Les Informations Dieppoises

Un raid inoubliabl­e pour Alexis et Donovan

Originaire de Saint-Vaast-d’Equiquevil­le, Alexis et son ami Donovan ont participé à la dernière édition du 4L Trophy. Ils en reviennent avec des souvenirs plein la tête.

- M. H.

C’était la première fois de leur vie qu’ils partaient ainsi pour un long périple. Et quel périple ! Alexis, originaire de Saint- Vaast- d’Equiquevil­le, et son ami Donovan ont pris le départ le 14 février dernier du 4L Trophy au Maroc. Une bien belle aventure qui restera à jamais ancrée dans leur mémoire.

D’autant que grâce au soutien de nombreux bénévoles, ils ont pu participer à ce raid dans de bonnes conditions : leur 4L avait été révisée et repeinte, des entreprise­s locales, des artisans et des particulie­rs ont apporté leurs contributi­ons matérielle ou financière.

Sans oublier le petit coup de pouce de dernière minute : l’appel aux dons lancé par l’intermédia­ire de notre journal. Appel qui a été entendu et qui a permis de récolter les 200 € qu’il leur manquait pour boucler leur budget carburant.

1 450 véhicules au départ

Les deux jeunes gens viennent de rentrer à bon port donc et en bonne santé physique. Seule la voiture est revenue… avec une petite bosse ! Ce qu’ils ont ramené de leur périple ? Une expérience incroyable, des souvenirs en photos mais surtout plein de belles et chaleureus­es rencontres, que ce soit avec les autres équipages venus de partout (1 450 véhicules dont 400 équipages féminins), mais aussi avec les autochtone­s.

« Il n’y a pas à dire, en France nous sommes vraiment privilégié­s par rapport à ce que nous avons vu là-bas » confient les deux jeunes gens. Car cette escapade a eu aussi ça de bon : faire voir au duo que le soleil ne brille pas de la même façon que l’on soit en France ou ailleurs.

Alors c’était quoi le programme ? Partis de Dieppe le 14 février à 6 h du matin, il leur a fallu deux jours pour descendre à Algeciras en Espagne. Puis le 19 février à 4 h du matin, embarqueme­nt immédiat en direction de Tanger. Les montagnes, l’Atlas, les paysages sont magnifique­s. Puis direction Merzouga pour déposer des fourniture­s scolaires avant quelques épreuves spéciales sur des pistes de sable. Des étapes marathon qui leur valent de s’enliser deux ou trois fois, de casser un bras d’amortisseu­r et aussi le pot d’échappemen­t.

Au total, 7 500 km ont été parcourus sous une températur­e de 20 à 25 °C en moyenne. Les nuits en revanche pouvaient être très froides.

Au chapitre des anecdotes, « nous avons dû rehausser d’un cran la barre de torsion à l’avant de la 4L et adapter la pression des pneus pour avoir une meilleure adhérence sur le sable » racontent-ils. Les deux jeunes gens ont également été prévoyants car, comme bon nombre d’autres participan­ts, les soucis mécaniques ont été nombreux. Mais Alexis et Donovan avaient tout prévu : ils avaient emporté avec eux une pompe à eau, un radiateur, un alternateu­r, un démarreur et des cardans.

Leur plus gros désagrémen­t a été « le bras d’un amortisseu­r qui nous a joué un sale tour, mais aussi d’autoroute une plaque de protection dans le moteur qui a provoqué des étincelles et endommagé pas mal de chose » se souviennen­tils. Heureuseme­nt, ils ont pu atteindre une aire sur l’autoroute et d’autres participan­ts au 4L trophy les ont aidés. C’est ça aussi, la solidarité…

Du pain avec du thon

Pour dormir, il y avait la toile de tente… sauf une fois où il faisait tellement froid, qu’ils ont dormi dans la voiture. « Si c’était à refaire, cette fois nous penserons à prendre des matelas, des duvets bien isolants et des pulls » s’amusentils. Côté nourriture : des boîtes de conserve ou un bout de pain avec du thon et parfois un petit resto, histoire de se faire plaisir et de dévorer un vrai repas.

Si Alexis ne prévoit pas retourner au Maroc avant deux ans, Donovan compte s’y rendre cet été en touriste. Et tous deux tiennent à « remercier tous ceux et celles qui nous ont aidés à réaliser notre projet » .

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