d’un vitrail pour le triforium. Il devait être différent de celui de Maurice Rocher mais en harmonie pour ne pas le minimiser. »

Pour Fabrice Mellier, le directeur exploitati­on Grevet c’est « un chantier remarquabl­e, hors du commun ! » Après l’échafaudag­e, 300 heures ont été consacré à dresser des relevés. « Au millimètre près ! On n’a pas le droit à l’erreur. » Puis six ouvriers dont un compagnon de Laval ont travaillé 1200 heures sur ce chantier extraordin­aire. « Pour finir, le montage sur les lieux, deux mois 1/2 ont été nécessaire­s. Tout, s’est bien passé pour le plus beau chantier pour nous Mayennais ».

L’adjointe au patrimoine Sophie Lechat-Gatel s’est également réjouie. « Pour le choix des vitraux du triforium, 3 propositio­ns de nuances ont été faites : foncées, intermédia­ires et claires en dégradé du haut vers le bas. Le premier ressenti fut un peu bizarre ! Mais très vite c’est la dernière propositio­n qui fut adoptée donnant une luminosité exceptionn­elle comme il se doit pour tout monument d’architectu­re Gothique. »

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En haut, le vitrail de Maurice Rocher; en bas, le triforium rouvert.
 ??  ?? Aux côtés de Marie Thalabard-Guillot, élus et entreprise­s ont savouré un moment fort au pied de la basilique chef-d’oeuvre architectu­ral..
Aux côtés de Marie Thalabard-Guillot, élus et entreprise­s ont savouré un moment fort au pied de la basilique chef-d’oeuvre architectu­ral..

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