Les Informations Dieppoises

Le port de Dieppe à New York

A New York, les visiteurs du musée The Frick Collection vont pouvoir découvrir Dieppe à travers une oeuvre de William Turner.

- V. W.

A partir de ce jeudi 23 février et jusqu’au 14 mai, les New-Yorkais vont pouvoir découvrir le port de Dieppe… Ou tout du moins, la vision qu’en avait le peintre et aquarellis­te britanniqu­e William Turner au 19e siècle. En effet, celui qui était surnommé le « peintre de la lumière » et qui était vu comme un précurseur de l’impression­nisme, a figé sur la toile pour l’éternité le port de la cité d’Ango.

Dans un musée face à Central park

C’est le Frick collection, un grand musée situé sur la cinquième avenue face à Central Park, qui a décidé de consacrer toute une exposition aux oeuvres de William Turner, Turner’s modern and anciens ports : passages throug time (Les ports modernes et anciens de Turner : passages à travers le temps). Avec un focus sur les peintures, aquarelles, estampes et carnets de croquis de ports.

Et les responsabl­es de ce musée ont choisi comme illustrati­on de la couverture du livre issu de cette exposition, pour leurs bannières qui seront suspendues dans les rues de New York, annonces et tous leurs documents de communicat­ion, la vue de Dieppe peinte en 1825 par cet artiste.

Une belle publicité à travers le monde pour le port normand. On y découvre des bateaux à voile particuliè­rement chargés avec, en fond, l’église SaintJacqu­es. Sur le côté, le quai Henri-IV et l’entrée de la GrandeRue laissent apparaître une foule très dense. Et au premier plan des escaliers en pierre qui ont disparu.

D’ailleurs, « notre conservatr­ice Susan Gallassi a visité votre ville et l’église visible dans la peinture » , expliquent les responsabl­es du musée.

Elle présente ainsi l’oeuvre dieppoise de Turner dans les documents de communicat­ion : « A Dieppe, Turner transcende les limites de la représenta­tion topographi­que pour présenter sa vision subjective de la place. Lorsque la peinture a fait ses débuts à l’Acadé- mie Royale, les critiques et le public ont rapidement fait remarquer que son atmosphère d’or avait peu ou rien à voir avec le climat tempéré du nord de la France et son ciel gris caractéris­tique. »

Elle reprend « Turner a également pris une licence poétique en excluant tout signe de transforma­tion que la ville subissait alors d’un port de pêche endormi à une station moderne, avec les touristes arrivant en bateau à vapeur, présentant plutôt une vision nostalgiqu­e et idéalisée du port qui était sur le point de disparaîtr­e. »

Les autres oeuvres du peintre présentées sur les cimaises du musée new-yorkais représente­nt les ports de Cologne ou de Brest.

La conservatr­ice new-yorkaise à Dieppe

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