Le coup de gueule
Plusieurs communautés de communes ont fusionné entre elles pour former des intercommunalités aux contours élargis. Bon nombre d’élus ici ou là déplorent, depuis le début du mois, les arrangements qui ont été faits par les barons locaux de la politique du siècle dernier pour s’approprier les sièges au sein de l’exécutif… et les indemnités qui vont de pair.
« C’est dommage qu’ils ne prennent pas en compte les différentes sensibilités qui existent sur les territoires, regrette Jean-Pierre Thévenot. On l’a encore vu sur la com’com Terroir de Caux avec, par exemple, l’éviction du maire de Longueville (N.D.L.R. - l’UDI Olivier Bureaux) à l’élection d’une vice-présidence. Il s’en plaint d’ailleurs. Il y a un verrouillage de tous les exécutifs des com’com mis à part Yvetot peut-être. Ce n’est pas normal » . Le candidat socialiste aux législatives sur la 10e circonscription estime que sur douze ou quinze vice-présidents, au moins trois pourraient être d’une sensibilité politique différente. « Leur manière de faire donne l’impression qu’ils ne veulent pas qu’on voit ce qu’il se passe en réunion de bureau, dit Jean-Pierre Thévenot. C’est comme ça qu’on en arrive ici, sur la com’com de la côte d’Albâtre, à investir 12 millions d’euros dans un golf à Cany. C’est indécent, notre com’com est prête à baisser les dotations de solidarité aux communes pour financer le golf. A un moment, il faut arrêter » . Lui préférerait que son territoire soit désenclavé sur le plan du numérique par exemple, « on est encore au 2 mégas ! » .