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Pape Konaté, tel un conte de Noël…

- Ch. Q.

Son histoire ressemble à un conte de Noël. Si Pape Konaté (25 ans) a débuté le football tout petit au Mali, c’est vraiment à l’âge de 11 ans qu’il le découvre en club, à son arrivée en France : « Au Mali, je jouais gardien de but lorsque j’étais très jeune. Je plongeais sur le sable et la terre battue. En France, comme je courais vite, j’ai commencé au poste d’attaquant » .

Dans son petit club situé dans l’Oise, non loin de Beauvais, Pape Konaté joue successive­ment attaquant, milieu de terrain et défenseur alors qu’il a entre 11 et 17 ans. « J’ai découvert réellement le poste de gardien de but à 17 ans, reprend l’intéressé. Ayant commencé tardivemen­t, je devais me mettre à niveau et donc beaucoup travailler » .

De fil en aiguille, Pape Konaté finit par signer à l’AS Beauvais où il joue deux saisons avec l’équipe réserve en Division d’Honneur : « Il m’arrivait de m’entraîner avec les joueurs de CFA mais ce n’était pas toujours le cas en raison de mon travail dans le bâtiment. Et après deux saisons à Beauvais, j’ai signé à Compiègne pour la saison 2015-2016 » .

« Travailler, encore travailler, toujours travailler »

Sous le maillot de Compiègne, Pape Konaté dispute un ou deux matches en Division d’Honneur puis arrête le football. Nous sommes à l’automne 2015 et notre gardien de but décide de privilégie­r le travail au ballon rond. Neuf mois plus tard, il signe au FC Dieppe pour être le troisième gardien, derrière Jérôme Idir et Dylan Bayer.

« Je savais que j’arrivais comme le remplaçant du remplaçant mais ce n’est pas grave, indique Pape Konaté. Même si je suis resté presque une saison sans jouer, je me suis entretenu. Et depuis le début de la saison, je travaille énormément et je progresse sous le maillot du FC Dieppe. Je suis très bien encadré par le coach ( David Giguel) et l’entraîneur des gardiens (Laurent Boudet) qui me fait beaucoup bosser » .

Très humble, Pape Konaté explique avoir « tout à apprendre ou à travailler, que ce soit ma prise de balle, mes sorties aériennes ou mon jeu au pied. J’ai conscience que j’ai encore beaucoup de progrès à accomplir d’autant que j’ai commencé tardivemen­t. Je sais que je dois travailler, encore travailler et toujours

« Mes débuts ont été difficiles avec quatre buts encaissés et une petite prestation de ma part. Je pense avoir été bien meilleur contre Boulogne- Billancour­t ( 0- 2) puis Arras (0-0). Je dois encore me calmer car je suis un peu trop speed

(nerveux) ».

« Nous allons gagner à Lens B »

En tout cas, Pape Konaté se dit « heureux d’être à Dieppe où il y a un bon groupe, un bon entraîneur et un superpubli­c » . A l’aube de son quatrième match en CFA, il est confiant : « Nous sommes en nets progrès depuis deux matches. Nous aurions pu l’emporter contre Arras et ce ne fut pas le cas. Nous allons gagner à Lens B » .

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