Delphine André : « Hâte d’être au 13 mai »
Après avoir échoué de très peu pour la montée la saison dernière, l’équipe fanion du Dieppe UC espère atteindre cet objectif cette année. C’est très bien parti pour les hommes de Delphine André qui sont en tête et invaincus à mi-parcours.
Les Informations Dieppoises : Quel bilan dressezvous de la première partie du championnat ?
Delphine André : Il est plus que positif et le classement parle de lui-même puisque nous sommes seuls en tête. J’ai eu à ma disposition des garçons efficaces et hypermotivés. De plus, nous avons réussi l’intégration de plusieurs recrues et cela a provoqué une saine émulation et donc un travail encore meilleur aux entraînements. Aussi, le peu pratiqué m’a plu avec un niveau intéressant en vue de la montée visée en Régionale 2 (ndlr : Excellence régionale). - Aviez-vous tiré des enseignements de la non-montée de la saison dernière ?
- Oui bien sûr et je ne cesse de répéter aux garçons qu’il ne faut pas se croire champion avant d’être sacré sur le terrain. C’est comme ça que nous avions perdu le match si important contre Saint-Sébastien à la Maison des sports, en le jouant plusieurs fois dans la tête avant de le jouer réellement. Nous avons évité ce genre de problème cette saison, mais attention, le championnat est loin d’être fini. Toutefois je suis optimisme car, durant la phase aller, le comportement général a été très sain.
De plus, le fait de travailler en binôme sur le banc est bénéfique ; je me concentre plus sur la tactique et avec moi, il y a soit David (Fouldrin), Laurent (Genty) ou Christophe (Sabathier) pour apporter un deuxième regard sur le groupe. - Cette fois, vous avez bien négocié le choc contre votre adversaire direct…
- Oui personne ne s’est dispersé. La veille du match, mon discours avait été un peu plus fort que d’habitude et le message était bien passé. Contre Deauville, il était important d’imposer notre style d’entrée de jeu et c’est ce qu’ont réalisé les garçons avec une grosse envie de réussir. - Comment voyez-vous la suite du championnat ?
- Il y a d’abord le déplace- ment à Yvetot (ndlr : ce samedi) dont je me méfie beaucoup car cette équipe n’a pas apprécié le report du match. Elle nous attend et je pense que ce sera un vrai défi physique. Ensuite, nous enchaînerons en nous rendant à Gravenchon et même si cette équipe est dernière, ce sera vraiment un match piège ; d’ailleurs Deauville a bien failli perdre là-bas. Si nous passons bien ces deux rendez-vous, je crois que nous avons le groupe pour passer les autres obstacles même si le calendrier est très haché et ce n’est pas évident de garder tout le monde sous pression. Toutefois, je suis très contente de travailler avec 26 joueurs pour former les équipes 1 et 2 ; chaque week-end, j’ai le choix du roi pour prendre les meilleurs. J’espère que ce sera décidé avant, mais autrement, j’ai hâte d’être au 13 mai pour valider la montée. - Et si malheureusement elle n’était pas au rendezvous…
- Honnêtement, je ne préfère pas y penser car c’est vrai que ne pas monter deux fois de suite remettrait en cause pas mal de choses. De plus, il faut monter avec la première place et sans passer par la case des barrages qui est trop aléatoire. Je sais que je dois mettre en garde certains jeunes du groupe car ils ont parfois tendance à croire que ça va être facile, mais heureusement, j’ai aussi des éléments expérimentés toujours là pour garder le cap et éviter les pièges. - Ne regrettez-vous pas les éliminations dans les coupes ?
- Absolument pas car cette saison, la priorité des priorités est la montée en Excellence. En coupe, il y a toujours des risques de blessure et nous avons évité ce souci dans le peu de matches joués en coupe de France ou de Normandie ; je veux une concentration maximale sur le championnat et j’ai peur de voir des joueurs qui s’éparpillent rapidement sur d’autres compétitions. Si nous montons, la saison prochaine, l’objectif sera plus mesuré en championnat et il sera aussi possible d’avoir des ambitions en coupe, mais je le répète, je ne suis pas tout déçue de nos éliminations en coupe de France et coupe de Normandie. - Comment jugez-vous le parcours de la réserve ?
- C’est le petit point noir de la saison car je le rappelle, l’objectif était une double montée chez les seniors. Actuellement, notre réserve n’est que troisième en prérégionale et si il y a d’énormes qualités individuelles dans ce groupe, le collectif n’est pas en place à cause d’un manque d’entraînement. L’objectif du début de saison est maintenu même si je pense que ça va être hypercompliqué. Nous allons déjà voir comment va se comporter ce groupe contre Arques en coupe de Seine-Maritime, car ils ont une revanche à prendre sur leur dernière opposition. - Et chez les jeunes…
- Nous disposons d’un gros effectif et dans l’ensemble, il y a de l’envie et un très bon état d’esprit, ce qui permet d’avoir de très bons résultats d’ensemble. C’est toujours dommage de perdre des jeunes à cause des études, mais le Duc est et restera un club formateur. La montée au niveau supérieur de l’équipe fanion pourrait aussi constituer un atout supplémentaire pour garder les jeunes au club. A plus long terme, je pense que le Duc a sa place en Prénationale ; j’espère aussi que nous aurons des effets positifs du mondial et des retombées avec le bon parcours de l’équipe de France.
Le Duc est et restera un club formateur