Condamnés pour 18 cambriolages en trois ans
Trois hommes du pays de Caux ont été condamnés pour avoir commis des cambriolages en réunion entre 2009 et 2012. L’un deux en a reconnu 18.
Ils sont trois hommes à la barre du tribunal de Dieppe ce mardi 7 mars. Trois hommes originaires d’Ambrumesnil, Blosseville et Saint-Pierre-le-Viger, âgés de 28 à 36 ans. Ce qui leur est reproché ? Avoir commis des cambriolages entre 2009 et 2012 dans le pays de Caux.
Le plus jeune, qui avait 19 ans au moment des faits, est le plus impliqué. Il est poursuivi pour 18 faits, dont 13 auraient été commis avec son ami d’enfance et cinq avec son beau-frère. Il s’agit en grande majorité de vol d’outillage et de matériel de jardinage ainsi que de fuel commis à l’encontre de particuliers, de municipalités, d’agriculteurs, de commerces… du pays de Caux.
L’auteur principal reconnaît les faits
Les gendarmes ont réussi à mettre la main sur le trio après que la femme du principal prévenu est venue tout leur révéler. Le couple venait de décider de se séparer. Le 21 novembre 2011, elle s’est rendue à la gendarmerie pour dénoncer ces cambrio- lages. Impliquant au passage le meilleur ami de son concubin.
« Elle donne même le mode opératoire : vous vous habilliez alors en noir avec des gants, un bonnet… » , note la juge qui examine le dossier. Elle explique également que les deux hommes faisaient du repérage avant de passer à l’acte.
Lorsqu’il est placé en garde à vue, le principal auteur reconnaît tout devant les enquêteurs. Il raconte qu’il faisait cela pour se faire facilement de l’argent car il n’avait alors pas d’argent et qu’il stockait une partie de son butin dans le garage de sa mère. Il explique qu’il a commis une partie de ces actes avec son ami.
Entendu en parallèle, ce dernier se défend de ces accusations. Il nie tout en bloc. Pourtant, la mère du premier explique que cet homme avait « une réputation de voleur » . Elle raconte comment il partait le soir en virée avec son fils et aussi qu’elle les avait vus revenir à son domicile en possession de bidons de 20 litres pleins de fuel. Au domicile de ce prévenu, lors d’une perquisition, les gendarmes ont notamment retrouvé un GPS et un compresseur volés. Il a expliqué qu’il ne connaissait pas leur origine frauduleuse lorsque son ami les lui avait vendus.
L’indulgence des juges demandée
Enfin le troisième homme, le beau-frère du prévenu principal, a reconnu cinq cambriolages. Un en 2010, chez Bricomarché à Luneray et en 2012, quatre à Sotteville-sur-Mer.
Aujourd’hui, les trois hommes se sont rachetés une conduite. Ils n’ont plus fait parler d’eux, travaillent tous, ont une famille, des enfants…
La procureure note d’ailleurs que leur nouvelle situation et l’ancienneté des faits la conduisent à minorer les peines qu’elle requiert à leur encontre. Elle demande deux ans avec sursis et mise à l’épreuve de 24 mois pour le principal prévenu, 12 mois avec sursis et mise à l’épreuve pour son beau-frère et 18 mois avec sursis et mise à l’épreuve pour son ami.
Les avocats des deux mis en cause qui reconnaissent les faits axent leur défense sur le chemin parcouru depuis, les efforts d’insertion et la stabilité que leur procurent aujourd’hui leurs épouses. L’avocate de l’ami note que son client a « toujours été constant dans ses déclarations. Vous ne pouvez pas juger quelqu’un sur une réputation » . Elle estime qu’il n’y a pas assez de preuves de l’implication de ce dernier. Elle plaide la relaxe et, en cas de condamnation, demande « une grande indulgence » de la part des juges.
Finalement, le principal prévenu a été condamné à 18 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve d’un an ; son beaufrère à six mois avec sursis et mise à l’épreuve de 10 mois et son ami à un an avec sursis et autant de mise à l’épreuve. Tous ont dix jours pour faire appel.