Que sont-ils devenus ?
Voici un an déjà, le 24 octobre 2016 très exactement, suite au démantèlement de la jungle de Calais, 54 migrants âgés de 17 à 27 ans pour la plupart arrivaient dans l’ancien Ehpad de SainteSuzanne.
Ce centre d’accueil, réquisitionné par la préfecture de la Mayenne, a fermé ses portes le 31 mars 2017 et les jeunes Soudanais, Afghans, Erythréens et Somaliens qui y résidaient ont été redirigés vers d’autres structures à Saint-Nazaire, Le Mans, Laval ou Evron.
5 Afghans sont restés à Evron
Au FJT Le Nymphéa, seuls 4 Afghans ont été hébergés : Sadeq, Noorgul, Ar Baz et Shahidullah (un 5e, Jawad, vit avec une Evronnaise qui l’a accueilli voici quelques mois). « Des liens d’amitié se sont créés à Calais, puis à Sainte-Suzanne, et la plupart d’entre eux se retrouvent dès qu’ils le peuvent à Evron, Saint-Nazaire ou Laval pour manger ensemble des plats de leur pays, notamment lorsque l’un d’eux obtient ses papiers de réfugié », explique une des bénévoles qui ont gardé le contact avec eux.
Un accueil réussi
Joël Balandraud, maire d’Evron et président de la Communauté de Communes des Coëvrons, précise que « la 3C a été peu concernée par la question : à Sainte-Suzanne, nous avons juste assuré un secours alimentaire sous forme de colis. Le plus gros du travail a été fait par les 2 intervenants sociaux d’Adoma, Anna et Mathieu, et les très nombreux bénévoles qui se sont investis pour donner des cours de français, trouver des vêtements, assurer des activités sportives et des sorties et récupérer de la nourriture » . Le président souligne que « l’accueil dans l’ancien Ehpad, qui appartenait au département, s’est très bien passé, tout comme maintenant au Nymphéa » .
Parler français
Si Jawad a reçu rapidement sa carte de réfugié valable pour 10 ans et parle maintenant couramment français, les 4 autres jeunes ont obtenu un statut de réfugié plus tard au fil des mois, pour un an, et l’apprentissage de la langue est plus difficile pour eux « car à l’exception de quelques heures de cours par semaine, ils parlent bien sûr la plupart du temps entre eux, en dari ou en pachto, les 2 langues officielles en Afghanistan », explique la bénévole. « Ils sont pleins de bonne volonté pour apprendre, mais le plus difficile pour eux, c’est de rencontrer des Evronnais pour échanger. Il y en a bien quelques bénévoles qui les invitent ou qui viennent les voir mais l’idéal serait qu’ils rencontrent aussi des jeunes Français de leur âge… »
Trouver un travail
Les 4 résidents du Nymphéa « voudraient aussi parler un peu mieux notre langue pour pouvoir trouver un travail, car avec leurs quelque 400 euros mensuels, ils doivent payer leur chambre, se nourrir et s’habiller. Heureusement, Le Nymphéa leur propose régulièrement diverses activités et sorties et les aide grandement pour leur suivi administratif, financier ou médical » .