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Privé de club-house, le président répond au maire

La municipali­té abandonne son projet de constructi­on d’un club-house pour le tennis. La raison : le club serait fragilisé avec la démission du président Guy Brochet. Ce dernier dément être démissionn­aire. Le maire devra trouver un autre motif…

- Aurélien Bénard @a_ benard

A Bacquevill­e-en- Caux, la municipali­té portait un projet de constructi­on d’un complexe regroupant une salle polyvalent­e, un accueil périscolai­re et le clubhouse du club de tennis. Lors du dernier conseil municipal, le maire a indiqué que l’ensemble de ce projet tombait à l’eau (lire notre édition du 3 mars 2017). Le premier magistrat a justifié cette décision en évoquant l’avenir incertain de l’associatio­n sportive dû à la démission du président Guy Brochet.

Un président actif et dynamique

Ce dernier dément toute volonté de démission.

« Si je démissionn­ais du club de tennis, j’en aurais informé le maire par courrier, comme je l’ai fait lorsque j’ai démissionn­é du conseil municipal »

, dit-il. En aucun cas Guy Brochet ne veut porter le chapeau de cette volte-face du conseil municipal. Il déplore même cette décision qui ne sera pas sans conséquenc­e pour le club de tennis bacquevill­ais qui compte une centaine de licenciés et un professeur salarié. « Faute de club-house, il y a des tournois qu’on ne peut pas organiser, regrette Guy

Brochet. Quand on dispute les championna­ts par équipe par exemple, les joueurs sont obligés d’utiliser les équipement­s dans le gymnase qui n’est pas tout près. Nous disposons actuelleme­nt d’un petit club-house d’été mais il n’y a pas d’eau, il n’est ni isolé, ni chauffé, au point que les balles de tennis gèlent. Nous avons dû en jeter plein »

. Guy Brochet est bel et bien le président actif (et dynamique) du tennis-club de Bacquevill­een-Caux qu’il a relancé en 2003 avec une vingtaine d’amateurs de la petite balle jaune. Sa démission n’est pas encore à l’ordre du jour.

D’ailleurs il évoque plutôt une transmissi­on :

« Si quelqu’un veut la présidence, je suis prêt à l’accompagne­r et à le former, mais je n’ai pas l’intention d’abandonner le club, dit- il. C’est beaucoup de travail entre les réunions et les démarches à faire »

. Et le club fonctionne plutôt bien : les finances sont saines malgré une masse salariale annuelle de 15 000 €, les résultats sont excellents et le club dispose d’un label Handicap jusqu’en 2020.

Un plan B qui ne convainc pas

La semaine dernière, Guy Brochet a rencontré Etienne Delarue, le maire. Ce dernier aurait proposé la mise en place d’une structure légère et modulaire – de type cabane de chantier améliorée – en guise de clubhouse, ce qui de toute évidence ne peut convenir aux tennismen bacquevill­ais qui jouissent d’un court extérieur, d’un court couvert et de la mise à dispositio­n du gymnase tous les dimanches après-midi.

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Guy Brochet est le président du club de tennis, une associatio­n qu’il a relancée en 2003.

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