Fusion : « Il faut apprendre à travailler ensemble »
Au 1er janvier, les communautés de communes de Tôtes, Bacqueville et Longueville vont fusionner pour ne plus faire qu’une. Qu’est-ce que cela va changer pour les habitants ? Réponse avec Jean-Luc Cornière, candidat à la présidence du futur ensemble.
Les Informations dieppoises : Quel est l’intérêt de fusionner avec les autres communautés de communes ?
« L’an dernier, nous étions en dessous du seuil de 15 000 habitants et nous avions l’obligation, de par la loi, de fusionner avec les communautés de communes voisines. Nous avons fait le choix de fusionner avec des gens avec qui nous avions l’habitude de travailler, en l’occurrence Saâne et Vienne et Varenne et Scie, puisque nous travaillons en commun sur le tourisme, avec le syndicat mixte Terroir de Caux. Cela fait déjà quelques années que l’on se connaît et que l’on travaille ensemble. Que va t-il se passer pour les habitants ? Par exemple, au niveau de la redevance des ordures ménagères, est-ce qu’elle va augmenter ou diminuer ?
La première année, elle va rester stable, en fonction des décisions du conseil communautaire. On va continuer à fonctionner avec nos tarifs habituels. Par contre, courant 2017, le conseil communautaire nouvellement installé va décider de la politique qui va être prise au niveau des ordures ménagères. Aujourd’hui, les trois communautés de com- munes fonctionnent sur le même système de la redevance. Mais on peut très bien imaginer de fonctionner avec un système de taxe (lire en encadré). La nouvelle assemblée de 97 délégués pourra faire ce choix. Est-ce que l’on fonctionne avec de la pesée embarquée ou est-ce que l’on continue comme actuellement ? Rien n’a encore été décidé. Aujourd’hui, je suis bien incapable de dire si cela va augmenter ou pas. Mais on peut tout de même se dire que le système actuel fonctionne bien. Alors, pourquoi le changer ? Une fois fusionné, combien y aura t-il de communes et d’habitants ?
Une fois la fusion faite, ce sera 81 communes ainsi que les communes de Bracquetuit, Cressy et Cropus qui vont venir nous rejoindre. Cela va représenter un peu plus de 38 000 habitants. Quels sont les projets de cette future Com’com ?
Il faut savoir qu’on a un mandat qui se termine dans 3 ans. La fusion aura lieu en janvier 2017, on a donc un demi-mandat pour se mettre en route. Réussir le pari de bien fonctionner rapidement, c’est un challenge qu’on s’est fixé mais qui n’est peut-être pas si facile que ça à réussir. Il faut apprendre à travailler ensemble. Actuellement, on a une quinzaine d’agents. Avec la fusion, il y en aura 65. Ça va changer notre façon de voir les choses ! Actuellement, toutes les communautés de communes n’ont pas les mêmes compétences, que va-t-il se passer ?
Aujourd’hui, on a des compétences obligatoires, optionnelles et facultatives. Globalement, ce qui est déjà en place va rester. Par exemple, la voirie n’est pas une compétence de Varenne et Scie. Ils savent qu’on le fait et ils sont déjà d’accord pour l’intégrer. On peut donc penser que le conseil communautaire va, dans l’année 2017, valider cela. Les centres de loisirs n’étaient pas intégrés dans aux Trois-Rivières. A terme, cette compétence devrait s’appliquer sur l’ensemble des 81 communes. Cela va permettre d’harmoniser les tarifs qui, jusque-là, étaient laissés à la décision des communes. On aura donc un gros travail de mise à plat de l’organisation. Le bureau de la Com’com est actuellement à Tôtes, va-t-il y rester ?
On a tous validé le principe que le siège social serait à Bacqueville-en-Caux. Actuellement à Tôtes, nous réalisons des travaux pour accueillir des agents puisqu’on s’agrandit avec de nouvelles compétences. Tôtes ne fermera donc pas. Tout ce qui est administratif continuera à se faire à Tôtes.