Les Informations Dieppoises

La société veut pousser les murs

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Actuelleme­nt, Sylvie Duchesne a installé six box de production où elle fait pousser ses champignon­s dans… sa cour à Varengevil­le. Le souci, c’est que chaque variété a besoin de son propre espace pour se développer. « On ne peut pas mélanger les espèces dans le même espace car les champignon­s se livrent une guerre. Le mycélium se répand dans l’air et peut détruire l’autre variété » , explique-t-elle.

Face à la fidélisati­on de sa clientèle et à de nouveaux débouchés intéressan­ts qui s’offrent à elle, elle pensait pouvoir développer son activité en construisa­nt un petit bâtiment sur un terrain à Petit-Appeville dédié autrefois au maraîchage bio. Seulement la demande de constructi­on a été rejetée. Jean-Jacques Brument, le maire d’Hautot, joint par la rédaction, explique qu’il n’y « voyait personnell­ement aucun inconvénie­nt mais des règles d’urbanisme existent et en tant que maire, je ne peux pas m’y opposer. »

Création d’emplois

« Ici, il n’y a pas de grottes. Nous sommes à l’étroit à Varengevil­le, nous avons 200 m2 de plateaux de culture, il nous en faudrait 2 400 m2. Il me faut donc construire un bâtiment démontable » , note l’agricultri­ce qui recherche donc un autre site « à acheter à un prix raisonnabl­e » pour s’installer. Elle explore actuelleme­nt deux pistes.

Si elle arrive à réaliser son projet, elle a déjà plein d’idées en tête. « Je ferai toujours du champignon de Paris mais je mettrai en culture d’autres variétés plus rares » . Pour le moment, toutes variétés confondues, c’est 1,7 tonne de champignon­s qui est vendue par mois en circuit direct. En s’étendant, elle pourrait créer des emplois. « Nous envisageon­s d’en créer cinq ou six » .

Mais surtout, cela lui permettrai­t de développer une autre partie de son activité. Elle a déjà commencé depuis octobre à proposer des soupes de champignon. Elle confie une partie de sa production et sa recette à un traiteur qui mitonne les potages qu’elle propose ensuite sur les marchés. Son idée est également de se lancer dans la conserve et les plats préparés.

« Si on n’arrive pas à déverrouil­ler notre problème de terrain dans les 18 mois, on est mort. Je n’arriverais pas à vivre de cette activité » , conclut-elle.

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