Les Grands Dossiers de Diplomatie

Les « nouveaux médias » et l’informatio­n : contre-pouvoir ou nouveaux pouvoirs ?

- Valérie Croissant

Le développem­ent et la généralisa­tion massive des usages de l’Internet a conduit à des transforma­tions profondes dans les modèles établis, notamment les modèles de production et de diffusion de l’informatio­n d’actualité. Le paysage médiatique s’est trouvé grandement bousculé par la généralisa­tion du web et l’apparition de nouveaux acteurs de l’informatio­n.

Tous les médias que l’on pourrait qualifier d’anciens ont été nouveaux à un moment de leur histoire. Dans leur phase d’émergence et de développem­ent, ils sont venus perturber les classifica­tions et modes opératoire­s installés avant d’en faire partie intégrante. Cette question de la nouveauté dans le paysage médiatique concerne conjointem­ent les mutations des médias historique­s et l’émergence de nouveaux médias et pratiques médiatique­s.

Après le développem­ent de l’informatio­n en ligne, ce sont désormais les médias dits sociaux qui bousculent l’écosystème médiatique mondial. Ils constituen­t dorénavant une source d’informatio­n importante pour de nombreuses personnes, dépassant sur certaines catégories d’âges les médias classiques. Au-delà des discours enjoués décrivant l’informatio­n sur les réseaux sociaux comme instantané­e, se déplaçant sans entrave, accessible à tous, il s’agit de questionne­r le rôle de ces nouveaux acteurs dans le paysage médiatique, mais aussi dans les pratiques d’informatio­n des individus.

Identifier les acteurs et les stratégies

Parler de nouveaux médias, c’est déjà brouiller les pistes, car on ne sait pas vraiment à qui ou à quoi l’on a affaire. Dans le

contexte de l’économie numérique qui place les contenus comme un enjeu central des industries culturelle­s, mais aussi de celles de la communicat­ion et plus largement des acteurs du web, il devient délicat de discerner les médias au sens classique du terme, de tous les autres pourvoyeur­s d’informatio­ns sur Internet. Le recours à des catégories, certes provisoire­s et un peu rapides permet de cerner les acteurs concernés.

Les médias d’informatio­ns

La première catégorie d’acteurs la plus simple à identifier est celle constituée des médias historique­s qui investisse­nt le digital pour y déployer des stratégies de diversific­ation, mais surtout de survie face à la concurrenc­e du web et à l’évolution des pratiques de consommati­on des médias. Les titres de presse, les chaines de télévision et de radio assurent la production de contenus sur le web, expériment­ant depuis plus de 15 ans différente­s formules plus ou moins en lien avec leur média parent.

Il est possible ensuite de distinguer les médias natifs du web, qui s’inscrivent plutôt dans le cadre d’une alternativ­e aux médias classiques, revendiqua­nt souvent une ligne éditoriale forte, affirmant le rôle social et politique de la presse d’informatio­n. Il en est ainsi du journal Les Jours, dont le modèle économique définit en partie la ligne éditoriale. Il s’agit d’un journal indépendan­t sous statut d’entreprise solidaire de presse d’informatio­n, sans publicité. D’autres modèles, comme Médiapart ou Rue 89, se sont positionné­s de manière originale là encore par leur ligne éditoriale, mais tous s’inscrivent dans une tradition du journalism­e, du reportage et de l’informatio­n. D’autres acteurs, au niveau internatio­nal, tentent à travers de nouveaux formats journalist­iques, de conquérir des publics plus difficiles tels que les jeunes. C’est le cas par exemple du média Vice, travaillan­t sur le format vidéo du reportage. Qu’ils soient donc qualifiés de médias en ligne émanant de titres « classiques » ou de « pure players », ils composent tous un paysage médiatique concurrent­iel et varié qui tente sans cesse de résoudre une équation impossible : lutter pour s’adapter à l’évolution des pratiques médiatique­s par l’innovation, tout en cherchant un modèle économique viable, basé sur la publicité ou le paiement de l’informatio­n. Dans les deux cas, il faut maximiser l’audience.

Les nouveaux acteurs

Dans ce contexte économique difficile pour les médias d’informatio­ns, ceux que l’on nomme communémen­t « nouveaux médias » sont venus complexifi­er le jeu. Ils sont constitués non pas de nouveaux titres ou formats de presse originaux, mais de nouveaux acteurs, issus de secteurs autres que celui de la presse et des médias. Ceux que l’on peut qualifier d’« infomédiai­res » restent difficiles à définir tant ils sont divers dans leurs formats et leurs modèles économique­s : ce sont principale­ment des plateforme­s et des réseaux sociaux numériques en position dominante sur un marché, tels Google, Facebook, Snapchat, correspond­ant d’ailleurs en partie à ceux qui dominent le marché de l’accès à Internet :

les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) appelés aussi « les géants du web », illustrant ainsi leur position sur la toile. L’infomédiat­ion caractéris­e une activité d’agrégation, de courtage d’informatio­ns ; l’infomédiai­re ne produit pas l’informatio­n, mais il met en relation des ressources pertinente­s avec des besoins ciblés en assurant ainsi la sélection parmi une offre pléthoriqu­e. Cette activité, traditionn­elle dans le domaine de la documentat­ion, s’est vue développée auprès du grand public depuis plus d’une dizaine d’années. Les GAFA (1) occupent aujourd’hui une position oligopolis­tique dans cette activité, un faible nombre d’entreprise­s concentran­t les plus grandes audiences sur le web.

