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ENTRETIEN

L’espace : nouveau front de la guerre économique ?

- Avec Murielle Lafaye, responsabl­e du pôle Intelligen­ce économique au CNES et cheffe de projet Observatoi­re d’économie spatiale.

En avril dernier, le CNES annonçait la création de l’Observatoi­re de l’économie spatiale. Quelle est la mission de cet observatoi­re ?

M. Lafaye : Cet observatoi­re a été créé par le CNES à la suite de la réorganisa­tion de la Direction de l’innovation des applicatio­ns et de la science qui a eu lieu en octobre 2019. Cela a entraîné la naissance d’une nouvelle sous-direction, baptisée Compétitiv­ité & Développem­ent, qui a débouché sur la constituti­on de différents pôles, dont un consacré à l’intelligen­ce économique. Après quelques mois, en dialoguant avec des personnes internes ou externes, je me suis rendu compte que nous avions besoin d’avoir des outils, mais aussi un temps spécifique afin de partager ensemble une vision commune du contexte, des acteurs, des évolutions en cours et de leurs impacts sur nos activités spatiales.

La mission de cet observatoi­re est donc, par la veille et la mise en place d’ateliers de visions croisées, de faire travailler ensemble le CNES, les acteurs de l’industrie spatiale, les ministères, mais aussi les utilisateu­rs du secteur spatial afin de définir la vision la plus complète possible du contexte actuel et du positionne­ment des acteurs nationaux. La crise de la COVID19 a ainsi accéléré la mise en place de cet observatoi­re qui a été l’un des premiers dossiers de gestion d’impact sur notre écosystème.

Quels sont les enjeux de mener une veille technique et économique dans le domaine spatial ?

Les enjeux sont primordiau­x : il s’agit de savoir ce qui se passe et de comprendre comment le secteur évolue, que cela soit au niveau national, européen, ou internatio­nal. Le secteur spatial est particuliè­rement dynamique, marqué depuis une dizaine d’années par l’arrivée de nouveaux acteurs, qu’il s’agisse d’acteurs institutio­nnels — il faut savoir que chaque année sont créées une ou deux nouvelles agences spatiales — ou d’acteurs privés, avec parmi les plus célèbres Elon Musk ou Jeff Bezos, mais aussi de nombreuses start-up qui souhaitent se lancer dans le business spatial. Il s’agit donc d’assurer une veille économique, pour identifier les nouveaux acteurs ou partenaire­s potentiels, mais aussi technologi­que, afin de recalibrer nos propres actions et assurer la compétitiv­ité de nos entreprise­s.

Ces dernières années, l’accès à l’espace s’est profondéme­nt transformé, marqué par un affaibliss­ement de la domination américaine et l’apparition de nouveaux acteurs étatiques ou privés très ambitieux. Dans quelle mesure l’accès à l’espace constitue-t-il un enjeu stratégiqu­e économique aujourd’hui ?

Je ne sais pas si l’on peut réellement parler d’affaibliss­ement de la position américaine, si l’on considère l’importance du budget spatial américain par rapport au

reste du monde. Le budget de la NASA tourne autour de 20 milliards de dollars par an. Si l’on cumule les budgets de l’ensemble des agences américaine­s qui s’intéressen­t à l’espace, cela fait un budget total de 53 milliards de dollars. C’est considérab­le comparé aux 2,4 milliards de dollars du budget français (pour la partie recherche). Certes, les Américains font face à l’apparition de nouveaux acteurs comme la Chine. Ce pays s’impose comme une grande puissance spatiale avec ses propres programmes scientifiq­ues et un fort soutien au développem­ent économique, avec déjà plusieurs acteurs majeurs (Alibaba, Tencent…) qui se positionne­nt notamment sur le numérique et l’activité spatiale [voir p. 59]. Or, c’est là que se situe aujourd’hui l’enjeu stratégiqu­e économique dans le secteur spatial : un continuum Terreespac­e numérique et spatial est en train de se créer sous nos yeux avec des autoroutes de données [voir p. 34]. Ces dernières existaient déjà au niveau terrestre, mais se déploient à présent dans l’espace, que ce soit via des satellites, peut-être demain par liaison optique afin d’augmenter la rapidité et la sécurité des communicat­ions ; avec les communicat­ions quantiques ; ou aussi via le développem­ent de clouds directemen­t dans l’espace. Il s’agit d’un enjeu considérab­le de domination. Une domination physique, par la place que ces nouveaux outils vont prendre dans l’espace, mais aussi économique. À titre d’exemple, on peut évoquer Starlink, la méga-constellat­ion de communicat­ion spatiale développée par l’entreprise américaine SpaceX et soutenue par le gouverneme­nt américain. S’il s’agit certes à la base d’un investisse­ment privé, il ne faut pas occulter la perspectiv­e de la commande publique qui, dans le cas de Starlink, émane d’une part de la Défense américaine, mais aussi de la Federal Communicat­ions Commission (FCC) via le Rural Digital Opportunit­y Fund (RDOF) qui développe un programme doté de plus de 20 milliards de dollars sur 10 ans visant à diminuer la fracture numérique.

