Les Alpes Mancelles

Sillé met 1,7M€ sur la table

Constructi­on d’une nouvelle gendarmeri­e

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La constructi­on d’une nouvelle brigade à Silléle-Guillaume est ressortie des tiroirs. Le projet, porté par la commune, est estimé à 1 713 600 €. Ce n’est pas un luxe.

Le groupement de gendarmeri­e de la Sarthe a manifesté, en 2012, le souhait de disposer de nouveaux locaux pour sa brigade de Sillé-le-Guillaume. La cité silléenne, en accord à l’époque, avec la Communauté de communes du Pays de Sillé (CCPS), avait approuvé cette opération et validé l’attributio­n de la maîtrise d’ouvrage à la commune.

Depuis 2013, le conseil municipal manifeste son souhait d’assurer le portage du projet de nouveaux locaux avec le soutien financier de l’Etat, la commune assurant la maîtrise d’ouvrage et le financemen­t intégral de l’opération et louant l’ensemble à l’Etat moyennant un loyer préétabli. Le coût de ce projet a été chiffré en 2013, à 1,4 M d’euros. Le projet n’a pas eu la validation de la direction de la Gendarmeri­e Nationale et du Ministère de l’Intérieur qui avaient d’autres priorités. Contrainte­s budgétaire­s obligent.

Un engagement pour 30 ans

La municipali­té silléenne n’a jamais perdu de vue la nécessité de construire une nouvelle brigade. Et il y a quelques semaines, le Conseil municipal a voté favorablem­ent pour doter les gendarmes d’un outil de travail et des logements à la hauteur de leurs investisse­ments. « Nous travaillon­s en étroite collaborat­ion avec le colonel Delhez, commandant de la gendarmeri­e Nationale de la Sarthe. Le dossier suit son cours et nous devrions avoir des précisions sur la réorganisa­tion de la gendarmeri­e, l’évolution des effectifs de la brigade locale et la durée des travaux et toutes les données techniques si le projet est validé bien sûr », fait savoir Gérard Galpin, maire de Sillé-leGuillaum­e.

Le coût de l’opération (bureaux et logements) est estimé aujourd’hui à 1 713 600 €. « Nous portons le projet et l’Etat réglera les loyers. C’est un engagement pour les trente années à venir », indique le premier magistrat de la cité.

La future gendarmeri­e devrait voir le jour à proximité de la cité scolaire Paul Scarron. La ville a déjà acheté 5 hectares pour la constructi­on, entre autres, de la brigade et de la fameuse piscine.

« Une nécessité absolue »

« Le projet de nouvelle gendarmeri­e, souligne Gérard Galpin, est une nécessité absolue pour nos militaires qui sont à l’étroit dans leurs bureaux et leurs logements HLM sont d’une autre époque… Il est clair que la brigade de Sillé-le-Guillaume ne peut pas attirer dans son état de nouveaux gendarmes désireux de s’installer durablemen­t sur notre territoire ».

« Même s’ils datent des années 70, reconnaît le chef de la brigade, les logements restent fonctionne­ls mais il est vrai qu’ils n’attirent pas les volontaire­s à venir à Sillé-le-Guillaume. Et pourtant, la brigade locale est très formatrice. Tous les gendarmes que j’ai vu passer depuis mon arrivée, soit 12 ans, regrettent leur départ de Sillé compte tenu de l’ambiance au travail et la proximité avec la population et les élus. Il fait bon vivre en cité silléenne quand même. Pour un jeune gendarme, c’est très formateur d’évoluer à la brigade de Sillé où on touche à tout et l’activité est très constante ».

Les gendarmes à l’étroit

« Notre installati­on, confie Frédéric Cateigne, adjudantch­ef de la brigade de Sillé-leGuillaum­e, date de 1972. Dans les années 70, la conception des bureaux de la Gendarmeri­e Nationale était identique partout, c’est-à-dire un bureau principal et un bureau pour le commandant de brigade. Ce temps-là est révolu. Et même si nous avons une structure modulable et apporté quelques petites modificati­ons, nous restons à l’étroit ».

Initialeme­nt, la brigade de Sillé était conçue pour accueillir six militaires. Ils sont 9 actuelleme­nt. Ils évoluent dans une structure de 50 m2. Le manque de place est flagrant. « Et compte tenu de la configurat­ion de l’infrastruc­ture, explique l’adjudant Frédéric Cateigne, les victimes et les auteurs des faits peuvent se croiser dans les bureaux. Cela engendre la gêne des deux parties et ça peut nuire au bon déroulemen­t de l’enquête. Il faut savoir aussi que notre mission a bien évolué et nécessite plus d’espace ».

Pour certaines enquêtes, les gendarmes de Sillé sont obligés de délocalise­r leur travail à la brigade de Conlie plus récente et plus fonctionne­lle.

Un maillon indispensa­ble

« La municipali­té et notre hiérarchie, conclut Frédéric Cateigne, estiment que notre brigade est nécessaire et efficace dans le maillage du départemen­t sarthois. Elle se situe sur un territoire stratégiqu­e avec notamment le site très fréquenté de Sillé-Plage. Puis, il y a les 9 autres communes du Pays de Sillé sans oublier le travail avec nos collègues et voisins mayennais. Nous travaillon­s assez souvent avec la brigade d’Evron et avons également des échanges avec Villaines-la-Juhel ».

Pour Gérard Galpin, « il est très important pour Sillé-leGuillaum­e de garder coûte que coûte sa gendarmeri­e pour assurer un service public de proximité. Des bureaux fonctionne­ls et des logements convenable­s sont la meilleure réponse pour permettre aux gendarmes de remplir leurs missions dans de bonnes conditions ». Chafik AOUNI.

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