Les insultes finissent en bagarre

En répondant aux questions de la présidente du tribunal de Dieppe ce vendredi 10 mars, la victime reconnaît d’emblée avoir porté le premier coup mais elle assure qu’elle se doutait de la raison de la venue des deux jeunes sur son lieu de travail.

« Il n’y avait rien de prémédité, assure l’un des prévenus, le seul qui s’est déplacé pour l’audience. Je venais juste chercher ma copine » . C’est d’ailleurs autour de cette jeune fille que l’ambiance s’est tendue : « On s’insultait presque tous les jours » reconnaît le mis en cause. La jeune fille dans la salle est l’amie du prévenu et l’ex de la victime.

Interruption de travail de deux jours

Ce 5 janvier 2016, la situation a dérapé : après ce premier coup de poing, les violences ont déferlé, le premier mis en cause tapant pendant que le second maintenait la victime au sol. Les coups ont occasionné une interruption de travail de deux jours.

Dans ses déclarations aux gendarmes, le prévenu reconnaissait avoir donné les coups, mais il assure que son ami ne voulait que séparer les deux hommes. Il maintient cette version des faits à la barre du tribunal. Tandis que la victime reste sur ses positions en répondant à une question du procureur de la République : « Il me tenait au sol avec un genou et les deux mains ».

105 heures de travail d’intérêt général

Si le prévenu qui a asséné les coups a un casier judiciaire vierge, son ami, absent à la barre du tribunal, compte quatre condamnations pour tentative de vol, conduite sous l’empire d’un état alcoolique puis avec des stupéfiants et dégradations.

En assurant que les débats à la barre ont permis d’apporter un éclairage nouveau aux faits, le procureur de la République réclame un travail d’intérêt général de 105 heures pour celui qui a frappé et trois mois de prison ferme pour celui qui a maintenu la victime au sol.

Ce dernier écopera finalement d’un mois de prison et le premier d’un travail d’intérêt général de 105 heures à effectuer dans un délai de 18 mois.