Les Alpes Mancelles

200 000 € pour la vidéo protection

-

Evron est en train d’équiper le coeur de ville et ses entrées de caméras destinées à aider les gendarmes dans leurs enquêtes.

« C’était un engagement de campagne ». Le candidat aux municipale­s de 2014 Joël Balandraud se méfiait pourtant comme du feu de l’idée d’annoncer que, s’il était élu, il allait équiper la ville de caméras de vidéo protection. Il était plutôt d’avis d’exclure de sa feuille de route une mesure qui pouvait, aux yeux de l’opinion, le pousser chez les droitiers. C’est en sondant ses équipiers qu’il a changé de point de vue. En effet, autour de la table à laquelle la question de la sécurité à Evron avait été posée, il s’est avéré que chacun avait engrangé une expérience fâcheuse. « Donc on a mis la vidéo protection sur le tapis ».

« Pas de flicage »

« On protège les gens, c’est beaucoup dire, mais en tout cas, on ne les surveille pas. Il n’y a pas de flicage ». Voilà pourquoi le maire d’Evron tient spécialeme­nt à ce qu’on appelle le dispositif de sécurité par son nom exact : il s’agit bien de caméras de vidéo protection et non de caméras de vidéosurve­illance. « A Evron, il n’y aura donc personne derrière l’écran ». En revanche, qu’un délit soit commis dans la cité et les gendarmes peuvent demander au juge l’autorisati­on de visionner les images enregistré­es. « On est bien sur du a posteriori pour dénouer les enquêtes. L’autre effet de ces caméras de vidéo protection, c’est la dissuasion ». Celles-ci sont aussi beaucoup moins coûteuses, en moyens logistique­s et humains, que des caméras de vidéosurve­illance.

Faciliter le travail des gendarmes

« En centre-ville, on va ainsi lutter contre les incivilité­s, les dégradatio­ns, les bagarres ». C’est un diagnostic que les gendarmes ont effectué en 2015 qui va dicter les lieux où la Ville va positionne­r trois caméras. Le tour de ville en aura cinq, qui vont permettre, aux ronds-points principaux qui servent d’accès au coeur d’Evron, de « lire les plaques d’immatricul­ation et de voir qui était au volant ». Il s’agit clairement de « voir qui rentre et qui sort » dans Evron. Coût total du dispositif : 350 000 €. Pour l’installati­on des 8 caméras « en milieu d’année prochaine », la Ville va régler 200 000 € TTC, toujours en 2018 donc. « Si l’on étend le programme à tout ce que les gendarmes nous ont dit et que l’on passe de 8 à 17 caméras, on a 150 000 € de plus à débourser en 2019 et en 2020 ». Ce séquençage donne aussi le moyen d’éprouver le dispositif, en ayant le retour des gendarmes. « Il faut être clair, l’idée, c’est de faciliter leur travail ». Ce matériel « d’aide à l’enquête » est adossé au réseau Metropolit­an Area Network (MAN). En effet, Evron dispose d’un réseau hertzien de télécommun­ications téléphoniq­ues des données. C’est parce qu’il a d’abord fallu le développer que la pose des caméras a pris un peu de retard. « Je pense que ça devrait faire l’unanimité au conseil, au regard des premières délibérati­ons. C’est plutôt sur les délais de mise en pratique qu’il arrive qu’on soit challengé ». F.A.

 ??  ?? Après consultati­on de ses équipiers pendant la campagne des municipale­s, Joël Balandraud s’était finalement décidé à s’engager à équiper la ville de caméras de vidéo protection.
Après consultati­on de ses équipiers pendant la campagne des municipale­s, Joël Balandraud s’était finalement décidé à s’engager à équiper la ville de caméras de vidéo protection.

Newspapers in French

Newspapers from France