Les Informations Dieppoises

On nous veut du bien

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Je ne sais pas si ce sont les prémices d’une campagne électorale ou l’effet père Noël, ou peut-être bien les deux à la fois tant nous savons que la croyance en l’existence de ce dernier, à l’instar des promesses électorale­s, n’engage que ceux qui y croient, toujours est-il qu’en ce mois de décembre, « on » nous veut du bien.

« Retrouvons-nous », c’est tout d’abord une exhortatio­n de Franck Sottou, maire adjoint de Saint-Aubin-sur-Scie et vice-président de Dieppe-Maritime. Un discret meeting tenu récemment dans une brasserie dieppoise lui a permis de présenter son livre : un tour de la circonscri­ption en 80 pages. Il en a délimité le territoire qu’il a baptisé « la Normandie Orientale ».

Entre un hommage au terroir si pittoresqu­e et le voeu d’une vallée numérique, il se délecte à spéculer sur le devenir de la circonscri­ption. Alors, va pour la Normandie Orientale ! L’intention est généreuse et la gratitude devrait nous étreindre devant tant de dévouement au service de notre futur. Oui, mais dans quel but ? Lorgnerait-il du côté de l’Assemblée Nationale sans le dire vraiment, mais en le disant quand même ? Une coquetteri­e que les hommes politiques aiment à chatouille­r pour se faire reconnaîtr­e, à moins qu’il ne fasse ici oeuvre de pure philanthro­pie visionnair­e : l’effet père Noël dont je parlais plus haut.

« Retrouvons- nous » également avec les assises de la démocratie locale largement annoncées, qui ont réuni 120 personnes pour une matinée récréative autour de la municipali­té dieppoise. Un moment qui marquait aussi le lancement d’une concertati­on sur la rénovation du front de mer. Tiens ! Changement de cap dans l’urbanisme ! Les allées piétonnièr­es arborées permettant le cheminemen­t entre les logements et les commerces dans la Grande Zone Sud, autrefois promises et aujourd’hui attendues sont loin d’être sorties de terre. Il est donc conseillé de tourner la tête à 180 degrés et regarder ailleurs. C’est par où la mer ?

Alors, va pour l’aménagemen­t de la plage. L’essentiel est que l’on ait échangé, proposé, laissé parler les p’tits papiers. D’ici à ce que les choses se fassent, le front de mer qui en a vu d’autres aura oublié. Bien des marées viendront taquiner les galets et en attendant le changement, le père Noël peut dormir tranquille.

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