Le sucre ne tombe pas du ciel…
À Fontaine-le-Dun, le sucre ne tombe pas du ciel. Patrice Petit, le directeur de la sucrerie, la dernière en Seine-Maritime et qui exploite aujourd’hui environ 13 000 ha de champs de betteraves, explique le fonctionnement de l’usine. Notamment, les grandes étapes de la production du sucre. « Au 30 mars de cette année, 99 % des betteraves étaient semées, souligne-t-il. C’est un bon printemps et la levée des betteraves est très rapide. Désormais, place à la végétation et au mois de septembre arriveront les camions chargés de leur récolte. Commencera alors une campagne sucrière de 130 jours » .
Puis un échantillon de betteraves est prélevé. La betterave est lavée et le taux de sucre par betterave déterminé. Le planteur étant rémunéré en fonction du poids de sucre.
Dans l’usine, l’ensemble des betteraves est lavé, puis découpé. « On en extrait un jus sucré et ce jus est purifié, reprend Patrice Petit. La purification se fait à la chaux, ainsi on obtient un jus propre, prêt à être concentré. C’est l’étape du sirop qui se compose généralement de 95 % de sucre qu’on sépare du restant de matière végétale » . Débute alors la cristallisation. « Pour que se forment les cristaux de sucre, on concentre le sirop jusqu’à ce que le cristal apparaisse, explique-t-il. On sépare le cristal du sirop » . Le sucre cristallisé est lavé à l’eau très chaude. Enfin, un sucre bien blanc apparaît. Il est ensuite séché et mis en silo.
Divers acheteurs
Et après toutes ces étapes, qui achète les produits de la sucrerie ? « Les clients sont les industries agroalimentaires comme les chocolatiers Ferrero, indique le directeur. Mais aussi Barry Callebaut qui fournit la base en chocolat à de grandes marques comme Lindt et Poulain » . Il y a aussi le secteur des boissons comme Coca Cola et dans des proportions plus modestes, les pâtissiers, les artisans, les PME. À l’étranger, le sucre est principalement expédié en Grèce depuis Le Havre.