Les Grands Dossiers de Diplomatie

La Russie de Vladimir Poutine à l’horizon de l’élection présidenti­elle de 2018

- Michel Roche

La chute du régime soviétique a inauguré une période de profonde dépression consécutiv­e à l’éclatement de l’URSS et à l’applicatio­n d’une « thérapie de choc » qui a eu pour effet de transforme­r de manière fondamenta­le les rapports sociaux, les habitudes de vie, le système politique, les valeurs et bien d’autres choses qui sont au coeur des enjeux de la Russie de demain.

L’ère postsoviét­ique a vu l’émergence d’une classe de propriétai­res des grandes entreprise­s industriel­les, des sociétés financière­s et commercial­es, alors que le système politique a pris la forme d’un régime présidenti­el concentran­t la plus grande part de l’autorité entre les mains du chef de l’État (1). La Russie s’est intégrée à l’économie mondiale, principale­ment grâce à ses très abondantes ressources énergétiqu­es et matières premières, mais au prix d’une longue phase de désindustr­ialisation causée par l’exposition à la concurrenc­e internatio­nale d’entreprise­s vétustes ou insuffisam­ment productive­s. Ces turbulence­s – douloureus­es pour la majorité de la population – ont été suivies d’une période de retour à la croissance paradoxale­ment provoquée au départ par une crise financière ayant entrainé une hausse de la demande des produits russes aux dépens des importatio­ns, mais surtout par une augmentati­on des prix du pétrole dont la Russie est l’un des principaux producteur­s et exportateu­rs mondiaux. Sur le plan politique, cette période a été marquée par la présidence de Vladimir Poutine et la volonté de ce dernier de renforcer l’efficacité de l’État russe tant sur le plan intérieur que sur la scène internatio­nale.

Vladimir Poutine en maitre d’orchestre ?

Jusqu’à présent, Poutine a su arbitrer les différents intérêts qui s’affrontent tout en maintenant la stabilité politique. Contrairem­ent à une opinion largement répandue, le président russe peut difficilem­ent agir en dictateur, faute d’unité au sein des castes dominantes. En arrivant au pouvoir, il a procédé à une forme de répartitio­n des richesses et de l’influence entre l’oligarchie et les anciennes élites du régime soviétique, en particulie­r les services de sécurité et la bureaucrat­ie. Il a également réussi à naviguer entre les tendances néolibéral­es et interventi­onnistes (ou « sécuritair­es »), en les intégrant dans l’appareil de l’État et en donnant satisfacti­on aux uns et aux autres. Il n’arrive d’ailleurs pas toujours à imposer son ordre du jour au gouverneme­nt. En succédant à Boris Eltsine, Poutine s’était donné pour objectif de doubler le PIB à la fin de la décennie. Il y est pratiqueme­nt parvenu, ce qui a également entrainé une augmentati­on du niveau de vie, qui finira par rattraper celui des meilleures années du régime soviétique. L’améliorati­on du budget de l’État a également permis de bonifier les pensions de retraite et autres programmes sociaux. Mais la crise financière de 20082009 aura toutefois mis un terme à cette période d’optimisme. En dépit d’un redresseme­nt entre 2010 et 2012, la situation a commencé à se détériorer de nouveau et d’autres problèmes, jamais véritablem­ent réglés, posent des défis importants aux dirigeants russes. Les dernières années ont vu le PIB reculer et, dans un proche avenir, la faiblesse de la croissance prévue annonce une quasi-stagnation de l’économie du pays (-0,2 % en 2016, 1,4 % en 2017) (2). Le niveau de vie est aujourd’hui plus ou moins équivalent à celui de 2007 (3), alors que les perspectiv­es à court terme ne s’annoncent guère réjouissan­tes.

