L’hôtesse de l’air devenue cynologiste
Depuis 21 ans, l’Ancourtaise Gwenaël Courbé est hôtesse de l’air chez Air France. Mais depuis six mois, elle a décidé de passer à mi-temps pour exercer une autre profession, celle de cynologiste. Elle règle les soucis de comportements des chiens.
Gwenaël Courbé a deux vies. Côté pile, cette habitante d’Ancourt côtoie les nuages et parcourt le monde. Elle est hôtesse de l’air pour la compagnie Air France depuis 21 ans. Avec son éternel sourire, elle est alors aux petits soins pour les passagers de l’avion et assure leur sécurité.
« Une super-nanny pour chiens »
Côté face, une partie de la semaine, elle laisse dans sa valise son tailleur et son foulard pour s’occuper de nos compagnons à quatre pattes et de leurs maîtres. « Je suis cynologiste. C’est un métier qui vient du Canada et qui, en France, équivaut à éducateur canin et comportementaliste. En fait, c’est comme une super-nanny mais pour les chiens. Je me déplace à domicile pour régler les petits soucis de comportement des chiens : destructions, aboiements, agressivité, malpropreté, fugues… Et je tra- vaille aussi leur éducation » , explique Gwénaël Courbe.
Une profession qu’elle exerce donc depuis mai 2016 au sein de sa société DogZen by Gwen et qui ne s’improvise pas. Elle a mis à profit ses escales dans des pays lointains pour emmener son ordinateur et suivre une formation à distance durant trois ans, mais aussi pour suivre des séminaires comme aux Etats-Unis.
L’idée lui est venue lorsqu’il y a six ans, Gucci, une femelle bulldog anglais est entrée dans sa vie. « Je ne savais alors pas comment l’éduquer. J’ai commencé à prendre des cours mais je voulais aller plus loin et avec une méthode plus adaptée pour mon chien » , explique-t-elle. Elle souhaitait une méthode respectueuse de l’animal et non coercitive. Là, pas question de collier étrangleur ou de coups de laisse.
Psychologie du chien
Elle prend en compte la psychologie du chien, le comportement par rapport à sa race… Elle va au domicile des maîtres et travaille avec l’ensemble de la famille. Lors d’un entretien, elle tente de déterminer dans quel cadre les mauvais comportements se reproduisent, regarde les interactions entre l’animal et l’homme…
Elle peut ensuite mettre en place un programme et parfois doit aussi « rééduquer le maître » , par exemple en travaillant sur l’intonation de la voix. « Au lieu de se concentrer sur les bêtises de son chien, il faut le faire sur les bonnes choses et le récompenser pour qu’il ait envie de les reproduire » , explique-t-elle.
Elle peut également conseiller les futurs maîtres avant l’achat de leur animal de compagnie. Par exemple « le Jack Russel est un petit chien mignon, qui ne prend pas de place. Certaines personnes qui vivent en appartement pensent que c’est le chien idéal. Seulement il fait partie des terriers qui ont besoin de creuser car à la base, il recherche ses proies dans des trous. Donc, il n’a peur de rien. Or ses besoins ne sont pas assouvis en appartement s’il ne va pas en forêt. Du coup, il emmagasine de la frustration qu’il transforme en destruction et en aboiements. »