Écosystème de la rumeur

Selon Kate Starbird de l’Université de Washington, spécialisée dans l’information de crise, il existerait un écosystème médiatique alternatif, actif notamment sur Twitter, et dont le but est de propager et de façonner des récits alternatifs, niés par les médias traditionnels. Après avoir analysé 58 millions de tweets envoyés après les fusillades de masse pendant une période de dix mois, elle a ainsi répertorié plus de 80 sites de propagation de conspiration, et a pu cartographier les connexions numériques entre les comptes Twitter et un conglomérat de sites web. Ces derniers ont pour dénominateur commun une idéologie antimondialiste, avec des sites de droite comme Danger & Play ou des sensationnalistes de gauche tels que The Free Thought Project, aux États-Unis. Si certains recherchent avant tout à gagner de l’argent, d’autres tentent plutôt d’influencer les agendas politiques. Selon la chercheuse, nous nous dirigeons vers « la menace de l’irréalité », avec des réseaux d’information parfaitement construits pour exploiter les vulnérabilités psychologiques à la rumeur. (© Shutterstock/smolaw)

Pour aller plus loin : http://faculty.washington.edu/kstarbi/Alt_Narratives_ICWSM17-CameraReady.pdf