Bunker Archéo prend ses quartiers à Paluel

Animés par la volonté de sauvegarder les vestiges de la Seconde Guerre mondiale, les membres de l’association dieppoise Bunker Archéo sont partenaires de la CCCA, la communauté de communes de la Côte d’Albâtre depuis 2015.

D’abord missionnés pour dresser l’inventaire des différents ouvrages datant de la Seconde Guerre mondiale sur le territoire intercommunal, une convention signée le 13 mars dernier élargit les attributions de ces passionnés d’histoire en leur confiant le site du Pont Rouge.

L’association s’engage ainsi à poursuivre sa mission d’inventaire, tout en restaurant deux blockhaus à des fins de préservation du patrimoine et de développement du tourisme de mémoire.

Deux casemates à remettre en état

Elle s’engage également à participer à la rédaction de documents explicatifs à destination des visiteurs ainsi qu’à animer le site à l’occasion d’opérations portes ouvertes

« Nous avons désormais deux casemates « à nous » , explique Sylvain Mathieu, pré- sident de l’association. Accessibilité, électricité, ventilation, nous allons tout remettre en état avec les pièces d’origine que nous glanons à droite et à gauche, dans d’autres bunkers. Les Allemands ont bâti tous ces édifices selon les mêmes standards, ce qui nous facilite la tâche. »

L’objectif est de monter un projet touristique autour de la guerre 39-45. Une fois remis en état, les bâtiments feront office de mini-musées, avec une exposition d’uniformes ou d’objets trouvés sur les lieux.

Plusieurs partenaires

« L’ouverture d’un endroit où personne n’a pénétré depuis 70 ans nécessite de prendre quelques précautions, comme l’évaluation du taux de gaz, mais c’est toujours un moment fabuleux ! affirme Sylvain Mathieu, enthousiaste. C’est très émouvant de retrouver des objets de la vie courante comme des encriers, des dessins de femmes, ou des inscriptions sur les murs » .

Par ailleurs, il tient à balayer les rumeurs circulant parfois à l’égard des 25 membres de Bunker Archéo. « Nous luttons contre l’image de groupe paramilitaire voire néonazi que certains nous accolent » , témoigne-t-il. Pour effectuer ses recherches, Sylvain Mathieu a réussi à s’entourer de plusieurs partenaires, dont les centrales de Paluel et Penly.

Le « L412 » de Dieppe en ligne de mire

A terme, son Graal serait de restaurer un blockhaus situé à Dieppe et appartenant au Conservatoire du littoral, le « L412 ».

Cet ancien poste de commandement de la défense anti aérienne dispose de plusieurs niveaux et mesure 15 mètres de large pour 25 mètres de long.