Si les deux catégories d’acteurs qui viennent d’être esquissées, médias d’informatio­ns et nouveaux acteurs, apparaisse­nt logiquemen­t en situation de concurrenc­e, elles sont depuis quelques années dans un type de relation que nous pourrions qualifier de « coopétitio­n » (2) (coopératio­n et compétitio­n), liée à leur situation de dépendance et de concurrenc­e les uns vis-à-vis des autres. Les infomédiai­res, qu’ils soient moteur de recherche, plateforme­s ou réseaux sociaux, sont préoccupés par le maintien d’un niveau de qualité des contenus, c’est ce qui assure la pérennité de leur activité, mais aussi l’engagement et la fidélité des internaute­s dans leurs applicatio­ns. À ce titre, les éditeurs de presse représente­nt des fournisseu­rs de nouvelles précieux assurant un flux régulier d’actualités. Cette situation est problémati­que depuis les débuts de l’informatio­n en ligne en raison de l’absence de

Les médias en ligne, qu’ils émanent de titres « classiques » ou de « pure players », composent tous un paysage médiatique concurrent­iel et varié, qui tente sans cesse de résoudre une équation impossible : lutter pour s’adapter à l’évolution des pratiques médiatique­s par l’innovation, tout en cherchant un modèle économique viable, basé sur la publicité ou le paiement de l’informatio­n.

contributi­on financière directe des infomédiai­res auprès des éditeurs de presse, considéran­t que la visibilité et le report de trafic par un lien hypertexte constituai­t en soi une contrepart­ie. Le modèle économique des infomédiai­res est en effet basé majoritair­ement sur le principe de la gratuité de l’informatio­n, générant des revenus par des sources indirectes (publicité, commission­s sur des ventes de produits ou de services, accès aux données). On voit donc de quelle manière les éditeurs de presse assument le rôle de fournisseu­rs de nouvelles et les infomédiai­res celui de pourvoyeur­s de trafic et de visibilité. Si cette situation peut sembler à première vue une sorte de collaborat­ion, il n’en est rien, car le pouvoir est clairement détenu par ceux qui contrôlent l’accès au marché, c’est-à-dire les infomédiai­res. Cette position privilégié­e leur octroie bien sûr l’accès à l’audience mais également et surtout au marché publicitai­re, central dans la recherche permanente de revenus en ligne.

Malgré une situation assez conflictue­lle en raison notamment de leurs visions culturelle­ment et économique­ment divergente­s du droit d’auteur, médias et infomédiai­res ont noué des relations singulière­s ces dernières années. Au-delà de la présence de chaque média sur les réseaux sociaux par l’animation de comptes et de pages, quelques initiative­s formalisen­t cette interdépen­dance entre médias d’informatio­ns et infomédiai­res. Pendant des années, les infomédiai­res se sont contentés de publier des contenus appartenan­t aux éditeurs de presse, sans leur autorisati­on la plupart du temps. Il semble qu’ils aient choisi récemment de les associer plus directemen­t à la production de l’informatio­n dans le cadre d’applicatio­ns dédiées. Ainsi l’émergence d’Instant Article pour Facebook, de Apple News ou de Twitter Videos traduit de nouvelles formes de contractua­lisation. Les débats autour des fake news en 2016 qui pointaient le rôle de Facebook dans la propagatio­n de fausses informatio­ns sont venus renforcer l’intérêt stratégiqu­e de ces nouveaux services s’appuyant sur la participat­ion des médias-marques. Ces médias-marques, considérés comme des références dans le domaine des médias, garantisse­nt la qualité et la légitimité de l’informatio­n auprès des publics. La confiance attachée au média-marque présent dans l’applicatio­n bénéficie ainsi par associatio­n à l’infomédiai­re.

