Dans l’antre de Ghislaine Polet

« Je suis éclatée de bonheur, je suis une artiste heureuse » . Ghislaine Polet, une artiste plasticienne bien connue sur la place dieppoise depuis une quarantaine d’années.

À chaque printemps, elle ouvre temporairement les portes de son atelier au public. Fini le quartier du Bout-du-Quai, elle est désormais installée sur le quai Duquesne, dans un ancien commerce reconverti en lieu de travail et de rencontre. Jusqu’au dimanche 22 avril, le grand public peut apprécier ses travaux, ses nombreuses aquarelles – « le résultat de longues pensées » – des dessins au calame, et des photos – « des vues sur le monde qui m’entoure » . Chacun de ses clichés est reproduit en cinq exemplaires en carte postale.

Des « claque-galets »

Artiste touche à tout et rarement en manque d’inspiration, elle a créé une série d’objets insolites comme des mobiles, des jeux, des petits instruments de musique faits de galets, de ficelles de lin, de coquillages. « Ce sont des claque-galets, sourit-elle. Je vais continuer mes créations, elles constituent des souvenirs originaux de Dieppe » .

Après ces portes ouvertes, Ghislaine Polet rouvrira son atelier du quai Duquesne à la mi-juin pendant toute la belle saison où les gens pourront découvrir et apprécier son travail mais aussi la voir directement à l’ouvrage, près de la vitrine qu’elle prend soin d’agencer et de composer « comme si c’était un tableau » : « C’est une chance d’avoir cette vitrine. Les gens passent, regardent, et le fait que je sois derrière, ça me permet de voir leur expression sur leurs visages. Chose qu’un artiste ne peut pas saisir quand ses oeuvres sont sur les cimaises » .

Au fil d’une balade, un arrêt chez Ghislaine Pollet ne laissera pas indifférent le public tant le personnage est haut en couleur, réfléchi et dans son monde. Mais elle l’assure : « Je me sens bien ici, Je veux que ce soit un lieu de plaisir, de joie, qui réconcilie avec ses chagrins » .