« Personne n’aurait imaginé un tel succès »
Le vice-président de l’Agglo et du Département est en charge de l’organisation des primaires de la droite et du centre en SeineMaritime. À l’issue de ce 1er tour, il tire un bilan tout à fait positif malgré des soucis d’ordre technique qui ont perturbé le
Les Informations dieppoises : Quel bilan faitesvous de ce premier tour ?
André Gautier : En tant qu’organisateur de la primaire de la droite et du centre en Seine-Maritime, je suis comme l’ensemble de mes collègues présidents de commissions départementales : c’est un succès populaire net, avec un nombre de votants qui dépasse les estimations. Les résultats prouvent qu’il y a une véritable adhésion à cette primaire et que les électeurs ont voulu massivement choisir celui qui les représentera lors de la prochaine présidentielle. Ils ont bien compris l’enjeu de cette primaire : choisir celui qui avait de très très fortes chances d’être notre prochain président de la République. Sur le plan de l’organisation, avez-vous rencontré des difficultés ?
Ce matin (NDLR : hier lundi), il nous manque encore les résultats de neuf bureaux en Seine-Maritime. Pour des raisons techniques, ils n’ont pas pu être transmis à Paris et ne sont donc pas redescendus localement. Il y a eu pas mal de soucis de connexion internet et des bureaux qui ont ouvert « en nocturne » à cause des coupures d’électricité. Un certain nombre de bureaux ont eu des difficultés pour ouvrir le matin. Ce scrutin était tout à fait inédit pour la droite et le centre, les incertitudes étaient nombreuses…
Il y avait beaucoup d’incertitudes sur l’organisation, sur le nombre de votants et sur la tenue des débats. Sur ces trois points, on peut se réjouir des résultats. L’issue du vote est nette, il n’y a pas de contestation possible même si, ici ou là, il y a eu des incertitudes, des oublis sur les listes électorales qui ont été comblés rapidement… Globalement, on peut s’apercevoir qu’il y a eu un engouement très fort et que les résultats sont nets. Sur le plan de l’organisation, que va-t-il se passer entre les deux tours, y a-t-il des choses à améliorer ?
Il nous faut consolider les résultats, il manque environ 600 bureaux de votes et neuf en Seine-Maritime (NDLR : hier, lundi matin). Cela entraîne une certaine frustration car beaucoup pensaient qu’il y avait une double comptabilisation. C’était possible dans certains départements comme l’Orne ou la Manche où il y avait moins de 100 bureaux de votes. Mais dans un département comme le nôtre, avec 183 bureaux, cela réclame une logistique différente qui n’était pas possible avec une seule ligne internet et deux lignes de téléphone sur la permanence départementale. On va améliorer ça, on va doubler les résultats pour le second tour. À titre personnel, vous avez soutenu Bruno Le Maire. Êtes-vous déçu de son score ?
J’ai signé pour que Bruno Le Maire soit candidat, c’est un peu différent. En tant qu’organisateur, j’étais un peu plus en retrait sur un engagement politique pour un candidat. Je savais pour qui je ne voterai pas et aujourd’hui, je suis particulièrement satisfait du résultat de ce premier tour. Il y avait un certain nombre d’électeurs qui savaient pour qui ils ne voulaient pas voter et qui ne voulaient pas se laisser dicter leur choix par des sondages ou des enquêtes d’opinion. Cela n’enlève rien au fait que François Fillon a toujours tenu un langage de vérité et je pense que sa stratégie a payé. Il n’a pas été dans l’invective de l’ancien président de la République et a bénéficié du rejet d’un match annoncé. Mais surtout, ce qu’il faut retenir, c’est le formidable engouement pour cette primaire : personne n’aurait imaginé un tel succès.