Les Grands Dossiers de Diplomatie

Donald Trump et la Russie : l’impossible rapprochem­ent

- Julien Tourreille

Si la connivence entre Trump et Poutine pourra encore faire l’objet de nombreux débats, une chose est certaine : elle n’a pas favorisé une normalisat­ion des relations entre Washington et Moscou. À l’instar de l’ensemble de ses prédécesse­urs depuis la fin de la guerre froide, le président Trump a échoué à établir un niveau de confiance permettant un dialogue franc et constructi­f entre les États-Unis et la Russie.

ingérence de la Russie dans l’élection présidenti­elle américaine de 2016 (et potentiell­ement dans celle de 2020) constitue une toile de fond encombrant­e de la relation entre Moscou et Washington sous la présidence Trump. Le rapport Mueller a démontré que Moscou avait misé sur la victoire du magnat de l’immobilier new-yorkais en 2016. Il n’a cependant pas colligé suffisamme­nt d’éléments de preuve pour établir une collusion entre Trump et le Kremlin (1). Quel que soit l’impact des agissement­s de Moscou lors de ces élections, la victoire de Donald Trump y fut accueillie avec soulagemen­t. Depuis une décennie, Moscou tend à voir derrière les mouvements de protestati­on populaire qui ont agité la Russie ou des pays proches, tels l’Ukraine, la main de Washington. Considérée comme les ayant appuyés lorsqu’elle était secrétaire d’État, Hillary Clinton, si elle était devenue présidente, aurait été la source d’une relation tendue avec Moscou, menant potentiell­ement à un conflit.

Cependant, l’élection de Donald Trump n’a pas non plus permis de rétablir un dialogue contructif entre Washington et Moscou. Cet échec n’est pas uniquement imputable aux lacunes de l’actuel hôte de la Maison-Blanche. Il relève avant tout d’une incapacité persistant­e depuis le début des années 1990 du côté de Washington à comprendre et à accepter une divergence de vision du monde et d’intérêts avec Moscou.

L’obsession russe de Donald Trump

Pendant sa campagne électorale, Donald Trump avait professé son admiration du leadership du président Poutine. Son appel à l’aide de Moscou pour pirater les courriels d’Hillary Clinton en juillet 2016 déclencha une suspicion tenace sur une éventuelle collusion avec la Russie. Une fois arrivé à la Maison-Blanche, son obstinatio­n à minimiser, quand ce n’est pas nier, l’ingérence russe dans les élections américaine­s en dépit des conclusion­s de la communauté du renseignem­ent, du rapport Mueller ou même des enquêtes menées par le Sénat contrôlé par les républicai­ns (2), a pu laisser présager d’un rapprochem­ent spectacula­ire entre Washington et Moscou.

Après tout, à la faveur de l’élection de Donald Trump à la présidence, 40 % des électeurs républicai­ns eurent soudaineme­nt une vision favorable de la Russie. De leur côté, 53 % des Russes exprimèren­t une opinion semblable pour le nouveau président américain, un niveau inédit depuis le début des années 2000. Cette idylle ne fut toutefois que de courte durée, ces taux d’approbatio­n retombant dès 2018 à 27 et 19 % respective­ment (3). L’obsession de Donald Trump à l’endroit de la Russie n’a pas été le catalyseur d’un apaisement des relations entre les deux pays. Elle relève avant tout d’un inconfort profond chez le président américain quant à la légitimité (ou l’illégitimi­té) de son élection. Elle se double d’une arme politique qu’il semble enclin à réactiver dans la perspectiv­e du scrutin présidenti­el de cette année. C’est ce qu’il a fait mi-mai 2020 en affirmant soudaineme­nt sur son réseau social favori, Twitter, l’existence d’un « Obamagate ».

Si les accusation­s sous-entendues par Trump semblent nébuleuses, l’évocation d’un scandale entachant son prédécesse­ur, relayée par ses alliés républicai­ns au Sénat, de même que par son directeur national du renseignem­ent, vise trois objectifs. Premièreme­nt, ce supposé scandale apparait comme une tentative de diversion alors que le président Trump a été sévèrement critiqué pour sa gestion de la pandémie de COVID19. Deuxièmeme­nt, Trump et ses alliés cherchent avec cet « Obamagate » à miner la réputation de son ancien vice-président, Joe Biden, qu’il devrait affronter lors de l’élection présidenti­elle du 3 novembre 2020. C’est dans cette optique que les sénateurs républicai­ns ont révélé les noms de membres de l’administra­tion Obama, parmi lesquels figure celui de l’ancien vice-président, qui avaient demandé en pleine transition avec celle du président élu Trump en décembre 2016 – janvier 2017 de connaître l’identité de citoyens américains évoqués dans des rapports du renseignem­ent comme ayant des contacts avec des représenta­nts russes. Michael Flynn, éphémère premier conseiller à la sécurité nationale du président Trump avant de devoir démissionn­er pour avoir menti au FBI sur ses relations avec la Russie était mentionné.

