Son mal être le conduit à cambrioler
Un jeune homme a été condamné, mardi dernier, pour avoir commis des cambriolages durant l’été 2014, « une période où il a déconné », dit son avocate.
C’est un mal-être dans la vie de ce jeune homme de Brachy qui l’aurait conduit à commettre, sur une courte période au milieu de l’année 2014, des cambriolages dans des bâtiments du secteur de la vallée du Dun. « J’étais dans une période délicate, mes parents divorçaient, je l’ai mal vécu, j’étais livré à moi-même » justifie-t-il devant le tribunal correctionnel de Dieppe.
Il lui est reproché d’avoir volé, au Bourg-Dun, un microtracteur et trois tronçonneuses ainsi qu’un autre microtracteur à Angiens. Des dégradations ont également été commises sur les bâtiments où était remisé ce matériel. Son butin, il le revendait ensuite sur un site internet de petites annonces entre particuliers. Il a réussi notamment à vendre un microtracteur pour un montant de 2 600 € à un habitant de l’Eure. Ce dernier l’a réglé par chèque et la transaction s’est faite sur le parking d’un hypermarché à Saint-Etienne-duRouvray. Il était aussi poursuivi, mardi dernier, pour escroquerie.
« Je regrette ce que j’ai fait »
Les investigations menées par les services de gendarmerie ont permis d’identifier l’auteur de ces vols. Lors d’une perquisition à son domicile, deux tronçonneuses ont été retrouvées dans le coffre de sa voiture ainsi qu’un microtracteur. Une réquisition sur son compte bancaire a été faite et elle a permis d’identifier l’acheteur. Ce dernier a restitué le microtracteur et porté plainte pour escroquerie.
Le prévenu n’est pas réputé pour être un délinquant. Son casier judiciaire présente une mention : il a été condamné à cinq mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve en janvier 2015 par le tribunal correctionnel de Rouen pour des faits similaires qu’il a commis dans une période proche à ceux du Bourg-Dun et d’Angiens. Les trois victimes se sont constituées parties civiles et ont chacune demandé des dédommagements pour les préjudices matériels et moraux. Le prévenu avait déjà commencé à indemniser les victimes de son propre chef. « Je regrette ce que j’ai fait, je ne recommencerai plus » dit-il timidement à la barre du tribunal.
Le procureur de la République a semblé apprécier que le prévenu reconnaisse sans conteste les faits et surtout « une certaine forme de réinsertion » en commençant à indemniser les victimes et en suivant correctement les obligations de sa mise à l’épreuve. Il requiert six mois de prison avec sursis simple.
6 750 € de dommages et intérêts
Me Sahlia Laribi, l’avocate du prévenu, a plaidé une confusion de peine avec celle prononcée par le tribunal correctionnel de Rouen. « Mon client travaille et a commencé à indemniser les victimes, plaide-t-elle, en remettant un chèque de banque d’un montant de 2 600 € à sa consoeur du côté des parties civiles. Il veut se mettre au carré et démontrer qu’il veut réparer » . Selon Me Laribi, il n’y a aucun risque de réitération, son client n’a pas fait parler de lui depuis ces faits, « c’est juste une période où il a déconné » analyse-t-elle.
Le tribunal correctionnel de Dieppe a finalement condamné le jeune Brachetais à six mois de prison avec sursis simple. La confusion de peine avec celle de Rouen a été prononcée. Il devra verser au total 6 750 € de dommages et intérêts aux trois victimes et 900 € de frais de justice pour deux des parties civiles.