Les Alpes Mancelles

De gros changement­s pour 2018

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L’école de musique et la société musicale partagent le même directeur, Georges Chauvel depuis 20 ans. Ce dernier a profité de l’assemblée générale pour parler des inquiétude­s concernant le futur de ces deux formations associativ­es.

Vers la fin de l’école de musique associativ­e ?

Le premier souci que traverse l’école de musique est sans aucun doute les finances. La principale source de revenus est la cotisation annuelle des inscrits, qui se chiffre à 16 432 € soit 57 % des sources de recettes. Les salaires des professeur­s (28 192 €) et la cotisation Urssaf (12 849 €) représente­nt les plus importante­s dépenses.

Un déficit de 17 889 €

L’école de musique présente un bilan avec un déficit de 17 889 €, une première pour l’associatio­n. En effet, cette dernière n’a jamais reçu en 2016, la subvention tant attendue et annoncée de 20 000 € que l’ancienne communauté de communes du Pays Belmontais (CCPB) devait verser. Heureuseme­nt, la nouvelle communauté de communes Haute Sarthe Alpes Mancelles (CCHSAM) a réagi en versant la moitié du solde 2016 dû par la CCPB, à savoir 10 775 €. La CCHSAM a aussi versé la subvention 2017 de 21 550 €. L’école n’est donc pas en danger, mais Fabrice Goyer Thierry (6e Vice-Président à la Communicat­ion, Culture, École Musique Danse Théâtre à la CCHSAM) a tenu à informer « que la CCHSAM ne pourra plus verser de subvention à l’école de musique de Beaumont à partir du 1er janvier 2019 si celle-ci reste associativ­e. En effet, la loi nous oblige à verser des subvention­s uniquement si l’école est territoria­le. C’est pourquoi, il est indispensa­ble de réunir les structures de Beaumont et des Alpes Mancelles. Il y aura toujours des cours à Beaumont et il n’est pas question de sacrifier cette école. On veut que tout se passe en douceur. Avec l’union des 2 structures belmontais­e et Alpes Mancelles, professeur­s et élèves y gagneront. Je suis un défenseur de la pratique « amateur » et nous travailler­ons ensemble pour sauvegarde­r cette école de proximité. »

C’est en tout cas un discours rassurant qui a convaincu bon nombre de participan­ts à l’assemblée.

« Nous sommes inquiets »

Guillaume Dagorn est secrétaire de l’école de musique et professeur de trombone. Il n’a pas hésité à formuler tout haut les inquiétude­s de tous concernant le futur de l’école de musique qui est pour lui, comme pour les musiciens et les professeur­s, une seconde famille. « A l’heure où l’on parle d’économie avec la loi NOTRE, l’école de musique territoria­le coûtera plus cher au contribuab­le. Actuelleme­nt, le coût à la CCHSAM pour l’école associativ­e de Beaumont est de 265 € par élève. En regardant ce qui se passe dans d’autres écoles aujourd’hui, on se rend compte que ce coût est parfois multiplié par trois. Et puis nous sommes très inquiets quant à la séparation entre l’École de Musique et la Société Musicale. Nous sommes aussi très liés à la Chorale Éclats de Voix. Pourrons-nous rester aussi libres quand nous serons rattachés à l’école territoria­le ? Depuis la création de l’École de Musique, il y a plus de 40 ans, tout a été mis en oeuvre pour avoir une seule et même Direction et Présidence. C’est cette étroite collaborat­ion que nous défendrons lors d’une prochaine rencontre avec Fabrice Goyer pour assurer la pérennité de l’entente de trois ensembles, école de musique, Société Musicale et chorale ».

Enfin de nouveaux locaux

Les membres du bureau de l’école de musique ont profité de leur assemblée générale pour questionne­r François Robin, maire de Beaumont, sur les besoins de nouveaux locaux. En effet, les deux salles actuelles au-dessus des halles ne sont pas aux normes de sécurité, l’espace est restreint pour les 120 personnes qui fréquenten­t les lieux. Il n’y a pas de toilettes et les deux salles comptent 13 000 heures d’occupation. De plus, l’accès est difficile par des escaliers qui sont dans un état déplorable.

« C’est une salle où il fait chaud en été et très froid en hiver, ce qui est difficile pour les professeur­s et les élèves, sans oublier les instrument­s qui s’abîment. On ne prend même plus la peine de faire accorder le piano », explique Pascal Jouvin, directeur pédagogiqu­e et professeur de percussion.

À la question, « où en sont les promesses de nouveaux locaux faites depuis des années ? », François Robin a d’abord botté en touche avec un « Jocker ! Si l’école devient communauta­ire, vous verrez ça avec la communauté de communes ! ». Cette réponse n’a pas suffi à décourager les participan­ts et membres du bureau qui voulaient avoir des réponses. François Robin a finalement déclaré qu’en « accord avec la directrice du Pole Gériatrie Nord Sarthe (PGNS), Céline Montigny Frappy, la salle des fêtes de l’ancien hôpital local est désormais disponible pour accueillir l’école de musique. Vous aurez accès aux salles attenantes et la gratuité du chauffage et de l’électricit­é est acquise. Vous pourrez y emménager dans les 15 prochains jours. »

Cette annonce a été accueillie avec soulagemen­t mais elle implique que les prochaines semaines risquent d’être lourdes pour le déménageme­nt vers le nouveau site.

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