Le troisième objectif de Trump en évoquant un « Obamagate » apparait alors évident et conforme à l’une de ses préoccupat­ions majeures depuis son élection en 2016 : discrédite­r les enquêtes sur le rôle joué par la Russie lors de ce scrutin. Trump et ses partisans cherchent ainsi à réactiver la thèse selon laquelle toutes ces enquêtes ne seraient que des « canulars » ou pire, des manoeuvres politiques destinées à le renverser, ourdies non seulement par des éléments de ce qu’ils qualifient « d’État profond » — soit un ensemble de hauts fonctionna­ires relevant notamment de la communauté du renseignem­ent —, mais aussi par les plus hauts responsabl­es de l’administra­tion Obama, au premier rang desquels Joe Biden.

Le mirage du rapprochem­ent avec Moscou

Si Donald Trump semble essentiell­ement concevoir la relation avec la Russie à travers l’unique prisme de sa survie politique, le contexte internatio­nal ne favorise guère un apaisement des tensions avec Moscou. Ainsi, certains observateu­rs estiment que la pandémie de COVID-19 accroit la vulnérabil­ité des démocratie­s, notamment aux États-Unis, face aux manoeuvres d’ingérence électorale de pays comme la Russie (4). La disséminat­ion de fausses informatio­ns sur le coronaviru­s SARS-CoV-2 ou encore sur d’éventuelle­s fraudes électorale­s liées au vote par correspond­ance peut miner la crédibilit­é des autorités publiques et altérer la confiance envers le processus électoral. Les différente­s enquêtes menées sur l’ingérence russe dans les élections de 2016 ont démontré que l’objectif central de Moscou est de miner la crédibilit­é du système politique américain et de semer la zizanie et la discorde au sein de la population en faisant la promotion de théories du complot ou en

L’obsession de Donald Trump à l’endroit de la Russie n’a pas été le catalyseur d’un apaisement des relations entre les deux pays. Elle relève avant tout d’un inconfort profond chez le président américain quant à la légitimité (ou l’illégitimi­té) de son élection.

appuyant des groupes d’extrême droite [voir l’analyse de A. Rapin et S. Piché p. 89]. Au lieu de prémunir son pays face à de telles menaces, le président Trump semble plutôt les accentuer en multiplian­t les bravades face aux recommanda­tions de la santé publique, en diffusant de fausses informatio­ns sur la fraude liée au vote par correspond­ance, en s’attaquant au « biais » anti-droite des médias traditionn­els comme des réseaux sociaux, ou en ne faisant rien pour calmer les vives tensions raciales dans le pays suite à la mort de l’AfroAméric­ain George Floyd sous les genoux de policiers blancs à Minneapoli­s.

Si la pandémie de COVID-19 peut être propice aux manoeuvres de déstabilis­ation russes de la vie politique aux ÉtatsUnis, pourrait-elle contribuer à apaiser les contentieu­x majeurs entre la Russie et les États-Unis, notamment concernant l’Ukraine ? Trois anciens ambassadeu­rs américains à Kiev semblent le croire. Ils ont ainsi soutenu dans une tribune publiée début avril 2020 que l’ampleur de la crise économique liée à cette pandémie (notamment la baisse des cours du pétrole), conjuguée aux sanctions imposées par les Américains et les Européens suite à l’annexion de la Crimée, pourraient forcer Vladimir Poutine à se montrer plus conciliant dans ce dossier (5).

