Dieppe-Maritime veut acquérir l’hôtel consulaire de Dieppe
Le conseil communautaire doit se pencher mardi prochain sur l’acquisition de cet ensemble immobilier de 2 000 m2. La collectivité veut rassembler ses services en un seul et même endroit pour gagner en visibilité et en efficacité. Et faire des économies.
Jean-Jacques Brument n’en faisait pas vraiment mystère. L’agglo qu’il préside a des vues depuis plusieurs mois sur l’hôtel consulaire de Dieppe. Depuis sa fusion avec Rouen et Elbeuf, la Chambre de commerce souhaite se séparer de ses locaux devenus trop grands au profit d’un immeuble plus modeste en centre-ville.
Une opportunité dont veut se saisir Dieppe-Maritime pour rassembler ses services – à l’exception de l’office de tourisme et de la collecte de déchets – « dans un véritable hôtel d’agglomération comme c’est le cas sur tous les territoires, précise Jean-Jacques Brument. Les services sont dispersés sur sept bâtiments différents. Une situation qui ne peut plus durer » .
Alors l’agglo a sorti la calculatrice. Les différents bâtiments actuels coûtent 310 000 € chaque année à la collectivité. « Nous allons faire des économies de fonctionnement de 40 000 € minimum chaque année en ne payant plus de loyer sur des bâtiments énergivores, en évitant les déplacements quotidiens et la mobilisation constante de véhicules de service » , explique Jean-Jacques Brument.
L’hôtel consulaire et ses 2 000 m2 étant mis à prix 1 350 000 €, l’agglo estime que le remboursement d’emprunt pour son acquisition serait inférieur à ses dépenses immobilières actuelles. « Un bon choix de gestion » , se félicite déjà le président.
L’image de la collectivité est également mise en avant pour justifier ce projet. « Installer le siège de l’agglo dans Dieppe, qui doit être la locomotive de notre territoire, me semble être une évidence et un signe positif pour l’avenir » , estime Jean-Jacques Brument. En privé, le président répétait à l’envie que les locaux actuels du chemin des Vertus à Saint-Aubinsur-Scie étaient trop méconnus. Il s’appuyait régulièrement sur une anecdote : « Un jour, un agent a fait un malaise et il a fallu appeler les pompiers et ils ont eu beaucoup de mal à nous trouver. Cela a retardé l’intervention » .
Reste qu’il faudra convaincre le conseil communautaire d’approuver cette opération immobilière. La délibération doit être prise mardi 15 novembre, lors de la prochaine assemblée plénière. Régulièrement opposés aux choix de Jean-Jacques Brument et de sa majorité, la Ville de Dieppe et son maire Sébastien Jumel n’ont pas fait connaître leur position sur le sujet. Mais il est probable que la Chambre de commerce ait joué les intermédiaires pour faciliter l’affaire.
Mise à prix : 1 350 000 €