Isabel Ribeiro THÉÂTRE. joue dans
Isabel Ribeiro joue dans La Bonne Planque les 28 et 29 janvier à Offranville. Cette Dieppoise de coeur endosse le rôle de la charismatique Lulu. Interview.
Pourquoi avoir choisi de jouer cette pièce de théâtre dont Bourvil est le personnage principal dans les années 60 ?
Alexis Desseaux, le metteur en scène, a rencontré un comédien de la région qui travaillait sur cette pièce, il y a un peu plus d’un an. Egalement comédien, Alexis a joué au théâtre des Nouveautés à Paris et il passait régulièrement devant une affiche de La Bonne Planque avec Bourvil comme personnage principal. Cette pièce de Michel André est très bien écrite et il a décidé de revoir la mise en scène lors d’une résidence à Pavilly, il y a un an. Puis nous avons commencé à la jouer avec un premier filage le 21 janvier.
La mise en scène d’Alexis Desseaux est-elle différente ?
Les comédiens sont plus à l’écoute du texte et la pièce n’est pas axée seulement sur le personnage de Bourvil, comme ça pouvait être le cas à l’époque. C’est François Patissier qui a le rôle d’Antoine Perrin. Dans la mise en scène d’Alexis, tous les personnages ont une identité forte, une vraie présence tout en gardant l’esprit des années 60. Le rythme de la pièce est très dynamique. Elle dure deux heures dix avec les entractes. Néanmoins, la pièce a été un peu raccourcie… adaptée plutôt car nous avons remarqué que certaines blagues ne fonctionnaient plus aujourd’hui.
Vous jouez Lulu, qu’est-ce qui vous a plu dans ce personnage ?
Sur scène, nous sommes six comédiens et je joue Lulu, une jeune femme qui a des envies de rêve, de l’ambition. Elle aimerait sortir de sa condition, s’inventer une vie. Et le personnage d’Emile lui promet des sensations fortes. Elle va être embarquée dans une aventure, un vol, et se retrouver chez quelqu’un qu’elle ne connaît pas. Elle va devoir trouver des solutions pour sauver sa vie. Petit à petit, ses sentiments vont évoluer envers son hôte, Antoine Perrin. Au début, je ne voulais pas jouer ce rôle mais Alexis Desseaux m’a dit que parfois j’avais des côtés Lulu. C’est une femme qui se bat, elle m’a touchée. Lulu est indépendante, surtout pour les années 60 où les femmes sont encore liées à leur mari. Déjà pour l’époque, elle se prend en main.
Avez-vous déjà joué à Dieppe ?
Non, je n’ai jamais joué à Dieppe mais j’ai présenté le Festival du film canadien en 2013. Je suis très attachée à Dieppe, c’est une ville que j’aime beaucoup. Je ne sais comment l’expliquer mais elle me rappelle mon pays d’origine, le Portugal. C’est un je-ne-sais-quoi dans l’air, je suis bien ici. Il y a des gens authentiques.
Quels sont vos projets ?
Je réalise actuellement un documentaire sur les immigrés portugais en France dans les années 60 et 70. Je prépare un duo avec un chanteur et un musicien d’origine portugaise, Dan Inger, et avec les musiciens de Pilartz Gielen.