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Pierre Noël raconte sa vie de marin pêcheur

Dimanche 20 novembre, le public va pouvoir rencontrer Pierre Noël, un ancien marin pêcheur au musée d’histoire de la vie quotidienn­e.

- M. H.

Dans le cadre des nombreuses animations proposées par le musée d’Histoire de la vie quotidienn­e de Saint- Martinen-Campagne, il est des opportunit­és qu’il ne faut pas rater. Alors qu’à Dieppe, tout le weekend, la foire aux harengs et à la coquille Saint-Jacques battra son plein, au musée dimanche 20 novembre il sera possible de rencontrer Pierre Noël. A 16 h, ce personnage atypique, ancien marin pêcheur de Saint-Martinen-Campagne viendra parler de son métier.

Né le 3 mai 1940 à Bernevalle-Grand, dans une famille de sept enfants, dès son plus jeune âge, Pierre Noël donne un coup de mains pour rapporter un peu d’argent. Le jeudi, il va travailler dans des fermes, à des tâches ingrates mais nécessaire­s pour améliorer l’ordinaire.

La passion du métier

« J’ai commencé à pêcher à pieds, j’avais 14-16 ans. À l’époque, il y avait beaucoup de grandes familles. Il n’était pas rare bien au contraire que les gosses aillent travailler quand il n’y avait pas classe. Aujourd’hui, pour les jeunes la vie est belle. Mais nous, c’était comme ça, et il ne nous serait jamais venu l’idée de nous plaindre… » .

Puis il est venu pour lui l’âge d’aller faire son service militaire en Algérie pendant 28 mois, dans la marine. Mais à terre. A son retour en 1962 : « J’ai repris la pêche en mer avec un petit bateau bien entendu sans moteur. C’est donc à la rame sur la côte entre SaintMarti­n-en-Campagne et Crielsur-Mer. C’était dur, très dur. J’allais tendre mes filets ou installer mes casiers pour attraper du poisson ou des crabes. Puis il fallait attendre. Alors je dormais sur la plage jusqu’au matin, sur les galets. J’vous garantis que ça n’était pas confortabl­e. Ensuite il fallait relever les filets et les casiers, même si on avait l’dos en compote. Après on vendait nos prises à un mareyeur de Dieppe. L’hiver je travaillai­s sur un coquillard qui allait jusqu’en baie de Somme » .

Une passion pour son métier, malgré la difficulté, la pénibilité du travail, mais Pierre ne regrette pas ce choix. Il ne faut pas grandchose pour qu’il plonge dans ses souvenirs liés à la pêche même si ça fait une dizaine d’années qu’il n’est pas sorti en mer avec son Doris. Sa carrière s’est achevée avec un bateau à moteur. Mais il en a fallu du temps avant de pouvoir se le payer. « Mais maintenant il ne sort plus. Par contre je vais toujours pêcher à pieds aux grandes marées sur la plage de Saint-Martin »

Entre deux ressacs de souvenirs, Pierre Noël raconte : « Un hiver en Baie de Somme, on était en manoeuvre et on aperçoit un gars sur le pont d’un bateau qui avait mis son pavillon pour dire panne moteur. Il était en vareuse. On le voit glisser à cause du pont verglacé, et tomber à l’eau. On y est allés, même si je ne sais pas nager. Et le gars a été sauvé » . Ou encore « un autre jour je me promenais sur la plage de Saint-Martin. La mer remontait. J’ai vu une femme seule, qui se dirigeait et entrait dans l’eau. J’y suis allée, j’ai crié très fort pour lui dire de ne pas faire de bêtise, qu’elle avait sûrement de la famille qui tenait à elle… J’ai insisté, et au final… Je pense que ce jour-là, je lui ai sauvé la vie ! » Avremesnil. Salle Bernard-Fournier : de 8 h à 18 h, foire aux jouets, puéricultu­re et vêtements enfants. Arques-la- Bataille. Parking de la salle des sports : 9 h, départ de la randonnée sur le thème de la bataille d’Arques, par l’associatio­n Sauvegardo­ns le Château d’Arques. Dieppe. Casino (Tél. 02 32 14 48 00) : dès 15 h, thé dansant avec Les Andrews. Envermeu. Salle des sports : de 10 h à 18 h, un salon du commerce et de l’artisanat est organisé les 19 et 20 novembre. Saint-Aubin-le- Cauf. multicolle­ction. Salle polyvalent­e : de 8 h à 18 h 30, salon Saint- Martin- en- Campagne. Musée d’Histoire de la vie quotidienn­e : à 16 h, rencontre avec Pierre Noël, ancien marin pêcheur.

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