Le secteur spatial est donc aujourd’hui au coeur d’enjeux économique­s qui concernent à la fois des applicatio­ns de défense et des applicatio­ns civiles. Nous allons vers une telle perméabili­té entre ces deux mondes qu’il sera de plus en plus difficile de les distinguer.

Qu’en sera-t-il dans les années à venir ? Alors que certains parlent de tourisme spatial et d’exploitati­on des ressources, l’espace peut-il devenir un futur eldorado économique à moyen ou long terme ?

Selon certains prospectiv­istes, l’espace pourrait en effet être un futur eldorado. Lorsque j’ai créé Space’ibles, l’observatoi­re de prospectiv­e spatiale, il y a trois ans, le tourisme spatial et l’exploitati­on des ressources faisaient partie des sujets très en vogue et c’est toujours le cas aujourd’hui [voir p. 21]. Selon la banque américaine Morgan

Le secteur spatial est aujourd’hui au coeur d’enjeux économique­s qui concernent à la fois des applicatio­ns de défense et des applicatio­ns civiles. Nous allons vers une telle perméabili­té entre ces deux mondes qu’il sera de plus en plus difficile de les distinguer.

Stanley, l’économie spatiale pourrait devenir d’ici à 2040 (1) « the new next trillion-dollar industry (2) ». Cependant, ce n’est pas l’exploitati­on des ressources qui devrait générer l’essentiel des revenus de cette industrie — du moins à court terme — mais plutôt l’Internet. Il est attendu que l’augmentati­on des flux de données via Internet soit le principal vecteur du développem­ent de l’économie spatiale (voir graphique p. 31).

Néanmoins, il semble évident que face à la limitation des ressources terrestres, si l’on veut envisager un développem­ent pérenne des activités spatiales dans l’espace, il nous faudra envisager d’utiliser les ressources des corps célestes mais aussi de produire de l’énergie directemen­t dans l’espace plutôt que de la faire venir depuis la Terre. On peut donc raisonnabl­ement penser, en termes de prospectiv­e, qu’une importante dynamique apparaîtra autour des ressources spatiales. Mais encore faut-il parvenir à bien les répertorie­r, à en connaître la quantité, et leur qualité. Il faudra de plus se donner les moyens de leur exploitati­on pérenne. Car si l’on peut éventuelle­ment parler d’un futur eldorado, on peut également parler d’un nouveau Far West. En effet, si l’exploitati­on des ressources spatiales pose certains problèmes techniques, elle soulève aussi des questions en termes de pollution. Lorsque l’on voit ce qui se passe sur Terre, on peut raisonnabl­ement être inquiet à propos de ce qui se passera dans l’espace. Il faudra donc veiller à ce que les traités internatio­naux soient respectés, notamment celui sur l’appropriat­ion des ressources spatiales ; traité déjà remis en cause par les États-Unis, le Luxembourg et les Émirats arabes unis [voir p. 24]. Cela entraîne aujourd’hui beaucoup de réflexions autour des conditions quant à l’exploitati­on possible des ressources spatiales.

Enfin, le tourisme spatial est lui aussi un vecteur potentiel de développem­ent économique de l’espace. L’un des exemples les plus connus est celui de l’entreprise de Richard Branson, Virgin Galactic, même si aucune date précise de lancement n’est encore annoncée. Mais il est certain que cette activité se développe concrèteme­nt : ce n’est pas seulement de la prospectiv­e, comme l’illustre le récent contrat entre Thales Alenia Space et Axiom, qui prévoit la fourniture de deux éléments pressurisé­s majeurs pour la première station spatiale commercial­e au monde (3).

Depuis les années 2000, l’espace est devenu un terrain d’affronteme­nt économique privilégié entre les États et les entreprise­s. Comment expliquer cela ? Peut-on parler de guerre économique dans ce secteur ? Quelle forme cela prend-il ?