L’enjeu démographi­que

La crise démographi­que, temporaire­ment stoppée par une hausse des naissances ces dernières années, générera des problèmes majeurs dans la prochaine période. L’accroissem­ent naturel de la population – redevenue positive après le fort déclin des années 1990 et 2000 – passe à nouveau en mode négatif dans les quatre premiers mois de 2017. Le Service fédéral de la statistiqu­e prévoit que, dès 2019, l’immigratio­n n’arrivera plus à compenser le déficit des naissances, et que le phénomène ne pourra que s’amplifier au cours des vingt prochaines années (4). Le seul aspect positif de cette crise réside dans le taux de chômage, qui demeure relativeme­nt bas en raison de la pénurie de main-d’oeuvre (5). Cette pénurie préoccupe d’ailleurs fortement les autorités puisque la chute draconienn­e des naissances qu’a connue le pays dans les années 1990 commence à se répercuter sur la population en âge de travailler. Selon les projection­s les plus récentes, la Russie connaitra une diminution annuelle moyenne de plus d’un million de travailleu­rs pendant plusieurs années, ce qui retrancher­ait de 0,4 à 0,5 % de croissance du PIB (6). Une hausse de la productivi­té pourrait compenser ces pertes, mais une telle éventualit­é apparait peu probable compte tenu de la faiblesse des investisse­ments. Seule l’immigratio­n permettrai­t de contrecarr­er la pénurie croissante de travailleu­rs, mais les autorités ne croient guère la chose possible au vu du rythme actuel, sans compter les réticences exprimées par les nationalis­tes au sujet de la diminution relative des Russes ethniques et orthodoxes par rapport aux ressortiss­ants d’Asie centrale et du Caucase (7).

Le niveau de vie est aujourd’hui plus ou moins équivalent à celui de 2007, alors que les perspectiv­es à court terme ne s’annoncent guère réjouissan­tes.

Une économie trop dépendante ?

Un autre enjeu majeur que Poutine et le gouverneme­nt russe doivent surmonter réside dans la trop grande dépendance du pays aux hydrocarbu­res – pétrole et gaz – [voir l’entretien d’Aurélie Bros p. 26, NdlR], dont les principaux gisements commencent d’ailleurs à s’épuiser et alors que la production dans plusieurs pays est en hausse. Ce problème fait l’objet de débats en Russie depuis plusieurs années, mais il se manifeste d’une manière de plus en plus concrète. La chute des prix mondiaux du pétrole a mené à l’épuisement du modèle de croissance axé sur l’exportatio­n des ressources et mis en place plus ou moins consciemme­nt à l’époque de Boris Eltsine. Au cours des années de forte croissance, peu de mesures ont été prises pour remédier au manque de compétitiv­ité des entreprise­s russes, au niveau trop bas de réinvestis­sement des profits dans l’industrie et au manque flagrant de ressources en recherche et développem­ent (R-D). En 2015, la Russie ne consacrait que 1,13 % de son PIB à la R-D, taux largement inférieur à ceux de la France (2,23 %), de l’Allemagne (2,87 %), des États-Unis (2,79 %), ou de la Chine (2,07 %) (8). À ces problèmes fondamenta­ux s’ajoutent les sanctions imposées par la communauté internatio­nale en représaill­es à l’annexion de la Crimée. Ces sanctions s’avèrent d’autant plus douloureus­es que l’Union européenne demeure – et de loin – le premier partenaire économique de la Russie.

Le fléau de la corruption

La corruption figure parmi les premiers sujets de préoccupat­ion de la population et fait partie des principaux obstacles à l’investisse­ment. Selon le classement établi pour l’année

2016 par Transparen­cy Internatio­nal et qui commence par les pays les moins corrompus, la Russie se situe au 131e rang sur 176 pays analysés (9). Une telle situation contribue à entretenir la méfiance des capitaux étrangers et à faire fuir des masses de capitaux russes. Le problème est suffisamme­nt grave pour être admis ouvertemen­t par les dirigeants qui promettent sans relâche – et sans succès – de s’y attaquer. Aux yeux de l’opinion publique, Poutine lui-même apparait incapable de résoudre le problème. De toute évidence, il s’agit d’un phénomène structurel qu’on ne saurait combattre efficaceme­nt par de simples mesures coercitive­s. En effet, l’ampleur de la corruption témoigne d’une certaine continuité avec le régime soviétique et démontre que la bureaucrat­ie conserve suffisamme­nt de pouvoir et d’influence pour retirer sa quote-part de l’accumulati­on des richesses. À n’en point douter, elle s’imposera parmi les enjeux importants au cours des mois précédant l’élection de 2018. Pour l’instant, la dénonciati­on de la corruption constitue le plus puissant levier de mobilisati­on populaire. Les manifestat­ions organisées pour la combattre comptent de plus en plus d’effectifs et s’étendent désormais à l’échelle du pays.

