Une blonde chez les All Blacks
Parennes. Après deux années d’études à Angers, Julie Brossard, originaire de MontSaint-Jean, a réalisé le premier rêve de sa vie : aller au bout du monde. Après la NouvelleZélande, elle compte étudier au Danemark ou en Suède et faire un autre voyage en Inde. Le tout avec ses petites économies.
« On peut faire des études sans se priver de voyager ! Obtenir mon master dans le commerce avec deux années de retard ou plus ne me pose aucun problème. En fait, j’aime alterner l’université, le travail pour subvenir à mes besoins puis les voyages. Il faut que je profite de ma jeunesse pour faire tout ça. Après, il sera beaucoup plus difficile voire impossible de faire tout ça ». Julie Brossard, 21 ans, originaire de Mont-SaintSaint-Jean, plante le décor.
Après l’obtention de son bac à la cité scolaire Paul Scarron, à Sillé-le-Guillaume, elle est allée faire deux années en DUT d’Angers (Techniques de commercialisation). Elle a alterné études et travail avec un objectif qui fait rêver : « aller au bout du monde pour mon premier vrai voyage ».
Avec ses petites économies, la blonde aux yeux bleus pleins assoiffés de curiosité, s’est offert 18 585 km en avion pour aller chez les All Blacks, en NouvelleZélande (4,5 millions d’habitants).
Mémorables matchs de rugby
« Je ne suis pas allée pour jouer au rugby mais pour découvrir cette contrée lointaine d’une rare beauté et sa population d’une extrême gentillesse et d’une ouverture d’esprit exceptionnelle. Il y a aussi un autre intérêt et non des moindres : perfectionner mon anglais tout en travaillant pour ne dépendre de personne. J’ai eu de la chance de tomber sur une bonne famille aisée de surcroît pour m’accueillir. J’étais fille au pair de septembre 2016 à la mi-mai 2017. Évidemment, j’ai eu droit d’assister à quelques mémorables matchs de rugby. Le jeu était très spectaculaire et la bière coulait à flots. Le tout dans une ambiance méga-top ».
Le bonheur de nager avec les dauphins
Julie est allée sur les deux îles (Nord et Sud). Elles sont magnifiques. « C’est bien simple, avec des copains et copines, étrangers eux aussi (des Américains, Allemands et Espagnols), nous nous sommes arrêtés tous les 200 mètres pour apprécier les paysages grandioses. Je retiendrai, entre autres, la visite de White Island, un volcan actif et la nage avec les dauphins. Il n’y a pas de mots pour décrire la joie que peut nous procurer la nature ».
« Pas besoin de confort pour être heureux »
En somme, Julie a vécu une expérience très enrichissante. « J’ai découvert comment j’aime voyager. Désormais, je prendrai mon sac à dos pour aller à la rencontre de gens pour dialoguer et vivre comme eux en toute simplicité. On a n’a pas besoin du confort pour être heureux… ».
Dès son retour en France, Julie s’est activée pour trouver du travail pour un trimestre pour garnir sa caisse. Parallèlement, elle a postulé à deux universités au Danemark et en Suède. « J’attends les réponses pour étudier dans une des deux facultés le commerce international sans perdre de vue un autre long voyage, l’an prochain, en Inde », cette fois pour un mois avec son frère. « Maintenant que je suis partie au bout du monde, la planète me paraît plus petite. Ce que j’ai envie de dire notamment aux jeunes c’est qu’il faut avoir des rêves et des folies. On se met souvent des barrières tous seuls. Il ne faut pas. Tout est possible ».
Julie ou l’esprit de solidarité
Si les voyages forment la jeunesse, la réalité du quotidien ne laisse pas indifférents de nombreux jeunes. En tout cas, pas Julie. Lors de ses études à Angers, elle s’est investie dans la formation des jeunes au handball et a donné beaucoup de son temps pour les « Restos du Coeur ». « J’ai énormément appris et reçu de magnifiques sourires ».
En somme, les pauvres l’ont enrichi.
Chafik AOUNI.