Les derniers voeux de la députée
Dans son dernier discours en tant que députée, Dominique Chauvel réaffirme sa foi dans la politique malgré un contexte difficile, et n’envisage l’avenir que dans l’ouverture à l’autre et la fraternité.
C’est la conseillère départementale Cécile Sineau-Patry qui a ouvert la cérémonie des voeux de Dominique Chauvel, députée. Elle dit finir avec plaisir « son grand schlem des voeux » dans le chef-lieu de canton et en profite pour faire « un peu de pédagogie » . Elle redéfinit les missions et compétence du Département : « Il est normal que vous sachiez où va votre argent »
Essentiellement le social : RSA, habitat social, maisons de retraite, maisons des personnes handicapées… L’autre mission, c’est la solidarité territoriale : aider les intercommunalités et les communes, les accompagner dans différents projets et soutenir ainsi l’économie locale.
Le bilan du mandat
C’est en tant que députée – mais pour la dernière fois annonce-t-elle – que Dominique Chauvel prend ensuite la parole : des voeux en forme de bilan, donc, des cinq années passées à défendre la circonscription de Saint-Valery-en-Caux et ses habitants.
Elle rappelle ses combats pour les entreprises locales ( Vibratechnique, Legrand), pour le maintien des services publics et des écoles, mais aussi pour des causes plus générales (le service civique, l’éolien, ou la demi-part des veuves), ou particulières (accompagnent personnel dans la recherche d’un toit ou d’un travail), toujours dans un esprit « de tolérance, de justice et de respect » .
Dominique Chauvel rend hommage à tous ceux qui l’ont soutenue et accompagnée pendant ce mandat. Elle demande à ses administrés de ne pas accompagner le buzz médiatique : « Ne jetons pas l’opprobre sur l’ensemble de la classe politique qui, dans sa très grande majorité, se soucie du bien commun plutôt que de pouvoir et de réussite personnelle. »
Pour parler de l’avenir, Dominique Chauvel se fait vibrante dans un appel au vivre ensemble malgré les différences, elle appelle de ses voeux une société plus juste qui laisserait une place aux plus fragiles.
« Ma France, c’est celle qui va de l’avant, qui espère et accueille » , lance-t-elle, évoquant la nécessaire main tendue aux migrants de tous pays, symboliquement présents dans la salle par les photos de Vincent Lecomte.
Appel au vote
Elle rappelle également le devoir de mémoire « sinon, tout pourrait recommencer » et appelle à opposer au repli sur soi, à la peur et au populisme, les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité prônées par une France qu’elle souhaite « multiculturelle, laïque et tolérante » face à un monde malade.
Au sujet des élections à venir, la députée se fait péremptoire : « Ne laissez pas les autres décider à votre place, allez voter ! ». Et même si elle dit comprendre la colère et la déception des citoyens envers leurs représentants, elle pense encore « que la politique peut changer les choses » et se revendique toujours comme « une femme de gauche, portant avant tout des valeurs humanistes » .
Voilà pourquoi elle continuera à s’investir en tant qu’élue, mais comme maire uniquement, car, dit- elle « je suis convaincue qu’il nous faut réussir dans nos territoires pour redonner un élan à notre pays et une foi en la France. »