Des visages, des figures
L’artiste Philippe de Largillière expose ses toiles à la galerie Effet mer, jusqu’au 6 novembre, à Dieppe. Les formes et les couleurs dominent ses acryliques.
« Il y a parfois d’étranges coïncidences… commence Philippe de Largillière. Quand j’ai commencé cette série, au mois de novembre l’année dernière, c’était au même moment que l’attentat au Bataclan, le 13… Je m’en suis rendu compte après. J’ai voulu que mes peintures soit comme un soleil radieux mais certains les voient aussi comme une explosion » .
L’artiste dieppois expose ses toiles en acrylique et ses encres à l’espace d’exposition Effet mer, sur le quai Duquesne, à Dieppe, jusqu’au 6 novembre. Il a un parti pris : celui de travailler sur la couleur « car aujourd’hui dans cette ambiance morose nous en avons vraiment besoin, ajoute-t-il. C’est chaleureux ! De loin, nous pouvons les considérer comme des peintures abstraites mais quand nous nous approchons, des personnes se dégagent, des visages… » .
Un aspect ludique
Il aime à dire que ses toiles, fruit d’un travail d’une année, ont un côté interactif et ludique. D’où le nom de l’exposition, Paréidolie. Un nom, lui aussi un peu abstrait, qui semble désigner le fait de chercher à quoi ressemblent les formes des nuages. « Dans ma peinture aussi, le visiteur peut découvrir des formes qu’il n’avait pas force- ment saisies au premier coup d’oeil » , reprend-il.
Les encres ont été réalisées sur une période allant de trois à quatre années. Toujours dans un style qu’il qualifie d’expressionnisme figuratif. « On peut y voir des formes également » , poursuit-il. Les peintures de Philippe de Largillière vont du petit format au grand format.
Habitué des accrochages depuis quatre ans à Dieppe et dans sa région, il expose pour la première fois à l’Effet mer. C’est aussi la première fois qu’il explore l’abstrait dans son travail. « J’étais attiré par le contemporain. »