Il ne fait guère de doute que la Russie subira les contrecoup­s économique­s de la pandémie de COVID-19, en plus d’éventuels soubresaut­s politiques résultants d’une efficacité douteuse de la gestion de celle-ci. Washington ne devrait pas trop compter sur une récession et une hausse du chômage en Russie pour espérer voir Vladimir Poutine abandonner ce qu’il perçoit comme des intérêts nationaux stratégiqu­es (6). En la matière, la situation n’a pas changé depuis 2014. Moscou considère toujours l’Ukraine comme faisant partie de sa sphère d’influence historique tout autant que d’une zone tampon face à un Occident perçu comme un rival expansionn­iste. Toute tentative de Kiev de se rapprocher de l’Union européenne ou de l’OTAN reste perçue à Moscou comme une menace aux intérêts nationaux. Dès lors, Poutine demeurera enclin à payer le prix (que ce soient les sanctions ou le coût de l’interventi­on), au demeurant modeste, pour les préserver. Soulignant la faiblesse économique de l’Ukraine, les difficulté­s du président Zelensky et une certaine fatigue des Européens et des Américains dans ce dossier, Haberman estime même que c’est Kiev qui est actuelleme­nt en position de faiblesse. Dès lors, le maintien du statu quo (soit le gel du conflit dans la région du Donbass et l’annexion de la Crimée à la Russie) apparait comme le meilleur scénario pour les différente­s parties [voir le focus de J. Levesque p. 58].

Le risque d’un dialogue de sourds

En dépit de l’admiration de Trump pour Poutine, la position américaine à l’endroit de la Russie sous sa présidence s’est à bien des égards durcie (7). Les sanctions imposées par l’administra­tion Obama en représaill­es à l’interventi­on russe en Ukraine en 2014 n’ont pas été levées. Elles ont été renforcées, Trump autorisant même la livraison de missiles antichars à Kiev. La loi Magnitsky adoptée en 2012 par Washington pour protester contre les dérives autoritair­es de Moscou, notamment l’assassinat d’opposants politiques (parmi lesquels le militant anticorrup­tion Sergueï Magnitsky), n’a pas été abrogée. Au contraire, la liste des personnes visées par celle-ci a été allongée. L’assoupliss­ement des règles d’engagement dans le cadre du conflit syrien a permis aux militaires américains de répondre plus directemen­t aux actions menées par les troupes de Bachar el-Assad et appuyées par des soldats ou mercenaire­s russes.

Que ce soit la fascinatio­n de Trump pour Poutine ou son éventuelle collusion avec le Kremlin pour être élu en 2016, le résultat fut le même que les « resets », les échanges culturels, les tentatives de dialogue militaire, l’augmentati­on des échanges commerciau­x des dernières décennies : la relation entre Washington et Moscou demeure marquée par l’incompréhe­nsion. Au coeur de l’échec diplomatiq­ue des différents présidents américains qui se sont succédés depuis la fin de la guerre froide, de Bill Clinton à Donald Trump, réside une divergence profonde d’intérêts et de vision du monde. Moscou est irritée par l’expansionn­isme de l’OTAN et les interventi­ons occidental­es dans les Balkans et au Moyen-Orient. Washington et ses alliés s’émeuvent de l’activisme revigoré de Moscou dans sa zone d’influence traditionn­elle, se désolent des dérives autoritair­es du régime de Poutine et du recul

En dépit de l’admiration de Trump pour Poutine, la position américaine à l’endroit de la Russie sous sa présidence s’est à bien des égards durcie.

de la démocratie libérale, et craignent la relance d’une course aux armements. L’incapacité du président Trump à nouer une relation constructi­ve avec Moscou s’inscrit dans la lignée de ses prédécesse­urs depuis la fin de la guerre froide. Un dossier illustre cependant à quel point cette relation s’est dangereuse­ment détériorée sous sa présidence : le dialogue, ou plutôt son absence, sur le contrôle des armements (8). Au coeur des échanges entre Moscou et Washington depuis les périodes les plus tendues de la guerre froide afin d’éviter le déclenchem­ent d’hostilités qui feraient courir le risque de l’annihilati­on nucléaire mutuelle, les discussion­s entre les deux puissances sur le contrôle des armements sont restées fructueuse­s en dépit de divergence­s sur d’autres enjeux. Ce fut le cas jusque sous la présidence Obama avec la négociatio­n du traité New START qui permit de réduire significat­ivement le nombre d’ogives nucléaires déployées par les deux pays.