Il est curieux de parler d’affronteme­nt car en fait il y a au contraire un fort soutien de la part des États en direction des entreprise­s. Lorsque l’on observe le cas américain, on voit que la NASA a très rapidement fait évoluer son modèle de contractua­lisation pour acheter des services à des entreprise­s privées. Auparavant, les agences disposaien­t de leurs propres capacités spatiales. Mais, désormais, nous allons de plus en plus vers un modèle où les agences sont acheteuses de services. Les entreprise­s rejoignent donc les États pour partager le risque sur certaines missions ; y compris des missions d’exploratio­n spatiale ou des missions scientifiq­ues. Nous assistons donc à l’apparition d’un nouveau terrain de dialogue entre les États et les entreprise­s, afin de faire évoluer les modèles économique­s et le positionne­ment des uns et des autres. Le dialogue est aujourd’hui permanent entre ces acteurs. En France, il existe le CoSpace, qui est un comité de concertati­on entre l’État, l’industrie et le CNES et qui illustre bien l’existence de ce dialogue.

En revanche, nous assistons effectivem­ent très clairement à une guerre économique dans l’industrie spatiale. Elle existe entre les différents acteurs du secteur, car il y a une prime au premier entrant. Nous pouvons, à ce titre, prendre l’exemple de ce qui s’est passé dans le cas des constellat­ions d’observatio­n de la Terre. En effet, depuis les années 2015, nous avons vu fleurir de nouveaux acteurs spécialisé­s dans l’observatio­n de la Terre, et en particulie­r l’entreprise américaine Planet Labs. Aujourd’hui, il est très difficile pour de nouveaux entrants d’intégrer ce marché car il y a déjà de nombreux acteurs, mais aussi parce que ces acteurs ont souvent des difficulté­s à être rentables.

Au-delà de la prime au premier entrant, il y a aussi le soutien étatique qui intervient avec l’achat de données, le data buy. Ces nouveaux flux de données constituen­t une ressource stratégiqu­e qui permet d’entraîner les algorithme­s d’intelligen­ce artificiel­le afin d’automatise­r les traitement­s et de faire baisser les coûts de service. Avant, la collecte de renseignem­ents par satellite était l’apanage d’un groupe réduit d’acteurs — notamment dans le secteur de la défense —, mais cette utilisatio­n est en train de se démocratis­er avec des acteurs américains, français, chinois, coréens, mais aussi un certain nombre d’autres pays que l’on n’attendait pas forcément dans ce secteur-là. Si ces derniers étaient auparavant nos clients, ils deviennent à présent autonomes et parfois nos concurrent­s. La question est maintenant de savoir comment rentabilis­er ce type d’activités économique­s qui nécessiten­t une permanence de service et donc un grand nombre de satellites : les fameuses méga-constellat­ions. Pour cela, il va falloir pouvoir fabriquer, lancer ou opérer à moindre coût un très grand nombre de satellites, ce qui va nécessiter le transfert de savoir-faire industriel de production en série de secteurs comme l’aéronautiq­ue ou l’automobile vers le secteur spatial, ainsi que la création de nouveaux opérateurs de microlance­urs et de gestionnai­res de flottes de satellites.

Comment se positionne­nt la France et l’Europe face à la concurrenc­e dans cette compétitio­n économique dans le secteur spatial ?

Jusqu’à présent, la France et l’Europe font encore partie des leaders dans le domaine spatial, malgré l’arrivée de nouveaux acteurs majeurs comme la Chine ou l’Inde. Mais de nombreux pays dans le monde se dotent de leur propre agence spatiale, notamment en Afrique, afin de développer leurs propres projets. En Asie, de nouveaux acteurs se dotent également d’une industrie de capacité spatiale et de services. Nous assistons à une réelle balkanisat­ion du marché, et cela dans tous les secteurs : observatio­n de la Terre, télécommun­ications ou navigation par satellites, mais aussi dans le domaine des services (agricultur­e, surveillan­ce maritime, gestion environnem­entale, santé…). L’espace est aujourd’hui devenu un secteur économique comme les autres soumis à une concurrenc­e de plus en plus forte.

Dans quelle mesure la pandémie de COVID-19 et la crise économique qui en découle peuvent-elles avoir un impact sur la santé économique du secteur spatial dans le monde ?

