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Les arbres remarquabl­es désormais protégés

La Ville de Dieppe compte sur son territoire plusieurs arbres centenaire­s dont un hêtre pourpre de 250 ans. Les espaces sur lesquels ils se trouvent ont été classés.

- M. DS.

Ils sont sous nos yeux chaque jour. De véritables trésors que nous ne remarquons même plus. Pourtant, ce sont eux qui nous rendent la vie en ville bien plus agréable. Eux, qui nous offrent notre bouffée d’oxygène quotidienn­e. Eux, ce sont les arbres. Des arbres des villes qui, pour certains à Dieppe, sont exceptionn­els à défaut d’être remarquabl­es (lire ci-dessous).

Rien qu’au square Carnot devant le palais de justice, un platane et un saule pleureur cumulent à eux seuls plus de 200 ans. « Ils ont de très belles proportion­s et sont en pleine forme » se réjouit Nicolas Ver- dier, responsabl­e des arbres et prairies pour la Ville.

Avec ses huit agents, il porte une attention toute particuliè­re à ces arbres centenaire­s. La Ville possède en effet plusieurs espaces arborés et boisés dont certains sont classés. À l’exemple du domaine des Roches, avenue Gambetta, du bois de Rosendal, qui fait la liaison avec le Val Druel, ou du parc paysager de Neuville.

Hêtre pourpre de 250 ans, marronnier de 150 ans, séquoia et thuya géants peuvent s’épanouir en toute sérénité. Car sur ces arbres, l’interventi­on humaine est limitée : « Quand ils arrivent à ces âges-là, c’est qu’ils ont de la place. Nous évitons donc de les élaguer » explique Sylvie Dubac, responsabl­e du service des espaces verts de Dieppe.

« Un arbre que l’on élague, c’est un arbre qui cicatrise et qui devient plus vulnérable aux maladies. S’il ne pose pas de problème de sécurité, nous n’y touchons pas » confirme Nicolas Verdier. En revanche, le service fait un suivi sanitaire minutieux. Et il y a deux ans, il s’est lancé dans un inventaire.

Inventaire et arboretums

« Nous avons répertorié près de la moitié des arbres, mais il nous reste encore le quartier de Janval et tout le Val Druel à faire » précise Nicolas Verdier. Un travail très long : « Il ne suffit pas de les comptabili­ser. Il faut aussi faire une expertise avec des tests de résistance mécanique » donne-t-il à titre d’exemple.

Dans cet inventaire, des espèces rares comme un tulipier de Virginie de plus de 100 ans qui malheureus­ement est malade, un peuplier et un mûrier blancs. Sans compter cet alignement de hêtres sur toute la bordure du parc des Roches qui surplombe l’avenue Gambetta et qui « est l’équivalent d’un clos masure à la campagne » confie Sylvie Dubac.

Seul regret pour la Ville, elle n’a aucune trace dans ses archives de l’histoire de ces arbres. Comment sont-ils arrivés à Dieppe ? Qui les a plantés ? « Nous ne le savons pas » confirme Sylvie Dubac.

Quoi qu’il en soit, l’enjeu aujourd’hui pour la Ville de Dieppe, « c’est de maintenir ces arbres dans leur environnem­ent » explique Patricia Ridel, maire adjointe en charge des espaces verts. D’où le classement de certains espaces et même de certaines bordures d’arbres comme celle de l’avenue Gambetta par exemple. « Tous ces arbres sont protégés pour favoriser la biodiversi­té et si pour une raison ou une autre, nous devons en abattre un, nous avons l’obligation de replanter » précise Patricia Ridel.

Et pour valoriser ce patrimoine exceptionn­el, la Ville souhaite créer des parcours botaniques. Ce sera le cas au parc paysager de Neuville et au bois de Rosendal.

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En ville, certaines essences sont plutôt rares comme ce pin parasol qui se trouve ici, sur un domaine privé à Dieppe. On retrouve cette même variété sur la côte, à Varengevil­le et Quibervill­e. Cet arbre est surtout présent dans le bassin méditerran­éen.
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Nicolas Verdier est responsabl­e des arbres et prairies de la Ville de Dieppe. Ici au bois de Rosendal, il se trouve au pied d’un hêtre pourpre de 250 ans.

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