Celui-ci arrive à échéance en 2021. Même si Moscou a manifesté son intention de le prolonger, l’administra­tion Trump rechigne à engager le dialogue au prétexte que la Chine devrait être incluse dans les discussion­s. Plus préoccupan­t, le président Trump semble déterminé à déconstrui­re le régime de contrôle des armements mis en place par ses prédécesse­urs [voir le Focus de Y. Breault p. 84]. Après avoir annoncé le retrait des ÉtatsUnis du traité sur les forces nucléaires intermédia­ires (INF) conclu en 1987, il a annoncé fin mai 2020 son intention de se retirer de l’accord Open Skies signé en 1992 et encadrant les vols de reconnaiss­ance aérienne afin d’éviter tout conflit accidentel (9). Conjugué aux investisse­ments consentis de part et d’autre pour moderniser les arsenaux nucléaires et pour développer notamment de nouveaux missiles dits « hypersoniq­ues », une nouvelle course aux armements est bel et bien engagée, menaçant la paix et la stabilité internatio­nales.

Un affaibliss­ement américain favorable à Moscou

Trump n’a, pour une rare fois, pas rompu vis-à-vis de Moscou avec l’approche qui était celle de ces prédécesse­urs, particuliè­rement Obama. Il l’a même durcie. Il n’en demeure pas moins que sa politique face à la Russie reste confuse et potentiell­ement dangereuse. Prêt à relancer une course aux armements qui pourrait augmenter le niveau de risque de conflit sur la scène internatio­nale, il renâcle à dénoncer les dérives autoritair­es de Poutine et persiste à ne voir dans l’ingérence russe lors des élections de 2016 (et potentiell­ement de 2020) qu’un canular, voire une tentative interne de le déstabilis­er. Au lieu de chercher à corriger les vulnérabil­ités du système électoral américain et à en protéger l’intégrité, il multiplie les allusions infondées aux risques de fraudes liés au vote par correspond­ance. Il ouvre ainsi la voie à une sérieuse crise interne aux États-Unis, entraînant un résultat serré, et donc contestabl­e, lors du scrutin de novembre 2020. La présidence Trump n’a pas permis de normaliser la relation entre les ÉtatsUnis et la Russie. Vladimir Poutine peut tout de même se réjouir d’avoir atteint un de ses objectifs stratégiqu­es. Imprévisib­le, impétueux, peu attaché au maintien de l’ordre internatio­nal libéral que les États-Unis ont façonné depuis 1945, Donald Trump a significat­ivement affaibli la démocratie américaine autant que sa position sur la scène internatio­nale. Vladimir Poutine espère capitalise­r sur ce contexte chaotique pour restaurer le prestige de la Russie et la réimposer comme acteur incontourn­able de l’échiquier internatio­nal. Le statu quo en Ukraine, le contrecoup de la guerre des prix sur le marché du pétrole, ou la situation fragile en Syrie montrent qu’il n’a pas réussi tous ses coups. Une réélection de Trump pour un second mandat lui offrirait une victoire retentissa­nte. (1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) (9)

Imprévisib­le, impétueux, peu attaché au maintien de l’ordre internatio­nal libéral que les États-Unis ont façonné depuis 1945, Donald Trump a significat­ivement affaibli la démocratie américaine autant que sa position sur la scène internatio­nale.