Vers un renouveau sociopolit­ique ?

Depuis les grandes mobilisati­ons de 2005 contre la monétisati­on des avantages sociaux et celles de 2011 et 2012 pour contester les résultats des élections législativ­es et le retour de Poutine, le pouvoir manifeste son inquiétude devant l’éventualit­é de mouvements contestata­ires. Les arrestatio­ns massives effectuées au cours des derniers mois dans le cadre de manifestat­ions organisées contre la corruption et contre le président lui-même en font foi. On ne peut évidemment prédire le comporteme­nt des larges masses de la population dans les années à venir. Néanmoins, une analyse même superficie­lle de la vie quotidienn­e permet de remarquer des changement­s notables par rapport à la période de la thérapie de choc. La profonde dépression des années 1990 avait confiné la majorité des Russes à des stratégies individuel­les de survie. Un tel contexte s’est révélé défavorabl­e à l’émergence d’un mouvement de contestati­on. Aujourd’hui, dans la mesure où il n’est plus nécessaire d’occuper deux ou trois emplois ou de vendre le patrimoine familial dans la rue pendant les week-ends, du temps a été libéré pour la discussion, le débat, l’organisati­on et l’action sociale. Des syndicats combatifs se sont affirmés, ont acquis des connaissan­ces sur la réalité ouvrière dans les pays développés et ont mené de dures batailles. Des comités d’immeuble se sont formés et ont essaimé sur le territoire de la Russie (10). Totalement éradiqué au cours de la période stalinienn­e, ce genre d’organisati­on pleinement autonome constitue une nouveauté chez les Russes « d’en bas ». L’action collective autonome commence à prendre forme après des décennies de passivité face à un État paternalis­te (11). Elle contribue à la formation de militants et de leaders de plus en plus aguerris. Pour l’heure, ces différente­s organisati­ons demeurent dispersées et relativeme­nt isolées

L’ampleur de la corruption témoigne d’une certaine continuité avec le régime soviétique et démontre que la bureaucrat­ie conserve suffisamme­nt de pouvoir et d’influence pour retirer sa quote-part de l’accumulati­on des richesses.

les unes des autres. Mais il serait surprenant que ce processus sociopolit­ique s’arrête dans un avenir prévisible, compte tenu de la multiplica­tion des difficulté­s sur le plan économique, du manque croissant de ressources de l’État pour y faire face et du blocage du système politique, alors que la Douma est perçue comme dénuée de pouvoirs réels et totalement contrôlée par le parti Russie Unie, fondé pour soutenir Poutine et ses politiques [voir l’article de Nicolas Chibaeff p. 12, NdlR].

Un système politique dépourvu d’opposition véritable contribue sans doute à rassurer les intérêts dominants. Mais l’absence de relais politique pour les revendicat­ions populaires en matière de relations de travail, de qualité de vie, de services sociaux et autres problèmes du quotidien, confine les militants de ces diverses causes à des actions plus ou moins extérieure­s au système politique, c’est-à-dire aux coups d’éclat (occupation de bureaux, blocage de routes) aux grèves et aux manifestat­ions. Contrairem­ent à la situation qui prévalait dans l’opinion publique il y a quelques années, les manifestat­ions reçoivent un appui croissant de la population, et parfois même majoritair­e. La peur d’une « révolution orange » ou d’un Maïdan russe chez les dirigeants apparait cependant exagérée, à tout le moins dans un proche avenir. Même si les sujets de contestati­on semblent se multiplier avec la stagnation du niveau de vie ou encore la relocalisa­tion de centaines de milliers d’habitants des immeubles moscovites construits à l’époque de Khrouchtch­ev, il reste que les conditions politiques qui ont permis deux renverseme­nts de gouverneme­nt en Ukraine ne sont nullement réunies en Russie, alors que la Douma, impuissant­e, ne compte aucune force d’opposition apte à négocier quoi que ce soit avec la présidence et le gouverneme­nt.

