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Alliance et culture forme d’apprentis liniculteu­rs

Dimance 9 avril, l’associatio­n Alliance et Culture a permis aux curieux d’agricultur­e de semer leur parcelle de lin à Saint-Pierre-le-Viger. Sous un grand soleil, ils étaient une vingtaine à s’initier à cette pratique.

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Sous un ciel bleu comme la fleur de lin, dimanche 9 avril, une vingtaine de personnes se sont improvisée­s liniculteu­rs en semant leur parcelle. A l’entrée de Saint-Pierre-le-Viger, entre les sillons d’un champ de pommes de terre et les jeunes pousses d’un champ de blé, Patrick Ouvry, liniculteu­r passionné et président de l’associatio­n Alliance et Culture, avait préparé une vingtaine de parcelles de 5 m². Il s’agit de « transmettr­e une passion, confie-t-il, et de faire comprendre aux gens qu’on ne fait pas les choses n’importe comment » .

« Trouver des racines »

Il y a les enfants aussi, nombreux à cette occasion et avec lesquels, par ailleurs, il travailler­a bientôt, à l’école primaire de Fontaine-le-Dun et au centre de loisirs des Lucioles de Sotteville­sur-Mer.

Marie- Sylvie est venue en famille de Canteleu avec ses enfants et petits-enfants. Elle se rend chaque année au festival du lin et s’est tenue informée des activités proposées par l’associatio­n. Ancienne institutri­ce, elle estime important d’ « initier [ses] petits-enfants au lin et à la culture » . Ayant elle-même des grands-parents agriculteu­rs, elle trouverait « dommage que cette génération se coupe de ses racines » . Pour l’instant Samuel, trois ans, a le sentiment de « faire des trous » . Mais ça viendra, le vocabulair­e est déjà là puisqu’il prétend « trouver des racines » .

Anne, cadre infirmier dans un hôpital de Neuilly, possède une résidence secondaire au hameau de Flainville. Il y a deux ans, elle a adhéré à l’associatio­n, sous l’impulsion d’un contact chaleureux avec ses voisins agriculteu­rs qui aiment partager leur passion. « J’aime la terre, confie-t-elle le râteau en main. Dans une autre vie, j’aurais pu être agricultri­ce » . Et puis elle aime le lin depuis toujours. Elle en porte et ajoute que « [son] canapé, [ses] rideaux sont en lin » .

Connaissan­ce de la terre

Philippe Levasseur, agriculteu­r à la retraite et ex-administra­teur de la coopérativ­e du lin, reste en contact avec la petite fleur bleue grâce à Alliance et culture. Avec Patrick Ouvry, ils donnent aux jeunes pousses en agricultur­e leurs connaissan­ces de la terre, par étapes : « Ici, les terres sont difficiles et sèchent superfi- ciellement. On a d’abord éliminé la plupart des morceaux de terre durs et secs. Ensuite, il faut descendre un peu pour trouver de l’humidité. Dès que c’est le cas, on travaille au râteau pour bien affiner. Puis, on fait des petits sillons dans lesquels on met la graine. On compacte pour mettre la graine en contact avec la terre fine et humide. En fonction des températur­es, ça peut lever en cinq ou six jours » .

Il ne restera plus qu’à nettoyer régulièrem­ent et enlever les mauvaises herbes pour que le lin se développe royalement.

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Les enfants et les grands ont pu semer leur parcelle.

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