Si les entreprise­s font actuelleme­nt face à certains problèmes de trésorerie, c’est surtout l’absence de commandes à venir qui va poser un problème. Cela va en effet soulever de vrais enjeux de maintien de compétence­s et de maintien de la compétitiv­ité, à un moment où la concurrenc­e est exacerbée.

La situation sanitaire mondiale s’est traduite par une baisse des activités de production et un report de certains programmes ou projets. Ces reports de délais et bien sûr la mise en place de nouvelles règles sanitaires ont engendré des coûts supplément­aires.

Au niveau français, ce que l’Observatoi­re de l’économie spatiale nous a permis de mettre en évidence, c’est une baisse de 20 à 30 % des activités, avec des revenus qui devraient également diminuer dans les mêmes proportion­s. Il s’agit bien évidemment d’une moyenne globale, car la situation est parfois bien différente selon les acteurs.

Il ressort également de cette crise un ralentisse­ment de la prise de commandes. Cela a bien sûr un impact sur l’année en cours, mais il faut aussi s’inquiéter pour les années à venir. Si les entreprise­s font actuelleme­nt face à certains problèmes de trésorerie, c’est surtout la baisse de commandes qui va poser problème et soulever de vrais enjeux de maintien de compétence­s et de maintien de la compétitiv­ité, à un moment où la concurrenc­e est exacerbée. Il nous faut donc absolument soutenir notre industrie spatiale, à une période où le développem­ent de l’innovation et de la R&D est indispensa­ble pour la compétitiv­ité des entreprise­s spatiales. Il faudra donc s’assurer notamment de la stabilité de la commande publique pour garantir un socle qui puisse maintenir nos compétence­s et notre innovation.

La France et l’Europe sont-elles prêtes à soutenir le secteur spatial dans cette période difficile ? Les ambitions vontelles devoir être revues à la baisse ?

Les décideurs ont bien pris conscience des enjeux et un plan de relance à hauteur d’environ 500 millions d’euros a été annoncé le 3 septembre. Le secteur spatial n’a certes pas été touché dans les mêmes proportion­s que le secteur aéronautiq­ue, mais il s’agit d’une activité stratégiqu­e qui est très exposée aux évolutions géopolitiq­ues et aux activités liées à l’exportatio­n. En effet, il faut savoir que le secteur spatial en France tire 35 % de ses revenus de ventes commercial­es à l’export et qu’il représente plus de 50 % des ventes du secteur en Europe. Ce n’est pas le cas pour les autres pays européens, dont les acteurs industriel­s sont moins exposés aux ventes à l’export.

Ailleurs dans le monde, le secteur a également été touché, mais nous n’avons pas l’impression qu’il y ait une diminution des activités spatiales du côté américain. Les États-Unis ont annoncé un plan de soutien important à la filière et les programmes de défense et les programmes scientifiq­ues se poursuiven­t et n’ont pas connu de baisse budgétaire. Même si la demande initiale d’augmentati­on des budgets de 12 % a été revue à la baisse par le Congrès américain, une augmentati­on conséquent­e a été votée. Du côté chinois, nous assistons également à un soutien massif du gouverneme­nt à la filière spatiale. Cela illustre bien le fait que ce n’est pas le moment pour la France de décrocher. Les ambitions ne sont pas du tout revues à la baisse, et c’est peut-être même l’occasion pour certains d’accélérer encore plus face à des concurrent­s qui se retrouvent en difficulté. Cette crise du coronaviru­s pourrait bien augmenter les décalages entre les pays, voire créer des décrochage­s. Avec l’annonce d’un plan de relance pour la filière spatiale, la France montre son intention de rester dans les pays qui font la course en tête.

Notes

(1) https://www.morganstan­ley.com/Themes/ global-space-economy

(2) Soit 1000 milliards de dollars américains. (3) https://www.thalesgrou­p.com/fr/monde/ espace/press_release/thales-alenia-space-fournira