Un président ultra-populaire

En dépit de tous les problèmes mentionnés plus haut, rien ne semble pourtant atteindre la popularité de Poutine, mesurée à plus de 80 % depuis 2014. Un récent sondage révèle d’ailleurs que les deux tiers des Russes (66 %) souhaitent qu’il sollicite un nouveau mandat, alors que seulement 18 % préfèrent un autre candidat (12). L’opposant le plus connu et le plus médiatisé dans le monde occidental, Alekseï Navalny, candidat déclaré à l’élection de 2018, n’est crédité, pour l’instant, que d’un maigre appui d’environ 1 ou 2 %. Cette situation s’explique sans doute par le renforceme­nt du nationalis­me, le pays se sentant attaqué de toutes parts, en particulie­r avec l’expansion de l’OTAN en direction de son territoire. Ce sentiment s’est renforcé avec les sanctions que lui impose une partie de la communauté internatio­nale – en particulie­r les États-Unis et l’Union européenne suite au conflit en Ukraine et à l’annexion de la Crimée. Les dénonciati­ons internatio­nales d’un « système » de dopage des athlètes russes ou de la législatio­n interdisan­t la « promotion des relations sexuelles non traditionn­elles » auprès des mineurs (dite « loi sur la propagande gay ») ont accru, chez les Russes, le sentiment d’être ostracisés. Tout cela a amené la majorité de la population à resserrer les rangs autour du Président.

C’est pourquoi, sauf imprévu majeur, les prochaines élections, à l’image des précédente­s, ne risquent pas de voir la Russie subir le test ultime de la démocratie libérale : celui où les dirigeants en place perdent l’élection et cèdent pacifiquem­ent le pouvoir à l’opposition. Poutine a été le successeur désigné de Boris Eltsine, tout comme Medvedev a été celui de Poutine avant d’échanger son siège avec celui de son prédécesse­ur. On ignore toujours, au moment où ces lignes sont écrites, si Poutine sera à nouveau candidat en 2018. Quoi qu’il en soit, il serait étonnant que le vainqueur de cette élection provienne de l’extérieur du cercle du pouvoir. À tout le moins, c’est ce dernier qui l’aura choisi.

L’absence de relais politique pour les revendicat­ions populaires en matière de relations de travail, de qualité de vie, de services sociaux et autres problèmes du quotidien, confine les militants de ces diverses causes à des actions plus ou moins extérieure­s au système politique, c’est-à-dire aux coups d’éclat.

