Le conducteur avait renversé deux piétons
Un jeune homme de 25 ans a été condamné par le tribunal de Dieppe à 12 mois de prison avec sursis. En 2015, il avait renversé deux piétons.
« Il aurait pu avoir deux décès sur la conscience tant le choc a été violent » remarque l’avocat de la partie civile. Face à lui, vendredi 13 janvier au tribunal de Dieppe, un jeune homme de 25 ans qui n’a rien du délinquant routier. D’ailleurs, son casier judiciaire ne porte aucune mention.
Pourtant, il est poursuivi ce jour-là pour blessures involontaires. Le 14 juin 2015 au Grandes- Ventes, il a perdu le contrôle de son véhicule et percuté violemment deux personnes. L’une, une femme, a perdu connaissance et souffre aujourd’hui d’acouphènes, de douleurs à une épaule et de crises d’angoisse.
Perte de contrôle
Lors de l’accident, elle s’est vu prescrire deux jours d’ITT, une interruption totale de travail. La seconde victime, un homme âgé qui se trouvait au moment des faits dans un fauteuil roulant, est aujourd’hui décédée. Lors de l’accident, l’homme a été éjecté de son fauteuil et s’est vu prescrire un mois d’ITT pour diverses fractures et un traumatisme crânien.
Ce 14 juin 2015, le prévenu avait pris sa voiture pour rejoindre un ami afin d’aller jouer à la pétanque. Sauf qu’auparavant, il avait bu quatre bières, qu’il a emprunté une route à 60 km/h alors qu’elle était limitée à 30 et qu’elle était en sens interdit, excepté pour les riverains et les cyclistes.
Lorsqu’il aperçoit subitement les deux piétons, il donne un coup de frein : « Ma voiture s’est déportée sur la droite, a tapé sur un muret avant de rebondir sur la gauche et de percuter les deux personnes » explique le prévenu.
Il dit aussi qu’il n’a pas de problème particulier avec l’alcool et que s’il a bu quatre bières ce jour-là, c’est parce qu’il « n’était pas censé prendre le volant. Mais un ami m’a appelé pour une partie de pétanque. Je me sentais bien et j’ai pris ma voiture » .
Pour la partie civile, le jeune homme a multiplié les infractions en roulant trop vite, en empruntant un sens interdit et en ayant bu : « Il n’a pas conscience de la gravité de son comportement » insiste l’avocat. N’étant pas en mesure d’estimer le préjudice de sa cliente – une expertise médicale est demandée –, il réclame 3 000 € de provisions.
Interdiction de repasser son permis
La procureure réclame pour sa part 18 mois de prison avec sursis, l’annulation de son permis de conduire et l’interdiction de le repasser avant six mois. Elle précise que si ces réquisitions ne sont pas plus sévères, c’est en raison du casier vierge du prévenu et que ce dernier est bien inséré dans la société.
Le jeune homme a été condamné à 12 mois de prison avec sursis, 2 000 € de provisions. Son annulation de permis a été confirmée. Il devra en outre verser 450 € à la victime pour ses frais de justice.