Les Alpes Mancelles

Neuvillala­is : le maire sort du bois

Contactée, le maire E. Lefeuvre avait refusé de donner son avis sur le contentieu­x qui l’oppose au Méridien, même si elle savait que la parole était donnée à ses soutiens.

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Suite à l’article publié dans leur édition du 19 janvier 2018, Les Alpes Mancelles publient la réaction du maire de Neuvillala­is Emmanuelle Lefeuvre, qui apporte des précisions sur le conflit qui oppose la mairie au Méridien. Même si ces précisions auraient pu être données en même temps que celles de la partie adverse : en effet, quand elle a été sollicitée, Mme Lefeuvre a choisi de ne pas faire part de son point de vue, alors qu’il lui avait été dit que ses opposants, eux, ne s’en privaient pas.

« Le bail relatif au commerce Le Méridien a été conclu le 21 avril 2008 avec les précédents exploitant­s du fonds de commerce, lesquels l’ont cédé à Mme Armougom Aynou et M. Loriot le 17 décembre 2012, soit sous le mandat de l’ancien maire.

Lors de la conclusion du bail et de la cession du fonds de commerce en 2008 par l’ancienne municipali­té, il était clairement convenu que la constructi­on de la véranda devait être effectuée aux seuls frais des locataires et dans un délai d’un an, sous peine de résiliatio­n de la vente (le maire de l’époque s’étant fermement opposé à la prise en charge de ces travaux par la commune).

Ayant constaté la non-réalisatio­n desdites constructi­ons en 2010, le conseil municipal a consenti à ne pas demander la résiliatio­n de la vente du fonds.

A son arrivée à la mairie en 2014, le maire Emmanuelle Lefeuvre a constaté qu’aucun permis de construire n’avait été déposé et qu’aucun contrat n’avait été signé par l’ancienne majorité pour la réalisatio­n des travaux. Le maire et son conseil municipal ont tenté de trouver des solutions, notamment avec la suppressio­n de la cloison entre la salle de restaurant et l’épicerie, une mise à dispositio­n d’un local temporaire le temps des travaux… en acceptant d’en prendre une partie à sa charge, le lancement d’une étude de faisabilit­é. Aucune de ces solutions n’a été acceptée par Mme Armougom Aynou et Monsieur Loriot.

Devant cette opposition constante et l’annonce par ces derniers de leur volonté de vendre leur fonds de commerce, la municipali­té n’a pu qu’en prendre acte et a suspendu la réalisatio­n de ce projet.

Il est faux d’affirmer que le parking public fait partie du fonds de commerce le Méridien. Selon les termes du bail conclu en 2008 avant l’ancienne municipali­té, ce parking peut être utilisé par la clientèle du Méridien mais n’est pas affecté à l’activité commercial­e de ce dernier.

En août 2017, le Comité des fêtes avait sollicité la commune pour organiser un cochon grillé et un bric-àbrac sur son domaine public. La commune a accepté sa demande, en lui permettant d’occuper seul le domaine communal par arrêté en date du 14 août 2017 et pour respecter le plan Vigipirate envoyé par la Préfecture.

Toutefois, le Méridien a volontaire­ment ignoré l’autorisati­on accordée au Comité des fêtes et a continué à exploiter sans aucune autorisati­on le parking, empêchant ainsi le Comité des fêtes d’occuper ce dernier.

Face à cette occupation illégale du domaine communal, le maire Emmanuelle Lefeuvre a souhaité faire constater cette infraction en compagnie de gendarmes. Leur présence n’était motivée que pour assurer sa sécurité. Du fait du passage de l’huissier, prévu pour le lendemain, les gendarmes n’ont pas établi de procès-verbal.

Cette infraction a contraint la commune à engager des frais, et notamment l’interventi­on d’un huissier de justice pour faire constater le non-respect de l’ordre public. Pour cette raison, ne souhaitant pas que ces frais soient supportés par les habitants de Neuvillala­is, décision a été prise de diviser par deux la demande de réparation indemnitai­re.

L’article mentionne que les restaurate­urs se seraient vus retirer par la municipali­té deux marchés municipaux, à savoir le vin d’honneur et le repas du 8 mai, et le vin d’honneur de la cérémonie des voeux du premier magistrat.

ll n’existe aucun marché communal pour ces deux évènements.

Soucieuse d’une bonne gestion des deniers publics, le maire a toujours demandé préalablem­ent à la tenue de ces évènements un devis à divers restaurate­urs.

Pour les voeux de la municipali­té Mme Lefeuvre avait demandé dès son arrivée un devis au Méridien pour une formule apéritif dînatoire : celui-ci n’a pas répondu précisant qu’il n’était pas intéressé par ce type de formule !

Quant au 8 mai, des devis ont également été demandés préalablem­ent. Le maire a continué de faire appel au Méridien en 2014, en 2015, et en 2016. Mais en 2017, au vu du prix prohibitif demandé par le Méridien, Emmanuelle Lefeuvre, dans un souci de bonne gestion, n’a pu que refuser. Le Méridien a répondu à la consultati­on de la mairie hors délai, en ne respectant pas les critères exigés (tarif, menu). Pourtant le conseil municipal avait étudié sa propositio­n dans son intégralit­é.

Le maire regrette fortement les procédés utilisés tant par le « comité de soutien » du Méridien que par leur conseil, conduisant à des allégation­s outrancièr­es et à une campagne de dénigremen­t.

Ainsi, le maire a oeuvré pour les intérêts de la commune en voulant faire respecter l’état de droit sur son territoire. La présence d’un seul commerce sur le territoire de la commune n’est pas un motif suffisant pour lui permettre d’être au-dessus des lois.

La municipali­té précise qu’elle oeuvre également pour défendre la présence de commerces sur son territoire, et notamment celle du Méridien.

Ainsi, ayant a posteriori appris le départ du logement du couple en janvier 2017, elle lui a proposé une maison en location, ce que celui-ci a toujours refusé. C’est donc de son seul choix que le couple fait des allersreto­urs entre la commune et La Brulatte.

Quant au motif du départ qui serait l’insalubrit­é des lieux, le couple a pris les locaux en location en 2012 sans faire état d’une situation délabrée. D’ailleurs, ils ont pu évaluer la qualité du logement du fait qu’ils ont occupé les lieux par anticipati­on à la signature du bail. Aucun état des lieux d’entrée n’a été formalisé. Un état des lieux de sortie a été effectué par un huissier de justice qui n’a pas fait de remarque particuliè­re.

Le maire et les membres du conseil municipal sont déjà venus déjeuner au Méridien et l’ont sollicité pour l’inaugurati­on du City, preuve qu’il n’existe aucun mauvais sentiment à son égard.

Le site Internet de la commune mettant en avant le Méridien en est la preuve ».

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Mairie de Neuvillala­is.

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