Maires et parents font bloc contre l’éducation nationale
Vendredi 7 avril, des maires et parents de Seine-Maritime se sont retrouvés à Saint-Hellier pour s’organiser et dire non aux fermetures de classes et d’écoles en milieu rural.
Cent vingt personnes, maires et parents venus de toute la Seine- Maritime, se sont réunies le 7 avril à Saint- Hellier pour mettre en oeuvre un plan de bataille contre le retrait des enseignants et donc la fermeture des classes.
« Quid du bien-être de l’enfant ? »
Fin mars, l’Éducation nationale a publié la carte scolaire pour la prochaine rentrée. Retraits d’enseignants et fermetures de classes étaient à prévoir.
Alain Lucas, maire de SaintHellier et plusieurs de ses homologues du département ont décidé de ne pas accepter la situation sans se battre pour l’école du village. « Il y a une volonté de certains hauts fonctionnaires de l’Éducation nationale d’amener les communes rurales à fermer leur école et les obliger à constituer des groupes scolaires, s’insurge Alain Lucas. Ils prennent comme prétexte des effectifs en baisse alors qu’ils sont stables, voire en hausse. Le bien-être et l’éducation de l’enfant n’ont jamais été évoqués » .
Menace de retrait des enfants des écoles
La réunion avait pour but de guider les maires et parents dans les démarches à suivre pour s’opposer à l’Inspection académique : faire voter au conseil municipal le refus de fermeture de l’école, tenter de trouver des arrangements à l’amiable avec les services de l’État… Des actions plus radicales ont été soumises. La suspension des services de la mairie, ne pas organiser les prochaines élections ou encore faire appel au tribunal administratif pour s’opposer à l’Éducation nationale, sont des solutions envisagées.
Il a été proposé aux maires d’envoyer un courrier à chaque parent d’élèves afin de leur demander de « refuser de scolariser leurs enfants ailleurs que dans sa commune, précisant que si aucun enseignant n’était nommé, il dispenserait lui-même à domicile l’enseignement à son enfant » .