Réhabilitation du lycée : le projet revu
Le projet de réhabiliter l’ancien lycée de Saint-Nicolas a été revu à la baisse. Seule une partie du site intéresse la commune pour en faire un centre médico-social.
C’est à l’occasion de la réunion du conseil municipal du lundi 27 mars en soirée, sous la présidence de Blandine Lefebvre, maire de Saint-Nicolas-d’Aliermont, que le dossier en vue de déposer des demandes de financement pour la réhabilitation du lycée Honoré-Pons a été validé à la majorité : 22 pour, 1 contre, 4 abstentions. Il s’agit de réaménager une partie de l’ancien établissement scolaire fermé depuis quelques années déjà, afin de réutiliser cette friche urbaine pour en faire un lieu à vocation médico-sociale et d’animation sociale.
Ce lundi soir, le vote concerne essentiellement la validation du projet, son phasage et son plan de financement prévisionnel. Soit un coût de travaux estimé à 2 046 000 €, financé à 25 % par la Région (511 500 €), à 20 % par le Département (409 200 €), à 25 % par l’Etat dans le cadre du contrat de ruralité (511 500 €), à 10 % par le Feader, le Fonds européen agricole pour le développement rural (204 600 €) et à 20 % par la commune de SaintNicolas (409 200 €).
Plusieurs partenaires
Un financement qui concernerait les études préalables dont l’approche thermique des locaux, l’aménagement pour le centre social, la réhabilitation pour utiliser des salles à vocation sportive pour les élèves du collège Monet et des associations sportives de Saint-Nicolasd’Aliermont.
Côté social, il y aurait un accueil, le centre communal d’action sociale, une unité d’accueil de jour pour les malades d’Alzheimer (ou maladies apparentées) ainsi que de nombreux partenariats avec la Mission locale ou l’hôpital de Dieppe. Ce projet de réhabilitation fait partie du PETR, le pôle d’équilibre territorial et rural du Pays dieppois Terroir de Caux, qui a sollicité la commune de Saint-Nicolas dans le cadre de la construction de son contrat de ruralité.
Ce sujet qui a engagé des discussions entre la majorité et l’opposition. La question est posée par l’opposition quant à savoir si ce projet peut entrer dans l’intercommunalité de Falaises du Talou.
« Il est déjà dans le Pays. Ce qui est urgent aujourd’hui, c’est de continuer à avancer pour faire quelque chose de cette friche. Concernant la communauté de communes, elle n’a ni la compétence sociale ni la compétence sportive. Mais avec le temps, les choses peuvent évoluer. Les dossiers doivent être déposés pour le 15 avril pour avoir des aides. Il me semblerait dommage de passer à côté de 80 % de subvention ou d’aides » explique le maire.
L’opposant Bertrand Poilvé fait remarquer qu’en 2014 le projet précédent était de l’ordre de 13 millions d’euros. « La commune de Saint-Nicolas n’est pas intéressée par l’ensemble du site. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’il y a un partenaire privé dont je tairais l’identité. Le second partenaire est la Mission locale qui a fait acte de candidature auprès du Département. Elle va installer son siège social à Saint-Nicolas » répond Blandine Lefebvre.
« Projet à géométrie variable »
« Nous, nous sommes à 100 % pour le projet social. Que l’on développe le social c’est bien, mais le fond du dossier reste nébuleux, nous ne sommes au courant de rien. Il faut avancer bien entendu dans la bonne direction, mais votre projet est à géométrie variable » ajoute Michel Lecoq, également de l’opposition.
« Vous dîtes que vous n’êtes au courant de rien, c’est faux car ça fait des années que nous travaillons sur ce projet. Nous n’avons jamais eu de retour après l’étude de faisabilité, il y a très longtemps que nous sommes porteurs d’un projet global qui portait sur l’ensemble de la structure. Aujourd’hui, c’est une partie qui nous intéresse, pour le social notamment » conclut le maire.