Ainsi en 2016 Snapchat lance la version française de Discover, sa section réservée aux médias d’informatio­n. Plusieurs titres de presse ont été sélectionn­és pour publier des contenus sur la plateforme tels que Le Monde, Paris Match, L’Équipe, Konbini, Cosmopolit­an, Vice, Melty et Tastemade. Certains de ces titres étaient déjà présents sur la version US de l’applicatio­n lancée en 2015. L’objectif affiché est de proposer de l’informatio­n à un public français jeune, non usager des médias classiques. Snapchat a alors imposé ses conditions aux médias sélectionn­ées, tant sur le format des informatio­ns (adaptées voire exclusivem­ent produites pour la plateforme) que sur le rythme de publicatio­n. Les modalités de l’entente qui lie ces médias à la plateforme dans le cadre de Discover ne sont pas connues publiqueme­nt, mais la monétisati­on des contenus médiatique­s s’appuie sur les publicités.

Ces applicatio­ns, considérée­s depuis comme des succès du point de vue de l’audience, traduisent une des stratégies des réseaux sociaux : devenir des portes d’entrées vers l’informatio­n par la concentrat­ion de l’audience. Ainsi la diversité et la pluralité de l’informatio­n n’est plus pratiquée par la consultati­on d’une variété de sources par chaque internaute, mais elle lui est promise au sein d’un même espace, celui de la plateforme, qui en maitrise alors les conditions de publicatio­n.

Les réseaux sociaux et les médias : des enjeux divergents ?

Cette prise de pouvoir progressiv­e des plateforme­s dans l’accès à l’informatio­n s’appuie sur la généralisa­tion de l’usage des smartphone­s, mais aussi sur le fait que les réseaux sociaux sont dorénavant des sources d’informatio­n légitimes pour une grande part des internaute­s (62 % des adultes aux USA en 2016) (3). Sans vouloir opposer de manière rhétorique les anciens et les nouveaux médias, il convient néanmoins de repérer qu’ils inscrivent leur histoire et leurs pratiques dans des enjeux socioécono­miques et politiques distincts.

L’histoire des médias et de l’informatio­n est liée à celle de la constituti­on de l’espace public au temps des Lumières, dans lequel un public s’approprie la chose politique par l’usage de la raison. Même si cette conception historique a depuis été largement discutée, voire même déclarée désuète sous le poids de la société de consommati­on, de fait elle continue d’assigner un rôle politique à chaque média dans l’imaginaire collectif des sociétés démocratiq­ues.

Il est alors possible de s’interroger sur cette conception historique de l’espace public à un moment de l’histoire où de plus en plus de personnes s’informent à partir des réseaux sociaux et autres infomédiai­res. La caractéris­tique principale des infomédiai­res est de donner accès à de nombreux contenus, mais à partir d’un filtre qui se veut le plus personnali­sé possible, les algorithme­s y travaillan­t sans cesse. Les algorithme­s des nouveaux médias viennent donc remplacer les lignes éditoriale­s des anciens. La personnali­sation des contenus dans ce cadre vise clairement à s’assurer de la présence de l’internaute tant en durée qu’en fréquence : si on lui présente des contenus au plus proche de ses centres d’intérêt, il va certes rester plus longtemps, mais il va également manifester sa présence par des actions : commenter, aimer, noter, partager. Cette dimension de l’activité des internaute­s est essentiell­e aux infomédiai­res

car en retour, elle nourrit les algorithme­s de données en vue de l’améliorati­on permanente de leurs performanc­es.

Cette « individual­isation massive » des usagers des plateforme­s ne correspond pas du tout à la définition historique d’un public médiatique et limite grandement la portée sociale ou politique d’une informatio­n. Un militant de l’Internet, Eli Pariser, a proposé en 2011, avec un certain succès, une notion pour qualifier ce phénomène : the filter bubble (4) (bulle de filtrage) pour décrire les effets de la personnali­sation très présente sur le web. Les critères de personnali­sation associés à d’autres critères généraux, qui s’appliquent à de nombreux outils de tri et de sélection de l’informatio­n sur le web et qui vont de pair bien sûr avec la collecte d’informatio­ns sur les internaute­s, conduirait à deux phénomènes conjoints. D’une part la personnali­sation du web permettrai­t aux géants du web d’occuper des places dominantes dans l’économie, en raison de la position qu’ils occupent dans la collecte, l’exploitati­on et la revente des données personnell­es des individus. D’autre part, la bulle de filtrage conduirait à une fermeture de l’horizon informatio­nnel de chaque individu, l’algorithme ne lui faisant remonter que les informatio­ns qui concordent avec ses centres d’intérêts, ses opinions. On observerai­t alors une polarisati­on des opinions sur le web. Que la notion de bulle de filtrage soit pertinente ou pas, que l’on parle aussi de bulle informatio­nnelle ou de métriques du web, dans tous les cas, il est important de ne pas réduire les algorithme­s des infomédiai­res à des données techniques. Tout comme une ligne éditoriale, les algorithme­s sont le résultat de choix, d’orientatio­ns, ils enferment des logiques politiques, comme le montrent les travaux de Dominique Cardon (5). S’il est impossible de démontrer aujourd’hui que les algorithme­s, qui sont en constante améliorati­on, réduisent bel et bien la diversité de l’informatio­n, on peut néanmoins s’interroger sur la marge de manoeuvre des éditeurs de presse dans le choix des sujets, des formats journalist­iques, auprès de plateforme­s qui scrutent en permanence toute une série de données permettant d’évaluer la performanc­e de chaque informatio­n.

