« C’est un dépaysement fascinant »
Ils ont décidé d’aller se ressourcer à VTT à trois heures d’avion de Paris. Les Dieppois Nathalie Ven et Jean-Marie Cribelier ont été fascinés par l’hospitalité des Marocains et la beauté des paysages.
On peut se relever d’un cancer et effectuer un voyage sportif dépaysant.
C’est le challenge que Nathalie Ven s’est lancé avec son époux, Jean-Marie Cribelier. Ils ont parcouru près d’un millier de kilomètres ensemble, de Marrakech à Agadir, en passant par l’Est et le Sud du Maroc.
A leur arrivée à Marrakech, nos deux vététistes découvrent la marche verte : « Des groupes folkloriques étaient sur la place Jemaa el Fna et des échoppes et gargotes nous proposaient à boire et à manger » . Direction ensuite le col u TIzi n’Test à 2 100 mètres d’altitude pour une descente périlleuse à VTT sur les cailloux.
Au coeur de la plaine du Souss, à Taroudant, la Médina est animée et Nathalie comme Jean- Marie ressentent « une véritable plénitude. Ici, la vie n’a pas changé depuis des siècles même si le Maroc est entré lui aussi dans l’ère du numérique » . La longue montée dans l’Anti Atlas s’effectue avec des crampes. Nos vététistes calent mais un « grand taxi » -comme disent les Marocainsleur permet d’atteindre le sommet. A 2 000 mètres d’altitude, à Igherm, la nuit est froide.
Des paysages grandioses…
Puis il y a Tafraoute, ville réputée pour ses gros blocs de granits et ses paysages grandioses. Après ces efforts dans la montagne, Nathalie et Jean-Marie se rapprochent de la mer après une descente menant à Tiznit. Après un bain de mer à une température de 20 °C, la récupération est à l’ordre du jour avec un repas de poissons frits et un couscous.
Il faut remonter vers Tafraoute et redescendre en deux jours à Agadir, soit une distance de 150 kilomètres à couvrir. Il y a de belles descentes mais aussi quelques côtés qui cassent bien les « pattes » jusqu’au moment de rejoindre Agadir. Un bain, des marches et de nouvelles randonnées à VTT sont à l’ordre du jour.
Il est alors temps pour Nathalie Ven de rentrer seule en France pour reprendre son travail à La Poste. Jean-Marie Cribelier poursuit le périple seul pour s’offrir 800 kilomètres supplémentaires en mettant le cap sur l’Est marocain, vers le pays des mille Casbahs. Il découvre les régions semi- arides puis Ouarzazate, visitant la belle oasis de Fint. Le décor est majestueux.
« Beaucoup de bienveillance autour de nous »
Puis il lui faut remonter dans l’Atlas vers Boutharar avant la vallée du Dadès et Boulmane du Dades. Jean-Marie récupère un peu de ses efforts à Ouarzazate puis effectue 200 kilomètres en deux jours pour rallier Marrakech, lieu d’arrivée avant de rejoindre la France.
« Jean- Marie a effectué 1 600 kilomètres en quatre semaines contre 800 pour moi durant la première partie de notre voyage à VTT, indique Nathalie Ven. Un besoin fort de vivre, de se retrouver et d’aller à la rencontre des autres nous animait. Le tout, en s’orientant à l’ancienne, avec des cartes, le soleil et la boussole » .
De ce périple, les deux sportifs dieppois retiennent aussi le fait que « contrairement à ce que l’on entend partout, on peut voyager seuls et à vélo en toute sécurité dans un pays musulman. Il y eut toujours beaucoup de bienveillance autour de nous. Nous avons pu manger et nous loger de manière saine et toujours à bon marché » .
Effectuer ce genre de voyage à VTT fut pour Nathalie Ven et Jean-Marie Cribelier « un dépaysement fascinant. Nous aimons témoigner de ce que nous avons vécu car c’est totalement contraire aux idées reçues » .