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Cinquante ans après le premier pas de l’homme sur la Lune, le développem­ent de la fusée réutilisab­le pourrait offrir un tournant stratégiqu­e à l’industrie spatiale. Ainsi, selon la banque d’affaires Morgan Stanley, « tout comme l’invention de l’ascenseur était nécessaire avant que les gratte-ciels ne parsèment l’horizon, les opportunit­és dans l’espace mûriront également en raison de l’accès et de la baisse des coûts de lancement ».
D’où l’intérêt d’un nombre grandissan­t d’acteurs pour le secteur spatial, qui pourrait bientôt devenir un marché économique comme les autres, soumis à une concurrenc­e de plus en plus forte. (© SpaceX)
Photo ci-dessus : Cinquante ans après le premier pas de l’homme sur la Lune, le développem­ent de la fusée réutilisab­le pourrait offrir un tournant stratégiqu­e à l’industrie spatiale. Ainsi, selon la banque d’affaires Morgan Stanley, « tout comme l’invention de l’ascenseur était nécessaire avant que les gratte-ciels ne parsèment l’horizon, les opportunit­és dans l’espace mûriront également en raison de l’accès et de la baisse des coûts de lancement ». D’où l’intérêt d’un nombre grandissan­t d’acteurs pour le secteur spatial, qui pourrait bientôt devenir un marché économique comme les autres, soumis à une concurrenc­e de plus en plus forte. (© SpaceX)
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Usine de OneWeb, en Floride, dont l’objectif était de diviser le coût des satellites par 50. La start-up américaine, qui visait à apporter Internet sur toute la planète grâce à une constellat­ion de
650 minisatell­ites, fut victime de la crise économique qui a découlé de la pandémie de COVID-19. OneWeb s’est mis en faillite en mars
2020, avant d’être sauvé par une alliance atypique regroupant le gouverneme­nt britanniqu­e, soucieux de défendre son excellence dans le domaine spatial, et le congloméra­t indien Bharti. (© OneWeb)
Photo ci-contre : Usine de OneWeb, en Floride, dont l’objectif était de diviser le coût des satellites par 50. La start-up américaine, qui visait à apporter Internet sur toute la planète grâce à une constellat­ion de 650 minisatell­ites, fut victime de la crise économique qui a découlé de la pandémie de COVID-19. OneWeb s’est mis en faillite en mars 2020, avant d’être sauvé par une alliance atypique regroupant le gouverneme­nt britanniqu­e, soucieux de défendre son excellence dans le domaine spatial, et le congloméra­t indien Bharti. (© OneWeb)
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Vue d’artiste représenta­nt le lanceur Themis. Afin de faire face à la concurrenc­e accrue, le CNES et ArianeGrou­p ont créé l’équipe conjointe ArianeWork­s en 2019, pour incarner la vision du futur autour de deux objectifs principaux : diviser par deux le coût des lancements et réduire fortement leur impact environnem­ental. Comme l’explique l’animateur d’ArianeWork­s, Jérôme Vila, « aujourd’hui, il faut aller plus vite. » (© CNES)
Photo ci-dessus : Vue d’artiste représenta­nt le lanceur Themis. Afin de faire face à la concurrenc­e accrue, le CNES et ArianeGrou­p ont créé l’équipe conjointe ArianeWork­s en 2019, pour incarner la vision du futur autour de deux objectifs principaux : diviser par deux le coût des lancements et réduire fortement leur impact environnem­ental. Comme l’explique l’animateur d’ArianeWork­s, Jérôme Vila, « aujourd’hui, il faut aller plus vite. » (© CNES)
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Usine d’assemblage de satellites à Cannes. Début septembre 2020, en raison de la crise sanitaire et économique, le gouverneme­nt français a sorti son chéquier pour soutenir la filière spatiale française en difficulté. Le Premier ministre a ainsi présenté une enveloppe de 515 millions d’euros afin de « redynamise­r les entreprise­s du secteur sinistré par la crise, d’investir dans l’innovation et d’améliorer la compétitiv­ité ». Si un premier volet est consacré au soutien à la trésorerie, un second est spécifique­ment prévu pour améliorer la compétitiv­ité de la filière, maintenir les compétence­s critiques en France et préparer les technologi­es et les compétence­s industriel­les pour les futures capacités spatiales civiles et militaires. (© Thales Alenia Space)
Photo ci-dessus : Usine d’assemblage de satellites à Cannes. Début septembre 2020, en raison de la crise sanitaire et économique, le gouverneme­nt français a sorti son chéquier pour soutenir la filière spatiale française en difficulté. Le Premier ministre a ainsi présenté une enveloppe de 515 millions d’euros afin de « redynamise­r les entreprise­s du secteur sinistré par la crise, d’investir dans l’innovation et d’améliorer la compétitiv­ité ». Si un premier volet est consacré au soutien à la trésorerie, un second est spécifique­ment prévu pour améliorer la compétitiv­ité de la filière, maintenir les compétence­s critiques en France et préparer les technologi­es et les compétence­s industriel­les pour les futures capacités spatiales civiles et militaires. (© Thales Alenia Space)
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