Ça intéresse qui, le maintien ?
On le sait, le Football Club Dieppois est en difficulté dans son groupe B de CFA. Aujourd’hui en position de relégable, l’équipe fanion n’a pas démérité à Fleury-Mérogis mais elle a perdu. Il n’empêche que la formation de David Giguel est loin d’être condamnée et elle n’abdique pas. Voilà pour l’état d’esprit du groupe dieppois. Mais, au fait, ce maintien en CFA est-il l’affaire de tous ? Y a-t-il vraiment une union sacrée, en interne comme en externe ?
Comme souvent cette saison, le FC Dieppe a été battu à l’extérieur en championnat, précisément une huitième fois en onze déplacements. Un revers particulièrement sévère au regard de la physionomie de la rencontre. Mais il n’empêche que Dieppe mise maintenant essentiellement sur les matches à venir à domicile pour engranger des points.
« Nous ne voyons personne »
L’opération commando pour le maintien débute vraiment cette semaine. En effet, le FC Dieppe se retrouve face à une série de quatre matches consécutifs à domicile, dont trois à disputer face à des équipes en concurrence pour le maintien (Viry-Châtillon dès samedi puis l’Amiens AC et Wasquehal). « Nous avons toutes les cartes entre nos mains, explique l’entraîneur dieppois David Giguel. Mais il va falloir gagner des matches, surtout face aux équipes avec lesquelles nous sommes à la lutte » .
Si les joueurs dieppois, l’entraîneur et tout son staff sont mobilisés pour aller chercher ce maintien, cette mobilisation se ressent-elle autour de l’équipe fanion ? Non, mille fois non. A Fleury-Mérogis samedi soir, les dirigeants dieppois étaient encore bien peu nombreux. D’ailleurs, aussitôt la rencontre, quelques joueurs se sont étonnés de cette distance assumée : « Nous sommes mal classés, nous nous battons pour le maintien mais nous ne voyons personne. C’est certainement normal de ne pas sentir tout le club derrière nous » .
D’autres joueurs qui veulent visiblement gagner ce maintien en CFA ont sollicité leur entraîneur pour demander aux dirigeants la possibilité d’effectuer une petite mise au vert avant la réception de Viry-Châtillon. Ils espèrent être entendus car ils considèrent comme « indispensable le fait que nous nous retrouvions tous ensemble et fassions bloc avant la série des quatre rencontres à venir à Dasnias » .
Où s’entraîner dans de bonnes conditions
Autre sujet du moment, et pas des moindres, la question des terrains. Depuis longtemps, David Giguel sait qu’il ne peut pas assez jouer la carte de la continuité dans son onze de départ en raison de blessures à répétition. La même défense a été alignée contre Lille B et à Fleury 91 et d’indéniables progrès ont été relevés. Mais avec un effectif qui est très court sur le plan quantitatif, il faut éviter à tout prix de nouvelles blessures. Ces blessures ont trop souvent été dues à l’utilisation quasi-exclusive du terrain synthétique à l’entraînement.
Il n’a échappé à personne que l’agglomération Dieppe-Maritime n’est guère préoccupée par l’état déplorable des terrains d’entraînement (en herbe et synthétique) et du terrain d’honneur. Le sujet a dix ans d’âge mais rien ne changera, pas plus demain qu’hier et aujourd’hui. Devant ces difficultés rencontrées avec la surutilisation du terrain synthétique de Jean-Dasnias qui est génératrice de blessures, Jean-Paul Baudet (dirigeant en charge des relations avec les collectivités) et David Giguel ont sollicité le service des sports de la Ville de Dieppe pour obtenir le prêt ponctuel d’un terrain engazonné. Après un préaccord, deux entraînements ont eu lieu sur la pelouse du stade Robert-Vain de Neuville-lès-Dieppe.
Mais voilà, c’est déjà fini ! Selon nos informations, la Ville de Dieppe a interdit au FC Dieppe d’utiliser ses terrains ! Il faut espérer qu’il s’agisse d’une simple erreur de communication et non pas d’une décision venant en réponse de la position du président Patrick Coquelet concernant le refus d’une pelouse hybride pour accueillir également les rugbymen au stade Jean-Dasnias. Premier partenaire du FCD, la Ville a deux élus qui siègent au comité directeur et son maire Sébastien Jumel se qualifie comme un supporter invétéré. Alors, maintenant, si la Ville se met à imiter l’Agglo, c’est à désespérer de tout.