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Des situations de fragilité

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Une récente étude de l’Insee, l’Institut national de la statistiqu­e et des études économique­s, rendue publique en décembre 2016, a montré que les salariés du secteur des produits de la mer ont des conditions d’emploi moins favorables que ceux travaillan­t dans d’autres domaines d’activité maritime.

Les rémunérati­ons y sont plus faibles, l’exposition au risque de chômage plus importante. Les produits de la mer regroupent un ensemble d’activités : pêche en mer, aquacultur­e, transforma­tion, conservati­on et commercial­isation du poisson qui emploient 5 500 personnes en Normandie. Mais ces secteurs évoluent tendanciel­lement à la baisse, selon l’Insee.

Les effectifs reculent de 2,1 % par an entre 1999 et 2012. L’ensemble des activités sont touchées. Le repli est de 1,8 % par an chez les pêcheurs en mer et les aquaculteu­rs. « La diminution des ressources halieutiqu­es, la mise en oeuvre de quotas de pêche et les divers épisodes de hausse de prix du pétrole ont entraîné la réduction de la flottille de pêche » , explique l’Insee.

Cette étude met aussi en évidence le fait que ces salariés occupent plusieurs postes au cours de l’année. Près d’un quart d’entre eux est dans ce cas. « Au sein des activités traditionn­elles, les salariés normands de produits de la mer apparaisse­nt comme les plus exposés au chômage » , reprend l’institut.

Par ailleurs, le cumul de leurs revenus issus du travail et de leurs indemnités chômage n’excède pas 10 000 € annuels. Un salarié sur dix ayant travaillé dans le secteur des produits de la mer en 2012 se trouve en situation de fragilité, proportion deux fois plus forte que dans le transport maritime. En moyenne, ils ont occupé trois emplois différents au cours de l’année.

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