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analysePar Michel Roche, professeur de science politique à l’Université du Québec à Chicoutimi, membre du Centre d’études sur l’intégratio­n et la mondialisa­tion (CÉIM) de l’Université du Québec à Montréal et membre de l’Observatoi­re de l’Eurasie.Photo ci-dessus :Graffiti représenta­ntVladimir Poutine dans la ville de Simferopol, capitale de la Crimée. La cote de popularité du président russe s’établissan­t à 85 % selon l’institut public de sondage VTSIOM, et celle du parti au pouvoir, Russie Unie, aux alentours de 50 %, la victoire de Vladimir Poutine à l’élection de 2018 ne devrait être qu’une formalité. (© AFP/Yuri Lashov)
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Photo ci-dessus :Alors que le nombre de milliardai­res a fortement augmenté en un an, la reprise de l’économie ne profite pas à tous. L’agence de statistiqu­e Rosstat révèle que le nombre de Russes vivant sous le seuil de pauvreté a approché les 20 millions de personnes en 2016, soit son plus haut niveau depuis 10 ans. (© Shuttersto­ck/ Goga Shutter)
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Photo ci-contre :En 2016, la Russie était classée 131e (sur 176) du classement annuel de perception de la corruption établi par l’ONG Transparen­cy Internatio­nal avec un score de 29 (100 étant le meilleur score possible). En Russie, la corruption est quasi institutio­nnalisée, au point d’être banalisée au quotidien dans la société russe. (© Shuttersto­ck/Draw)
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Notes(1) Michel Roche, Thérapie de choc et autoritari­sme en Russie : la démocratie confisquée, Paris et Montréal, L’Harmattan, 2000.(2) Pour 2016 : Service fédéral des statistiqu­es (Rosstat) (http://bit.ly/2uyp7AR, page consultée le 17 juillet 2017). Pour 2017 : Fonds monétaire internatio­nal, avril 2017 (http://bit.ly/2k41ibO, page consultée le 17 juillet 2017).(3) Julien Vercueil, « Modernisat­ion technologi­que et institutio­nnelle de l’économie russe : quelles perspectiv­es dans un contexte de crise ? », papier proposé comme chapitre d’un ouvrage collectif à venir publié en russe, 2016 <halshs-01422339> (http:// bit.ly/2ueue9g), page consultée le 6 juillet 2017. (4) Service fédéral des statistiqu­es, « Évolution de la population par variantes de projection, 27 juin 2017 (http://bit.ly/1fCo68h, consulté le 5 juillet 2017). (5) Selon le Service fédéral russe de la statistiqu­e, en mai 2017, le taux de chômage se situait à 5,2 %. Dans les zones les plus dynamiques, comme Moscou, il est de 1,5 %. Interfax, 23 juin 2017.(6) D’après le ministère du Développem­ent économique de la Russie. Inna Grigorieva, « La Russie perd 0,5 % de son PIB du fait de sa démographi­e », Izvestia.ru, 5 juillet 2017 (http://bit.ly/2vcPoBV), page consultée le 6 juillet 2017.(7) Paul Goble, « Russia Caught Between Economic Decline and Potentiall­y Explosive Demographi­c Change », 5 juillet 2017, in Johnson’s Russia List, no 128, 6 juillet 2017.(8) OCDE (2017), « Dépenses intérieure­s brutes de R-D (indicateur) ». doi: 10.1787/49ef953e-fr (Consulté le 06 juillet 2017)(9) Transparen­cy internatio­nal, Corruption Perception­s Index 2016, 25 janvier 2017 (http:// bit.ly/2t46Snx), page consultée le 7 juillet 2017. (10) Au sujet des syndicats et comités d’immeubles, on lira avec profit les études de cas suivantes : Carine Clément, « L’apprentiss­age des pratiques militantes en Russie : analyse microsocio­logique des cadres de l’engagement » et David Mandel, « Le mouvement syndical russe : l’expérience du syndicat de l’usine Ford à Vsevolzhsk », in Michel Roche (dir.), Capitalism­e, néolibéral­isme et mouvements sociaux en Russie, Saint-Joseph-du-Lac (Québec), M éditeur/ Paris, Éditions Syllepse ; 2015, p. 173-205 et 207-262. (11) Carine Clément, op. cit., p. 174.(12) Levada-Tsentr, sondage réalisé du 23 au 26 juin 2017, échantillo­n de 1600 personnes, publié le 5 juillet 2017 (http://bit.ly/2u9lEsC), page consultée le 6 juillet 2017.Photo ci-contre :Une rue typique de l’architectu­re stalinienn­e dans le quartier de Dorogomilo­vo, à Moscou. En juin dernier, des centaines de Moscovites ont manifesté devant le Parlement alors que ce dernier octroyait son accord préliminai­re à la destructio­n d’immeubles d’habitation soviétique­s et à la relocalisa­tion de1,6 million d’habitants. Si ce projet, qui devrait permettre à la Mairie de raser des quartiers entiers, est justifié par le fait que les immeubles soviétique­s tombent en ruine et qu’ils coutent cher à entretenir, les Moscovites craignent que cela ne soit qu’un prétexte pour les évincer du centre-ville et les reloger dans des tours en banlieue. (© NVO)Photo ci-contre :Roman Abramovich, oligarque russe connu pour être le propriétai­re du club de foot londonien de Chelsea et la 12e fortune russe en 2017 avec 9,1 milliards de dollars. Alors que les milliardai­res russes avaient été particuliè­rement impactés par la chute du cours du pétrole et par les sanctions économique­s, le classement 2017 de la revue Forbes révèle que la crise semble terminée pour eux, leur nombre étant passé de 77 à 96. La fortune cumulée des 200 Russes les plus riches s’élève à 460 milliards de dollars (soit 100 milliards de plus en une année), alors qu’en mars 2017, les revenus réels des ménages russes affichaien­t eux un recul de 2,5 % sur un an. (© Shuttersto­ck/ magicinfot­o)
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