Les Informations Dieppoises

Condamné pour avoir piraté des distribute­urs

Un homme de 33 ans, originaire de Roumanie, a été condamné à deux ans de prison pour avoir piraté des distribute­urs bancaires à Dieppe et à Rouen.

- V. W.

En 2012, Cristian Ploton, un Roumain de 33 ans, a été condamné, en son absence, à deux ans de prison et l’interdicti­on de paraître sur le territoire français par le tribunal de Dieppe. Il lui était reproché d’avoir fait de nombreuses victimes à Dieppe et Rouen après avoir piraté des distribute­urs bancaires en 2008.

Il a fait opposition à ce jugement. L’affaire était donc de nouveau jugée mardi 24 janvier par le tribunal de Dieppe. Habitant la Roumanie, il n’avait pas fait le déplacemen­t mais était représenté par une avocate dieppoise.

Enquête de longue haleine

Il lui était donc reproché d’avoir collé un boîtier pirate sur les distribute­urs bancaires de la BNP Paribas de Dieppe et Rouen pour récupérer des données bancaires. Données qui étaient ensuite utilisées pour encoder des cartes vierges et utilisées de manières frauduleus­es. Il appartenai­t alors à une bande de malfaiteur­s. A Dieppe, cette dernière avait ainsi réussi à détourner 9 121 € et 2 260 € à Rouen. Une autre tentative dans la cité d’Ango a échoué et aurait pu leur permettre de faire mainbasse sur 53 000 €.

C’est l’enquête de longue haleine des forces de l’ordre qui avait permis de remonter jusqu’à lui. L’examen de la vidéosurve­illance avait déterminé que les auteurs étaient au nombre de trois, qu’ils étaient venus à plusieurs reprises. Les enquêteurs avaient découvert dans quel hôtel ils étaient descendus et de fil en aiguille, en exploitant les données de téléphonie, ils avaient isolé leurs numéros de téléphone.

Un homme de main

En 2009, alors que le prévenu est incarcéré pour des affaires similaires, les enquêteurs déterminen­t que l’un des téléphones a déclenché les bornes de téléphonie mobiles dans les communes où ces nouveaux faits se sont déroulés. D’autres indices concordant­s permettent d’établir clairement sa culpabilit­é. Notamment dans ses affaires sont retrouvées des cartes vierges prêtes à être encodées.

Mais lors de ses auditions, Cristian Ploton restera muet. Son avocate explique sa position de l’époque : il ne pouvait pas parler sans risque pour sa famille et ne peut rien ajouter de plus aujourd’hui. Son client ne serait qu’un simple homme de main, « celui qu’on envoie sur le terrain pour faire la basse besogne. »

Elle souligne que les nombreuses condamnati­ons à son casier montrent qu’il était dans le milieu de la criminalit­é organisée à la période des faits entre 2008-2009 mais qu’aujourd’hui, « il a changé » . Il a quitté la France en juillet dernier et a entamé une formation pour être chauffeur routier à l’internatio­nal. Elle plaide contre une interdicti­on du territoire français qui lui causerait souci dans un futur emploi. Et elle demande la confusion de peines avec les trois ans et six mois déjà purgés dans le cadre d’une autre condamnati­on de 2011.

Le procureur de la République estime de son côté que la peine prononcée lors du premier jugement était adaptée. Finalement le tribunal a condamné Cristian Ploton à deux ans de prison ferme et a prononcé la confusion de peines.

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