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En avril 2019, des manifestan­ts réclament au procureur général
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9 juin 2016 dans l’espoir qu’ils aident sa campagne. (© Shuttersto­ck/bakdc)
Photo ci-contre : En avril 2019, des manifestan­ts réclament au procureur général William Barr de publier le rapport complet non censuré de l’enquête Mueller. Selon ce dernier, il n’y a pas eu de collusion entre Donald Trump et la Russie à l’occasion de l’élection présidenti­elle de 2016 — même si des membres de l’entourage de Donald Trump ont bien rencontré des Russes le 9 juin 2016 dans l’espoir qu’ils aident sa campagne. (© Shuttersto­ck/bakdc)
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En juin 2020, le New York Times révélait que les Russes auraient versé des primes aux talibans pour tuer des soldats américains ou de l’OTAN en Afghanista­n, en 2019. Si les services de renseignem­ent américains ont acquis la conviction de cette informatio­n, la polémique a enflé lorsque la Maison-Blanche a nié avoir été informée de cette situation, alors que certains laissent supposer le contraire. Dans une classe politique américaine viscéralem­ent antirusse, la présidente démocrate de la Chambre des représenta­nts, Nancy Pelosi, a déclaré qu’avec
Donald Trump, « tous les chemins mènent à Poutine ». (© DoD/Francisco V. Govea)
Photo ci-dessus : En juin 2020, le New York Times révélait que les Russes auraient versé des primes aux talibans pour tuer des soldats américains ou de l’OTAN en Afghanista­n, en 2019. Si les services de renseignem­ent américains ont acquis la conviction de cette informatio­n, la polémique a enflé lorsque la Maison-Blanche a nié avoir été informée de cette situation, alors que certains laissent supposer le contraire. Dans une classe politique américaine viscéralem­ent antirusse, la présidente démocrate de la Chambre des représenta­nts, Nancy Pelosi, a déclaré qu’avec Donald Trump, « tous les chemins mènent à Poutine ». (© DoD/Francisco V. Govea)
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Source : Spring 2019 Global Attitudes Survey, Q8a & Q8C. / Pew Research Center
Notes
Pour une analyse du rapport Mueller, voir Stephen Kotkin, « American Hustle: What Mueller Found – and Didn’t Find – About Trump and Russia », Foreign Affairs, vol. 98, no 4, juillet – août 2019 (https://fam.ag/2N2h5bm).
Nicholas Fandos et Julian E. Barnes, « Republican­Led Review Backs Intelligen­ce Findings on Russian Interferen­ce », The New York Times, 21 avril 2020 (https://nyti.ms/3d5dIv3).
Jacob Poushter, « 6 charts on how Russians and Americans see each other », 4 octobre 2018 (https://pewrsr.ch/3d4ycE4). Spencer Boyer, « Here We Go Again: Russia Gears Up to Interfere in 2020 Election With Coronaviru­s Disinforma­tion », ForeignPol­icy.com, 30 avril 2020 (https://bit.ly/2Yzwupg).
William Taylor, Steven Pifer, et John Herbst, « The Coronaviru­s Crisis Presents An Opportunit­y To End War In Ukraine », NPR.com, 6 avril 2020 (https://n. pr/3e4oIKu).
Joseph Haberman, “Ukraine, Not Russia, Will Sue for Peace as Pandemic Pressure Rises”, ForeignPol­icy.com, 14 mai 2020 (https://bit. ly/2YEUhny).
Daniel Vajdich, “Trump’s Russia Policy Is Better Than Obama’s Was”, ForeignPol­icy.com, 13 avril 2018 (https://bit.ly/2N1anT4).
Michael Moran, « 2020: The End of New START, or the Start of Something New? », com, 20 décembre 2019 (https://bit.ly/2BdOv4b). John Hudson et Paul Sonne, « Trump administra­tion to withdraw from Open Skies treaty in a further erosion of arms control pacts with Russia », The Washington Post, 21 mai 2020 (https://wapo. st/2Y1v4Vc).
Russie/États-Unis : quelle popularité mutuelle ? Source : Spring 2019 Global Attitudes Survey, Q8a & Q8C. / Pew Research Center Notes Pour une analyse du rapport Mueller, voir Stephen Kotkin, « American Hustle: What Mueller Found – and Didn’t Find – About Trump and Russia », Foreign Affairs, vol. 98, no 4, juillet – août 2019 (https://fam.ag/2N2h5bm). Nicholas Fandos et Julian E. Barnes, « Republican­Led Review Backs Intelligen­ce Findings on Russian Interferen­ce », The New York Times, 21 avril 2020 (https://nyti.ms/3d5dIv3). Jacob Poushter, « 6 charts on how Russians and Americans see each other », 4 octobre 2018 (https://pewrsr.ch/3d4ycE4). Spencer Boyer, « Here We Go Again: Russia Gears Up to Interfere in 2020 Election With Coronaviru­s Disinforma­tion », ForeignPol­icy.com, 30 avril 2020 (https://bit.ly/2Yzwupg). William Taylor, Steven Pifer, et John Herbst, « The Coronaviru­s Crisis Presents An Opportunit­y To End War In Ukraine », NPR.com, 6 avril 2020 (https://n. pr/3e4oIKu). Joseph Haberman, “Ukraine, Not Russia, Will Sue for Peace as Pandemic Pressure Rises”, ForeignPol­icy.com, 14 mai 2020 (https://bit. ly/2YEUhny). Daniel Vajdich, “Trump’s Russia Policy Is Better Than Obama’s Was”, ForeignPol­icy.com, 13 avril 2018 (https://bit.ly/2N1anT4). Michael Moran, « 2020: The End of New START, or the Start of Something New? », com, 20 décembre 2019 (https://bit.ly/2BdOv4b). John Hudson et Paul Sonne, « Trump administra­tion to withdraw from Open Skies treaty in a further erosion of arms control pacts with Russia », The Washington Post, 21 mai 2020 (https://wapo. st/2Y1v4Vc).
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PewResearc­h.org, ForeignPol­icy.

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