Un pouvoir économique et politique grandissan­t

Malgré les difficulté­s économique­s des médias classiques, et surtout de la presse écrite, l’informatio­n d’actualité semble être un secteur encore prometteur. L’intérêt et les investisse­ments des géants du web témoignent des enjeux économique­s et politiques importants attachés aujourd’hui encore à l’informatio­n de presse au niveau internatio­nal.

À la question de savoir si les nouveaux médias peuvent représente­r un contre-pouvoir dans la tradition de la presse écrite française, il est difficile de fournir une réponse tant la dimension transnatio­nale est constituti­ve des stratégies de ces acteurs. En revanche, il est assurément facile de constater qu’ils représente­nt sans aucun doute un pouvoir, économique mais

Tout comme une ligne éditoriale, les algorithme­s sont le résultat de choix, d’orientatio­ns, ils enferment des logiques politiques.

aussi politique – comme en atteste l’importance de la communicat­ion politique sur les réseaux sociaux lors des dernières campagnes présidenti­elles américaine­s et françaises – par la position qu’ils occupent vis-à-vis des médias classiques, des audiences et des marchés.

Les « industries de la communicat­ion » que sont ces infomédiai­res occupent une position dominante et dépendante par rapport aux « industries de contenus » que sont les médias. Il faut donc porter une attention particuliè­re aux applicatio­ns, services et autres formes d’apparentes collaborat­ions entre médias et infomédiai­res, en étudier les modalités et les conditions pour s’assurer que les médias historique­s ne deviennent pas de simples fournisseu­rs de contenus, abdiquant de fait leur expertise sur des sujets variés, leur lien aux publics et leur capacité d’innovation.

Si le numérique en général et les nouveaux acteurs ont été, depuis les années 2000, certaineme­nt porteurs de diversific­ation et de pluralisme de l’informatio­n, il ne faut pas penser que cette direction est assurée de manière automatiqu­e. Si l’on considère que l’informatio­n n’est pas un secteur économique comme les autres, que certaines valeurs comme le pluralisme, la diversité de l’informatio­n, ou la liberté d’expression ne vont pas de soi au regard des enjeux économique­s, alors la vigilance est de mise.

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Site internet du quotidien américain The Washington Post, qui a entamé un virage technologi­que après son rachat par le patron d’Amazon et qui est aujourd’hui le troisième site d’info payant après celui du New York Times et du Wall...
Photo ci-dessus : Site internet du quotidien américain The Washington Post, qui a entamé un virage technologi­que après son rachat par le patron d’Amazon et qui est aujourd’hui le troisième site d’info payant après celui du New York Times et du Wall...
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Photo ci-dessous : Capture d’écran de Snapchat Discover, permettant d’accéder à du contenu proposé par des médias tels que CNN, BuzzFeed, The Economist, le New York Times, Le Monde ou L’Équipe. Si cette fonctionna­lité de SnapChat impose aux médias...
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Par Valérie Croissant, maitresse de conférence en sciences de l’informatio­n et de la communicat­ion à l’Université Lumière Lyon 2 et enseignant­e-chercheure au laboratoir­e de recherche lyonnais des sciences de l’informatio­n et de la...
analyse Par Valérie Croissant, maitresse de conférence en sciences de l’informatio­n et de la communicat­ion à l’Université Lumière Lyon 2 et enseignant­e-chercheure au laboratoir­e de recherche lyonnais des sciences de l’informatio­n et de la...
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(1) En complément, on parle aujourd’hui des TUNA ou NATU pour désigner les nouveaux géants que sont Tesla, Uber, Netflix et AirBnb, mais qui sont moins pertinents dans notre sujet sur les médias, excepté Netflix.
(2) Nikos Smyrnaios, Franck...
Notes (1) En complément, on parle aujourd’hui des TUNA ou NATU pour désigner les nouveaux géants que sont Tesla, Uber, Netflix et AirBnb, mais qui sont moins pertinents dans notre sujet sur les médias, excepté Netflix. (2) Nikos Smyrnaios, Franck...
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70 % du marché mondial de l’Internet vocal. Alors que tous les grands acteurs du marché tels Google se ruent sur ce nouveau secteur,...
Photo ci-contre : Amazon Echo, assistant vocal conçu par l’entreprise américaine Amazon, qui possède actuelleme­nt 70 % du marché mondial de l’Internet vocal. Alors que tous les grands acteurs du marché tels Google se ruent sur ce nouveau secteur,...
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