« J’ai travaillé à l’usine ! »
Un certain nombre d’élus à Dieppe et dans son arrière-pays ne connaîssent les entreprises que de l’extérieur ou à travers des études très théoriques. Blandine Lefebvre, elle, même si elle se consacre à plein-temps à ses mandats, a eu une activité professionnelle en dehors de la politique. « Je me suis faite toute seule, rétorque-t-elle à ceux qui sous-entendraient qu’elle est un apparatchik. Quand j’ai terminé mes études à l’Insep de Rouen, j’ai travaillé à l’usine Garçonnet Frères et j’en suis fière. J’en garde d’excellents souvenirs » .
Elle a plutôt bien « bourlingué » sur le plan professionnel : elle a été commerciale pour une agence immobilière envermeudoise à l’époque où la côte et l’arrière-pays intéressaient fortement les Anglais, technico-commerciale pour une société d’optique, conseillère financière dans une banque « et même pionne au lycée agricole de Neufchâtel, j’avais le titre de maîtresse de maison » sourit-elle.
C’est en 1997 qu’elle commence à entrer dans le sérail de la politique. Elle devient la collaboratrice du vice-président du Département Paul Caron, également sénateur et maire de SaintNicolas-d’Aliermont. L’aventure a duré quatre ans. En 2001, Blandine Lefebvre a intégré le cabinet de Charles Revet, le président du conseil général de Seine-Maritime jusqu’à la défaite de la droite et du centre au Département en 2004.