Le boom des maisons secondaires
Les communes de la côte sont de plus en plus prisées par les touristes mais aussi les Rouennais et les Parisiens qui cherchent à y acquérir une résidence secondaire. Des maires ont décidé de stopper cette tendance. Comme Pascal Vanier de Blosseville-sur-Mer et Jean-Claude Claire de Veulesles- Roses. Leur commune enregistre 30 % de maisons secondaires pour la première et 57 % pour la seconde.
« A Blosseville-sur-Mer, le phénomène n’est pas nouveau mais il prend de l’ampleur, souligne le maire, Pascal Vanier. Au centre bourg, il n’y a plus qu’une maison principale » . L’année dernière, l’école du village a fermé ses portes par manque d’élèves et les enfants ont été regroupés à Veules-les-Roses.
Attirer les familles à l’année
« Il n’y a que les gens qui construisent qui restent là à l’année » , note le maire. La municipalité souhaite développer tant qu’elle le peut le logement principal même si elle n’a rien « contre les maisons secondaires car elles nous apportent du tourisme, ajoute Pascal Vanier. Ici, il n’y a pas d’industrie à part Paluel et les autres secteurs d’activité économique concernent l’agriculture ou l’artisanat » . Pour faire vivre un peu le village, des animations sont prévues dans l’année.
A Veules-les-Roses, même son de cloche. Les élus font tout pour que la commune puisse vivre. La mairie a mis en vente huit parcelles viabilisées en face du cimetière, là où se trouvait autrefois le camping municipal Paradis. Le but : attirer de nouveaux habitants.
Dans un premier temps, la mairie souhaitait privilégier les résidences principales, mais faute d’acheteurs, elle a été contrainte d’ouvrir les candidatures aux maisons secondaires. « Nous avons dû faire d’importants travaux pour aménager les terrains » , précise le maire de Veules-les-Roses. Dans son cahier des charges, la municipalité indique toutefois chercher en priorité des jeunes couples avec des enfants en bas âge. Malgré l’emplacement idéal, seulement une parcelle a été vendue… pour en faire une maison secondaire.