Des travaux à 50 m de hauteur
Pendant plus de deux semaines, une entreprise de cordistes intervient sur la flèche de l’église de Saint-Martin-le-Gaillard. Elle culmine à une cinquantaine de mètres. De quoi intriguer les habitants.
Des cordistes qui escaladent la flèche de l’église de SaintMartin-le-Gaillard. Il y a de quoi laisser les habitants bouche bée et les yeux levés vers le ciel. En ce mois de mars 2017, une entreprise intervient pendant deux semaines sur la flèche.
L’usure du temps et le passage de la tempête Egon, en janvier dernier, ont laissé des traces. « Il pleuvait dans l’église » , indique Martial Fromentin, le maire du village. « Un projet de restauration est développé actuellement avec la Drac, la Direction régionale des affaires culturelles. Mais c’est un dossier qui prend du temps. Nous avons donc dû mener des travaux d’urgence ».
Le budget de ces opérations est de 11 000 €. Il est financé par la commune. Pour le dos- sier développé avec la Drac, la facture est estimée à 330 000 €.
Une entreprise spécialisée
L’église Notre-Dame a été reconstruite au 13e siècle, témoin du riche passé de la commune. Son clocher en forme de hache est une de ses particularités. Elle a été classée en 1921.
La flèche culmine à une cinquantaine de mètres. Pour cette restauration, la municipalité a fait appel à l’entreprise International Cordiste, de Saint-Hellier, près de Bellencombre. C’est l’entreprise de couverture Derny Frères qui a diversifié ses activités.
« Nous avons envoyé des salariés volontaires suivre la qualification CQP cordiste », indique William Derny, l’un des associés avec son frère Christo- pher Derny et Jean-Luc Charrière. L’entreprise est spécialisée dans les travaux d’accès difficile, en particulier les clochers. « C’est moins coûteux que d’avoir à faire appel à un échafaudage ou à une nacelle » expliquent ses représentants.
A Saint-Martin-le-Gaillard, les opérations concernent la couverture et les menuiseries du clocher. Les courageux équilibristes ont expliqué jeudi 23 mars que les travaux se déroulaient bien : « Il ne faut pas avoir le vertige. Notre principale difficulté est le vent ».
La municipalité réfléchit maintenant à l’organisation d’une cérémonie de réception des travaux, pour fédérer les habitants autour du patrimoine de la commune.