Les Alpes Mancelles

Lutte contre le terrorisme : le maire distingué

Joël Balandraud a reçu, samedi 8 décembre, la médaille de la sécurité intérieure au titre de la lutte antiterror­iste. Le Préfet Frédéric Veaux avait proposé son nom.

- F.A.

« J’éprouve de la fierté car c’est la reconnaiss­ance du travail de l’ombre ». Petite fierté pour le maire Joël Balandraud que « dans les meubles de l’informatio­n » (préfecture, gendrameri­e), il y ait eu des gens qui se soient rendus compte qu’à Evron, on se démenait tout ce que l’on pouvait pour que la présence de l’ex membre du GIA Merouane Benahmed se passe sans heurt. Petite fierté et même « émotion » pour Joël Balandraud qu’on ne peut pas soupçonner d’avoir visé cette médaille de la sécurité intérieure : il en ignorait l’existence.

Travail d’équipe

« Dans cette histoire, il n’y avait rien à gagner, juste à perdre ». Au regard du « temps fou passé » sur un dossier, qu’il qualifie par conséquent de « frustrant », le premier magistrat a souhaité associer à cette remise de récompense « tous les gens qui avaient subi d’une façon ou d’une autre la présence de M. Benahmed : hôteliers, restaurate­urs, forces de gendarmeri­e d’Evron ».

Défilé dans le bureau du maire

« C’était juste une période de risque pour Evron. Entre guillemets, tout pouvait arriver ». Joël Balandraud a bien conscience, comme cela a aussi été le cas les gendarmes, d’avoir servi de « réceptacle à l’ensemble des angoisses des gens ». Il a reçu tous les administré­s qui en ont fait la demande. Et à chaque fois, « il fallait trouver les mots pour les rassurer ». Les uns n’arrivaient plus à dormir, d’autres ne voulaient plus que leur enfant passe par le chemin habituel pour se rendre à l’école…

Contexte complexe

« Le contexte de l’arrivée de M. Benahmed, c’était l’attentat du Bataclan. Personne n’était dans l’angélisme. Même les plus tendres n’étaient pas dans le pardon et, comme ce monsieur n’exprimait pas de repentir, ça compliquai­t tout ». Si le premier magistrat a vécu pendant une année avec « cette préoccupat­ion de tous les instants », cela n’a pas échappé aux autorités.

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Le Préfet Frédéric Veaux avec le maire Joël Balandraud, samedi 8 décembre, à Laval.

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