Une fermeture de classe et des ajustements qui inquiètent
Les protestations des parents contre la fermeture de classe annoncée à Saint-Martin-en-Campagne ont animé le début du conseil municipal du 4 avril. Au moment du vote du budget, les « ajustements » proposés par le maire ont également suscité l’inquiétude.
« Non à la fermeture de classe » , « Touche pas à mon école » , « Non aux classes surchargées » , « Parents d’élèves de Saint-Martin-enCampagne en colère » , « En classe comme un poisson dans l’eau, pas comme une sardine en boîte » , « Ne faisons pas d’économie sur l’éducation de nos enfants » … Mardi 4 avril, en amont du conseil municipal de Petit-Caux, une trentaine de parents d’élèves sont présents dans la salle de conférence de l’hôtel de ville, panneaux et banderoles en main, pour manifester contre la fermeture programmée d’une classe.
« Nous ne pouvons que vous soutenir »
Le maire Patrick Martin assure que « la commune de Petit-Caux est solidaire avec le mouvement des parents d’élèves » , mais précise : « Cette fermeture de classe est une décision qui dépasse l’échelle de notre commune et il est fort possible qu’à la prochaine rentrée, les effectifs soient supérieurs à ceux de la rentrée dernière : nous ne pouvons faire plus que vous soutenir et vous avez intérêt à mobiliser les familles ! »
En présence de 107 élus, le conseil démarre ensuite avec à l’ordre du jour un retour sur les comptes administratifs de 2016 et le vote des budgets pour 2017.
Suppression de personnel ?
L’approbation des comptes est obtenue sans encombre, mais rapidement, les discussions achoppent de nouveau sur les questions scolaires. Alors que Petit-Caux faisait jusqu’ici des envieux grâce aux moyens a mis à disposition pour que professeurs des écoles, agents et intervenants travaillent dans des conditions optimales, l’annonce d’une suppression de personnel fait réagir. « À Petit Caux on a décidé d’anticiper, lâche en effet Patrick Martin. Il faut maîtriser nos finances pour notre avenir et celui de nos enfants. Nous avons donc décidé de déplacer certains intervenants en sport ou en informatique aujourd’hui présents dans les classes vers le périscolaire. Je sais que cette assemblée ne me suivra pas, puisqu’à chaque fois qu’on parle économie, ça devient polémique » .
Une élue retraitée de l’Éducation nationale s’interroge : « Où sera l’économie pour la collectivité si en fait vous déplacez les intervenants et que vous les mutez de l’école au périscolaire ? » Camille Prévost, maire délégué de Glicourt et adjoint aux affaires scolaires de Petit-Caux, renchérit : « Je suis en total désaccord avec la suppression d’intervenants scolaires. Ce n’est pas une bonne idée et ce n’est pas cohérent avec ce qui a été dit dans l’édito du der- nier magazine municipal » . Sur le même ton, une élue professeur des écoles estime qu’il est « dommage de faire des économies sur des choses qui touchent les enfants car il y a certainement d’autres budgets sur lesquels il serait plus facile d’en faire » .
Patrick Martin rétorque qu’ « il y a des postes pour lesquels on ne peut pas baisser les budgets » et ajoute qu’il est « nécessaire de faire des ajustements, d’autant que les moyens sont différents d’une école à une autre, ce qui n’est pas normal » . Il assure que « les crédits alloués aux écoles sont importants » et que « c’est l’État qui doit apporter des personnels aux écoles et non la collectivité » .
Bâtiments communaux
Enfin, la réunion s’est également penchée sur les bâtiments communaux et leur coût. Alors qu’à la précédente réunion de conseil municipal, il avait été annoncé que la collectivité avait à sa charge 148 bâtiments, Daniel Joffroy, maire délégué de Belleville-sur-Mer en charge de la commission des travaux, annonce qu’en fait il y en a plus de 200. Le maire explique : « Certains sont entretenus par des agents municipaux tandis que pour d’autres ce sont des entreprises qui interviennent. Cela nous coûte environ 245 000 € par an » .